jeudi 27 avril 2023

Jean  3/16-18 : 4 juin  Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu'il ait la vie éternelle.

Dimanche4 juin 2023

Grande surprise pour nous qui aujourd’hui pensons que le monde est en plein déclin !  En fait en nous penchant sur l’Évangile de Jean, nous réalisons que le monde est destiné à être aimé par  Dieu, et qu’en fait malgré ce qu’on peut en dire, il l’est vraiment, même si tous ne le voient pas. Pourtant, l’image que la société nous renvoie est que les hommes ne s’investissent pas dans cet idéal d’amour souhaité par Dieu. Ce n’est pas en tout cas ce qui ressort des propos tenus par les dirigeants de ce monde. L’homme lui-même, nourri par un idéal de prospérité individuelle n'entre que difficilement dans cet idéal d’amour que Dieu a prévu pour lui et  qui serait l’élément déterminent de son salut.

C’est pourtant en inspirant  les Écritures par  un idéal d’amour partagé par les hommes que Dieu a prévu un avenir pour le monde. Selon les Écritures un monde sans amour n’aurait pas d’avenir car il est dit que Dieu est amour et nulle part il est dit que le monde n’aurait pas d’avenir sans Dieu. Dieu a conçu ce principe en suggérant un idéal de liberté sans lequel les hommes ne sauraient pas vraiment décider de leur comportement

Mais chacun, en  vivant à sa manière de cet idéal de liberté rapporte tout à lui-même en oubliant Dieu, ou mieux en le faisant complice de ses fantasmes. L’homme a cru  comprendre que dans les mythes de la création qui lui  sont parvenus  par les Écritures,  l’homme aurait hérité  de la  maitrise sur la création et sur la nature. Il  a interprété  cette fonction comme étant un privilège qui lui aurait été donné et sur lequel reposerait encore sa manière de voir les choses. Il les  tournerait à son avantage sans concevoir un avenir serein pour le reste de la création.

Tout cela nous donne l’impression que cet idéal de départ a été graduellement corrompu au fil des siècles  par les hommes qui en ont oublié les désirs de Dieu.  Ils se sont approprié de nombreux privilèges et sont partis à la conquête du monde sans chercher vraiment quel sort Dieu leur réservait dans son propre projet de création. C’est ainsi que nous en sommes arrivés à la situation actuelle où sans l’amour dont Jean nous rappelle les principes notre destin est sans avenir.

Il est évident aussi que les Écritures ne nous tiennent pas le même langage d’un bout à l’autre de la Bible et que les paroles d’amour n’y ont pas de partout mises en  valeur. Les prophètes, les plus connus, ont parfois donné un portrait de Dieu en parfait décalage avec ce qui vient d’être dit. C’est l’image du Dieu « Tout Puissant » se vengeant du péché des hommes et les punissant avec colère qui s’est imposée et que nous continuons à  évoquer pour forger les éléments de la foi. Ils alimenteraient, encore aujourd’hui, l’idée que certains peuples ou certaines religions seraient supérieurs aux autres. Et pour affirmer cela on déciderait, que ce serait  par fidélité aux Écritures. Et ce ne serait pas faux,  car certains  textes permettent de penser ainsi

Certains parmi nous en arrivent alors à se demander s’il ne  faudrait pas faire le tri dans tous les propos qui nous viennent des Écritures. Mais ce n’est pas à nous de juger la pertinence de  ce qui est écrit, mais c’est à nous de comprendre ce qui a été écrit et de comprendre dans quel contexte il a été écrit. Nous verrons alors comment Dieu s’inscrit dans des propos que nous avons mal compris et que bien souvent nous interprétons à notre gré en oubliant que le fil conducteur des Écritures par lequel Dieu nous interpelle est l’amour.

Quand Jésus nous inspire et qu’il nous révèle que c’est à partir de l’amour  que Dieu a pour nous et pour le monde qu’il nous faut envisager notre relation avec lui, nous réalisons que le monde où nous sommes fait  fausse route.  Nous  comprenons aussi que nous devons changer notre regard sur nous-mêmes et sur le monde si nous voulons être fidèles à Dieu.

En fait nous avons bien pris conscience  que Dieu a prévu que les hommes devaient jouer un rôle dans l’évolution du monde. Dieu a même prévu que les hommes devaient collaborer avec lui et jouer un rôle  dans l’évolution de sa création. C’est d’ailleurs par l’amour dont il est question depuis le début de ce propos que l’influence de l’homme doit avoir un rôle déterminant.  C’est en effet en partageant l’amour à bon escient avec les hommes et avec la nature  que les hommes s’associeront  à la poursuite de la création que Dieu a initié au commencement.

Il a mis en eux cet instrument de l’amour pour que les hommes l’utilisent afin que le monde continue sur  sa lancée et évolue  vers le destin que Dieu a prévu pour lui. C’est ainsi que les vertus humaines  devraient ouvrir  le monde vers un destin heureux où Dieu a choisi de  s’impliquer. Le monde pourra alors se construire  loin des rivalités, des violences et des haines par lesquelles les hommes croient aujourd’hui construire un avenir pour les sociétés contemporaines. Pourtant, aujourd’hui  pour participer croyons-nous à l’avenir du monde les hommes  excluent  l’amour qui est  le  principe  fondateur que Dieu a prévu pour que les choses se fassent,  selon sa volonté.

Inutile de dire que les hommes continuent à mal s’y prendre. En fait,  en envoyant son fils Jésus Christ dans le monde, les hommes devraient  réaliser que Dieu a élaboré un projet d’avenir bien construit qui requiert la participation des hommes. Personne ne peut entraver ce projet pour lequel Dieu a fait le pari que les hommes accepteront de collaborer avec lui. Il invite alors les hommes à aller  de l’avant en s’appuyant sur ce modèle qui leur a été donné en Jésus Christ. C’est en le mettant en pratique, qu’ils se  changeront eux-mêmes et que le monde changera. C’est ainsi que le don de soi, l’altérité qui parfois nous habitent ainsi que l’amour  deviendront un jour la règle qui nous aidera à construire ce nouveau monde. Tel est le principe que Dieu nous donne de découvrir et qui alimentera notre espérance.

Nous en comprenons le principe et notre foi nous invite à entrer dans un tel projet, mais nous  ne sommes pas forcément disposés à ressembler à Dieu qui a renoncé à sa toute-puissance pour se mettre à la portée des hommes et se mettre à leur disposition pour alimenter leur capacité d’entreprendre. Souvent, pour  se  jeter dans la mêlée les hommes restent sourds  à ce que Dieu a cherché à leur faire comprendre.  Ils ont  inversé les valeurs de départ et se sont astreints à se mettre en valeur eux-mêmes en privilégiant leur intelligence qui guide leurs choix et  qu’ils opposent à la volonté de Dieu qui nous pousse à aimer tous les hommes,  même ceux que nous rejetons.

En écoutant  la parole que Dieu nous adresse,  et que les propos que nous avons tenus mettent en valeur, nous devons constater que beaucoup de croyants ont quand même cherché à mettre en pratique ce qu’ils avaient reçu de Dieu et ils continuent à le faire. L’histoire a retenu leurs noms, que nous cherchons à imiter. leurs noms sont  d'ailleurs parvenus jusqu’à nous. A nous de les découvrir. Leurs actions montrent que ce projet de Dieu pour le monde relève de l’ordre du possible. Mais nombreux aussi sont  ceux dont la parole de Dieu n’a pas encore portée de fruits en eux et  qui malgré leur lucidité reste lettre morte.

Mais Dieu est patient, il ne renonce pas à son projet  de voir les hommes transformer le monde par son amour et lui donner un avenir. Les hommes sont lents à comprendre, mais ceux qui entendent  sa parole savent qu’un jour elle fera effet. Ils savent et que les hommes et la nature rejoindront Dieu  dans le  projet qu'il a conçu pour eux. La patience de Dieu est infinie et il attendra le temps qu’il faut pour que sa parole se réalise. L’humanité a en elle la   possibilité de changer et elle le fera. Le projet d’harmonie entre Dieu et la nature deviendra alors une vérité incontournable que nul ne pourra contester.

C’est alors que les hommes stupéfaits découvrirons que les qualités déposées en eux pas Dieu peuvent devenir efficaces et porteuses d’avenir.

 

lundi 17 avril 2023

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1 Corinthiens 12/1-12 : Dimanche 28 mai 2023 PENTECOTE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On nous a dit tant de fois que c’est Dieu qui nous parlait et que c’est par fidélité à sa parole que nous accomplissons ce qu’il attend de nous. Certes, nous acceptons cette affirmation des Écritures au sujet de Dieu et nous nous proposons de la mettre en pratique tant nous sommes désireux de plaire à Dieu et de faire ce qu’il attend de nous. Mais comment entendons-nous Dieu nous parler ? Comment distinguer sa parole dans le flot de pensées qui traversent notre esprit ? Comment percevoir que telle ou telle parole qui habitent notre cœur nous vient de lui ? Nous sommes impliqués dans de nombreuses affaires, et nous pensons à tant de réponses à formuler face à toutes ces   sollicitations de la vie que nous n’avons pas les moyens de discerner quand c’est Dieu qui nous les inspire. Il serait trop facile d’imaginer que seules les pensées généreuses qui traversent notre esprit nous viennent de Dieu. Mais telle pensée généreuse pour nous l’est-elle aussi pour Dieu ? Quand nous souhaitons agir conformément à son esprit, comment  savoir si c’est  lui qui nous a fait connaître sa volonté ? Comment savoir si les propos qu’il nous convient de  tenir sont conformes à la pensée de Dieu ou s’ils nous viennent de nos propres sentiments.

Ici l’apôtre Paul nous rappelle que c’est l’esprit de Dieu qui parle en nous et nous invite à agir  de telle manière. Mais une telle affirmation ne résout pas le problème. Comment puis-je être sûr de ne pas confondre  mes propres intuitions avec la pensée de Dieu ? Mon imagination est féconde et peut estimer que ces pensées qui la traversent viennent de Dieu et non de moi-même. Il est facile d’attribuer à Dieu des pensées que je formule et qui me convienne sans avoir réellement consulté Dieu. En effet,  ce n’est pas à moi de dicter à Dieu les pensées qu’il doit m’inspirer pour que mon action soit conforme à ce qu’il souhaite. Mon souci serait alors de ne pas me prendre pour Dieu en agissant comme je souhaite qu’il agisse. Je ne dois donc pas  soumettre  Dieu à ma  volonté en prétendant me soumettre à la sienne.

L’apôtre connaît bien tous ces pièges dans lesquels je risque de tomber et que  nous risquons de nous tendre à nous-mêmes et d’entraîner les autres avec nous. C’est pourquoi il nous rappelle que c’est l’action de l’esprit qui est première  dans toutes les actions que nous risquons d’entreprendre. La foi qui nous habite doit nous mettre en garde contre les propos que nous pourrions  tenir mais qui inconsciemment pourraient être malveillants vis-à-vis  de Dieu. C’est en faisant  attention à cette remarque que se situe notre premier repère quand nous cherchons à décrypter la parole que Dieu nous adresse. Est-il possible de ne pas réagir quand  des propos hostiles à Dieu  sont tenus devant nous.  Est-il possible ne  pas penser que les paroles  que nous pourrions alors tenir et  qui viseraient  à rendre son honneur à Dieu qui a été offensé devant nous et que notre foi nous inspirerait ne soient pas dictées par Dieu ? Nul ne le sait dans l’instant.  Il nous arrive de penser que Dieu pourrait inspirer des propos qui viseraient à rétablir son honneur, mais il se pourrait aussi que de tels propos portent atteinte, d’une manière ou d’une autre à des hommes et que Dieu ne serait pas d’accord qu’on leur soit hostiles malgré le bien fondé des propos qu’on pourrait porter contre eux.

En effet,, Il semblerait qu’il ne soit pas conforme à la parole de Dieu de tenir des propos hostiles aux hommes alors que ce même Dieu nous dit d’aimer notre prochain comme nous-mêmes et qu’il se présente à nous comme un Dieu d’amour qui  affirme aimer tous les hommes. Comment se pourrait-il qu’il mette en nous des propos qui n’expriment pas cet amour qui est en lui ? La haine, l’hostilité, les jugements hostiles aux hommes ne pourraient venir de lui et ne pourraient être le fruit de son esprit, car  c’est par son esprit, qui visite notre esprit que se formulent les pensées qui nous viennent de lui et qu’il nous charge de mettre en pratique.

Il n’est pas facile en effet de vivre dans cette société où les humains rivalisent entre eux et où les dirigeants, par esprit de cupidité s’opposent violemment à ceux qui ne pensent pas comme eux et leur font la guerre pour mieux leur imposer leur propre volonté. Comment ne pas réagir aux comportements des hommes quand ils nous sont hostiles  ainsi qu’à Dieu  et nous menacent de nous faire disparaître.  Dans l’Église que Paul a fréquentée, nous savons que des propos malveillants ont été tenus contre les chrétiens et que des persécutions ont été déclenchées contre eux et qui ont mené Paul à la mort. Comment alors penser que Dieu n' ait pas inspiré des pensées hostiles aux  hommes qui étaient témoins de propos hostiles aux premiers chrétiens? Comment ne pas penser  qu’il n’ait pas inspiré les chrétiens à se prémunir contre  eux par des paroles hostiles qui les auraient invités à les combattre ? Les anciens prophètes n’ont-ils pas suivi cette voie là et tenus des propos hostiles à leurs ennemis et  ne les ont-ils pas attribués à Dieu?

Quelle voie Dieu nous invite-t-il à suivre dans ces conditions et comment entendre sa parole pour être en accord avec lui ? Il nous faut continuer à nous tourner vers Dieu et lui demander de nous inspirer des attitudes acceptables qui ne nous mettent pas en contradiction avec sa pensée divine et qui nous aident à préserver notre propre sérénité. Souvenons-nous des paroles de Jésus disant :" pardonne leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. Luc 2 3/34 ".

Quand Dieu nous parle, il ne nous tient pas toujours des propos faciles à entendre, il ne nous invite pas toujours à avoir des attitudes faciles à tenir. Les propos qu’il nous inspire, les attitudes qu’il nous invite à avoir ne sont pas toujours facile à tenir ni en accord avec nos pensées humaines. Dieu sait bien que le monde dans lequel nous vivons est semé d’embûches, c’est pourquoi il nous invite à laisser son esprit parler en nous pour que l’attitude que nous prendrons ne cache pas aux hommes le visage de Dieu qu’il veut que nous montrions au monde. C’est en effet, la plupart du temps, dans des moments où les hommes nous sont hostiles qu’il veut que nous leur présentions un visage de Dieu qui les touche et vers lequel ils pourront se tourner.

La parole de Dieu qui se concrétise en nous et qui vient habiter nos propos est toujours accueillante pour les hommes, mais pas facile à prononcer pour nous, sans quoi,  Dieu ne nous aurait pas demandé de nous référer à lui avant de la prononcer.