2 Corinthiens
5 :17-1 Réconciliation avec
Dieu
17 Si quelqu'un est dans le Christ, c'est une création
nouvelle. Ce qui est ancien est passé : il y a là du nouveau. 18 Et tout
vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par le Christ, et qui nous a
donné le ministère de la réconciliation. 19 Car Dieu était dans le Christ,
réconciliant le monde avec lui-même, sans tenir compte aux humains de leurs
fautes, et mettant en nous la parole de la réconciliation.
20 Nous sommes donc ambassadeurs
pour le Christ ; c'est Dieu qui encourage par notre entremise ; au
nom du Christ, nous supplions : Laissez-vous réconcilier avec Dieu ! 21
Celui qui n'a pas connu le péché, il l'a fait pour nous péché, afin qu'en lui
nous devenions justice de Dieu.
Ce
monde sous certains aspects est perçu comme intolérable. C’est de la faute de Dieu disent
les uns, c’est de la faute des hommes pensent les autres. Il s’établit entre l’humanité pensante et Dieu
comme un profond désaccord où tous semblent
s’accuser les uns les autres. D’un côté pensent
certains, Dieu endosse le costume du
vengeur masqué et rend les hommes responsables de tout ce qui ne va pas. Il les punit de leurs méfaits tandis que d’autres
hommes prennent la défense Dieu en disant qu'il n'en est pas ainsi, mais ne comprennent pas son silence face aux événements insoutenables qui se passent sous nos yeux, et lui en font grief. Les enjeux semblent être posés entre colère de Dieu et silence de Dieu. Dans les deux cas de puissants théologiens et philosophes rivalisent sans imposer vraiment une réponse crédible.
Des hommes, des femmes, des enfants périssent
en tentant de traverser les flots pour sauver leur vie ! Ce ne peut pas
être la volonté de Dieu. Arrêtés par des
frontières infranchissables, des
fugitifs stagnent dans des camps où la faim et la soif les attendent. C’est une situation intolérable que rien ne
justifie. Quand la nature s’en mêle et que les flots
inexorables se gonflent sous l’action des pluies, quand la fonte des
glaces rend pour ceux qui les occupent
leurs terres inhabitables, c’est
intolérable aussi et cela n’explique en rien le silence ou la colère de Dieu
D’un côté ce sont des humains qui sont chassés
par d’autres humains, ailleurs, c’est la nature qui les rend indésirables.
C’est inacceptable, et nous ne cessons
de le dire dans nos prières en rappelant à Dieu qu’il n’a pas créé les hommes
pour ça et nous l’interrogeons pour savoir les raisons de ces injustices. Mais
rien de semble y faire.
Pourtant ce vent de panique et d'inquiétude ne souffle pas de partout. Ailleurs, dans d' autres coins de cette même
planète, avec une inconscience évidente, d’autres hommes, poursuivent leur existence sans excitation excessive. Ils justifient leur inaction en accusant le destin
pour mieux se disculper. Ainsi, ils peuvent se justifier sans trop se culpabiliser de garder la bonne place qu’ils occupent au soleil. Il
y a bien longtemps que le souci de Dieu n’accapare plus leurs esprits, ce qui
ne les empêche pas de se demander pourquoi il en est ainsi. Ils restent
persuadés que la planète s’en sortira, comme elle l'a toujours fait et que les crises de civilisation seront surmontées. Pourtant,
sans vraiment prendre parti, la plupart des autres, sont bien conscients que personne n’est vraiment
innocent et que tous ont un rôle à jouer mais tous se sentent bien impuissants.
Ces réflexions laissent apparaître le fait qu’un un profond malentendu s’est établi entre Dieu et l’humanité. Ce
malentendu va en s’amplifiant et provoque notre foi en Dieu à tel point qu’elle
en est ébranlée. Pour beaucoup de croyants qui se réclament de la Bible, beaucoup pensent,
citations scripturaires à l’appui, que Dieu a voulu qu’il en soit ainsi car le
péché des hommes est devenu tel que Dieu
se résignerait à abandonner les humains à leur triste sort. Un retour à une pratique religieuse plus authentique pourrait-il ramener Dieu à de meilleurs sentiments. Il semble que rien n'y fait.
Avez-vous remarqués que depuis le début de ce
propos, je n’ai pas encore prononcé le nom de Jésus Christ, comme si
j’attendais le moment opportun pour le faire afin de vous donner la clé de l’énigme. Si je Je ne l’ai pas prononcé c'est qu' habituellement, nous identifions l'action de Jésus avec celle de Dieu. On attend de lui une solution miraculeuse qui en échange de plus de piété renverserait le cours des choses.
Au cas où rien ne se produirait, et dans des pays d’une autre culture que la nôtre, on
appelle sa mère au secours. Si j’en crois le site qui depuis quelques jours
parasite mon ordinateur sur un appel à la piété mariale, ça marcherait, ou plus exactement les auteurs de ce
site essayent de me démontrer que ça
marche. Mais les choses restent en l’état et on désespère de la solution.
Le seul constat que nous pouvons faire
maintenant, c’est que, si ça ne marche pas, c’est qu’on s’y prend mal pour
régler le conflit qui nous oppose à Dieu
depuis si longtemps. Comme on ne peut tenir Dieu pour responsable, il est bien
évident que la balle est dans notre camp et au lieu de regarder vers Dieu, il
nous faut donc maintenant regarder vers les hommes.
Nous voudrions que ça change, et ça ne change pas et nos prières semblent s’adresser à un ciel qui
demeure fermé.
A moins que, si pour que ça change, c’est nous qui acceptions
de changer et non pas Dieu ! C’est alors que nous entendrions sans doute
la voix de Jésus percer le silence de
Dieu. Nous verrions le monde sous un autre angle et l’espoir renaîtrait.
Depuis longtemps nous nous croyions en
conflit avec Dieu, depuis en fait que
nous avons mal digéré cette vieille histoire de pomme qui nous est restée en
travers de la gorge. Sans doute nous
l’avons extrapolée, nous la racontons autrement, mais nous sommes restés
persuadés qu’il existe un conflit entre Dieu et nous depuis toujours. Nous
croyons que Dieu est courroucé à tout
jamais contre l’humanité en état de péché constant.
Pourtant, Jésus a consacré toute sa vie à nous sortir de cette
ténébreuse affaire et il s’est appliqué à nous faire comprendre que tout cela ne pesait ni sur notre salut, ni sur
le salut du monde et que nous devrions rester persuadés que plus rien ne fait obstacle à l’amour que Dieu nous porte. Mais
son enseignement n’a pas suffi à nous convaincre et sa mort semble avoir tout fait rater.
Nous avons transféré notre culpabilité
primitive au sujet de la pomme sur la
mort de Jésus. Nous nous sommes crus responsables de son supplice, nous nous culpabilisons de ses souffrances et nous en portons le
poids. Pourtant nous n’avons pas évacué
pour autant la bonne nouvelle de notre réconciliation avec Dieu par le ministère de sa croix. Mais
nous n’en avons gardé que la moitié. Nous nous comportons comme si rien n’était
changé pour ce monde mais que les
promesses de Jésus se réaliseraient, pour nous les croyants, dans
un au-delà éternel dont nous bénéficierions déjà dans l’intimité de notre foi. Quant
au monde actuel, tout resterait en
l’état.
Pourtant nous n’en restons qu’à mi parcours. Jésus n’a pas souhaité
qu’on s’arrête là. Pour que les choses
changent, il faut que les hommes changent. Pas quelques uns, mais tous !
Il a alors montré que c’est grâce à la mise en pratique de l’amour, qui est le
seul instrument que Dieu nous ait donné pour gérer le monde,
que l’avenir deviendra meilleur et que la société des hommes sera sauvée.
C’est le partage entre tous, de la terre et de ses promesses qui rendra l’avenir possible. Il repose désormais sur la responsabilité des croyants et sur l’action des églises que le monde entier soit gagné à cette idée et que tout et tous se mettent à changer. C’est cela qu’on appelle l’Évangélisation du monde pour notre temps que nos Églises s’évertuent à mettre en pratique.
que l’avenir deviendra meilleur et que la société des hommes sera sauvée.
C’est le partage entre tous, de la terre et de ses promesses qui rendra l’avenir possible. Il repose désormais sur la responsabilité des croyants et sur l’action des églises que le monde entier soit gagné à cette idée et que tout et tous se mettent à changer. C’est cela qu’on appelle l’Évangélisation du monde pour notre temps que nos Églises s’évertuent à mettre en pratique.
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