Après avoir ainsi parlé, il partit en
avant et monta vers Jérusalem. 29 Lorsqu'il approcha de Bethphagé et de
Béthanie, près du mont dit des Oliviers, il envoya deux de ses disciples, 30 en
disant : Allez au village qui est en face ; quand vous y serez entrés, vous
trouverez un ânon attaché, sur lequel aucun homme ne s'est jamais assis ;
détachez-le et amenez-le. 31 Si quelqu'un vous demande : « Pourquoi le
détachez-vous ? », vous lui direz : « Le Seigneur en a besoin. » 32 Ceux qui
avaient été envoyés s'en allèrent et trouvèrent les choses comme il leur avait
dit. 33 Comme ils détachaient l'ânon, ses maîtres leur dirent : Pourquoi
détachez-vous l'ânon ? 34 Ils répondirent : Le Seigneur en a besoin. 35 Et ils
l'amenèrent à Jésus ; puis ils jetèrent leurs vêtements sur l'ânon et firent
monter Jésus. 36 A mesure qu'il avançait, les gens étendaient leurs vêtements
sur le chemin. 37 Il approchait déjà de la descente du mont des Oliviers
lorsque toute la multitude des disciples, tout joyeux, se mirent à louer Dieu à
pleine voix pour tous les miracles qu'ils avaient vus. 38 Ils disaient : Béni
soit celui qui vient, le roi, au nom du Seigneur ! Paix dans le ciel et gloire
dans les lieux très hauts ! 39Quelques pharisiens, du milieu de la foule, lui
dirent : Maître, rabroue tes disciples ! 40 Il répondit : Je vous le dis, si
eux se taisent, ce sont les pierres qui crieront !
Jésus pleure sur Jérusalem
41 Quand, approchant, il vit la ville,
il pleura sur elle 42en disant : Si toi aussi tu avais su, en ce jour, comment
trouver la paix ! Mais maintenant cela t'est caché. 43 Car des jours viendront
sur toi où tes ennemis t'entoureront de palissades, t'encercleront et te
presseront de toutes parts ; 44 ils t'écraseront, toi et tes enfants au milieu
de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n'as
pas reconnu le temps de l'intervention divine.
Jésus chasse les vendeurs du temple
45 Entré dans le temple, il se mit à chasser
les marchands 46 en leur disant : Il est écrit : Ma maison sera une maison de
prière. Mais vous, vous en avez fait une caverne de bandits.
Luc 19/28-40
Sermon du 14 avril 2019
Nous nous plaisons à repérer
les merveilles de Dieu dans les beautés de la nature. Nous disons que les espaces infinis sont témoins
de sa grandeur et que sa toute-puissance
se révèle dans l’harmonie de l’univers.
Par contre, il est aussi possible de contempler les merveilles de Dieu dans la
qualité des relations qui peuvent s’établir entre lui et les créatures
vivantes. Quand la Bible cherche à nous faire comprendre la grandeur de Dieu elle nous parle surtout d’amour, de
partage, de miséricorde ou de pardon. Il semblerait plutôt que ce soit à partir
de ces sentiments que je viens d’énoncer que
Dieu cherche à se révéler au monde et il invite les hommes à intervenir
dans la marche des nations en usant de ces qualités plutôt que de s’émerveiller
sur ce qu’il y a de prodigieusement
divin dans le raffinement subtile de l’infiniment petit
ou dans ce qu’il y a de grandiose dans l’infiniment grand. C’est en invitant
les hommes à user de ces sentiments que Dieu cherche à piloter le monde, mais
ça ne se passe pas toujours comme il le voudrait. Et quand les hommes
n’agissent pas selon ses désirs, c’est lui Dieu qui en devient malheureux et il
en souffre profondément.
Pourtant, il ne se reconnait
pas la possibilité de modifier le cours des choses afin que ça se passe comme
il l’a prévu. Si les choses évoluent heureusement, c’est que les hommes sont
entrés dans ses projets et ont décidés d’agir selon ce qu’ils ont compris de
Dieu. En nous enseignant ces choses,
Jésus ne peut s’empêcher de prendre à son compte la tristesse de Dieu quand les
hommes ne l’entendent pas et ne l’écoutent pas. Ici, dans cette traversée de
Jérusalem, il ne peut s’empêcher de
pleurer quand il entrevoit l’avenir
d’une société qui s’égare en se détournant de Dieu sans même s’en rendre
compte. Dans ce récit, il verse des larmes sur son pays
en songeant à son avenir. Il le voit
avec clairvoyance. Déjà il pressent que le conflit latent des juifs et des
romains va mal finir et qu’il se
terminera par une guerre dont les
conséquences seront terribles. On l’appellera la guerre des juifs, et amènera
l’anéantissement de leur société. Jésus pleure sur Jérusalem alors que ses
habitants et que ses dirigeants, prêtres, scribes et pharisiens, n’ont encore rien compris du message constant
que Dieu adresse à son peuple par la voix des prophètes et selon lequel l’avenir ne peut se régler
par la violence à laquelle Dieu ne s’associe
jamais, même pour sauver l’honneur de son nom quand celui-ci est mis en
cause.
Jésus s’est attaché, pendant tout son ministère à
mettre ces vérités en valeur. L’honneur
de Dieu dépend davantage de la manière dont les hommes pratiqueront l’amour
entre eux que de la sauvegarde de sa dignité.
Jésus s’est attaché à ce que le
respect de la loi auquel ses contemporains étaient si attachés, vise davantage à respecter la vie des autres,
même des plus modestes, que la préservation de l’honneur de Dieu. Luc, L’auteur de l’Evangile qui nous rapporte
cet événement a mis au cœur de ce récit la description des pleurs de Jésus sur l’avenir de la nation qui va droit à la
catastrophe parce que ses contemporains préféreront défendre l’honneur de Dieu
bafoué par les romains en usant de leurs armes, plutôt que de pratiquer l’amour du prochain sous toutes ses formes
possibles. Luc écrivit son Evangile plusieurs années après que
ces événements se soient produits, si bien qu’il peut nous rapporter avec précision comment Jésus a
vu prophétiquement les conséquences que
pouvaient entraîner le déchainement de la violence que jamais Dieu n’a
préconisé, ni Jésus encouragé.
Malgré les gestes courageux
des prêtres qui ont préféré brûler dans
l’incendie du temple plutôt que de se faire prendre, aucune action significative de Dieu n’a pu
être discernée, et il ne semble pas avoir pesé par son intervention sur l’issue
des combats. Jésus savait que l’entêtement des pharisiens à s’enfermer dans
leur interprétation de la Loi amènerait
tôt ou tard leur perte. C’est ce qu’il a voulu faire comprendre en provoquant
cet événement que nous célébrons sous le nom
de dimanche des Rameaux. Même s’il met ici en valeur l’amour de Dieu
pour les hommes et que les hommes présents y participèrent en se mêlant à la
joie populaire savamment organisée,
Jésus sait bien que cet épiphénomène ne changera rien. Les hommes, ce jour-là
séduits par ses propos et par l’ambiance qu’il
créée, le renieront quelques jours plus tard, l’abandonneront au pouvoir
de ceux qui le crucifieront et oublieront ses propos. En acceptant de mourir quelques jours plus
tard pour mettre en évidence toutes les valeurs de l’amour, Jésus révèle que
l’amour devient la seule clé possible
pour comprendre la volonté de Dieu.
Cet événement qui raconte la traversée de Jérusalem par Jésus sur un âne
est comme une forme d’enseignement en acte, savamment mis en scène par lui. Jésus agit ici comme
un bon technicien de la communication. Tous les détails de la scène ont
savamment été préparés par lui et rien n’a été improvisé. Il lui fallait la participation d’un âne pour
évoquer l’intronisation royale de Salomon que
Jésus propose de s’attribuer à
lui-même. Jésus a dû mettre dans le coup le propriétaire de l’animal qui le confiera
à ses disciples contre un mot de
passe : « le Seigneur en a besoin». C’est dire la prudence de
Jésus. L’âne joue ici un rôle important.
Dans ce court récit qui en rend compte, il n’a pas fallu moins de 7 versets sur 18
pour décrire l’action du petit bourricot qui devient le héros du jour. Tout ça
pour un âne ! Il est pourtant si
humble et si modeste que personne ne fait attention à lui
Pourtant, c’est bien le petit
âne ici qui prend Jésus en charge.
Chacun a compris qu’il est invité à jouer le même
rôle que lui, car il s’agit pour lui comme pour nous de porter Jésus. Si vous
êtes donc de bons chrétiens, vous devez vous
comporter comme des ânes et porter
Jésus humblement et sans prétention.
L’histoire se répète,
Jésus reconstitue par ce spectacle qu’il
donne à la foule, la scène au cours de
laquelle Salomon fut intronisé roi par
son père David. Il suivi le même parcours pour rejoindre le temple caracolant
sur un âne lui aussi.
Le message est clair, chacun
comprend qu’il a vocation de porter Jésus et de pratiquer son évangile d’amour.
En agissant ainsi, il participe à la royauté
de Jésus en œuvrant à la construction du
Royaume de Dieu dont Jésus est l’initiateur. Jésus ne sera vraiment roi, et son
règne se sera effectif que si, comme un âne nous prenons l’Evangile en charge
et le portons à la connaissance de nos contemporains. Si nous ne le faisons pas
le monde sera en danger de ne pas
comprendre la volonté de Dieu, comme ce fut le cas lors de la guerre des juifs
qui pourrait se répéter à chaque génération.
Chacun a peut-être eu du mal à
comprendre tout cela car la scène a du se passer très vite. Nous l’avons
compris, Jésus était clairvoyant, le bruit de la foule en liesse a certainement
attiré l’attention de la garde et l’affaire aurait pu tourner mal si on ne
s’était hâté de libérer la place avant
qu’elle ne fasse cesser la manifestation. Heureux celui qui a compris ce
message pendant les courts instants que cette scène a durée.
Mais l’histoire ne s’arrête
pas là. Elle ne s’arrête pas, comme cela aurait pu se faire, sur une
intervention violente des soldats de Pilate qui auraient pu interrompre
l’événement, mais sur un geste de violence délibérément provoqué par Jésus lui-même
en entrant sur le parvis du temple au sommet du chemin qu’il suivait et qui le conduisait au sanctuaire.
Pourquoi chassa-t-il les marchands à coups de fouet ? Beaucoup ont donné des avis contradictoires.
Pour ma part, il me semble qu’en agissant ainsi Jésus dénonçait la vanité de la
violence. Il savait qu’il ne changerait rien aux rites du temple ni à ses
sacrifices sanglants, il savait aussi qu’il n’allait pas non plus modifier la
théologie des prêtres ni leur prédication qu’il critiquait chaque fois qu’il
prenait la parole. Il savait que la révolution spirituelle qu’il était venue
apportée ne se ferait pas plus vite.
Jésus montrait en agissant ainsi que rien ne changerait par la violence, mais que tout
serait possible par l’amour et la douceur. Jésus démontrait ainsi par cette
violence gratuite, que la violence ne sert à rien et que Dieu jamais ne s’y
associerait pour faire avancer les choses.
Sermon du 20 mars 2016
- Dans votre enfance, n’étiez-vous pas
fascinés par les aventures des Trois mousquetaires ou de Robin des bois? Si
bien sûr! Et puis un jour, les personnages ont perdu leur attrait et si vous
n’avez plus du tout rêvé en pensant à eux, c’est que vous aviez grandi. Si vous
êtes devenus moins sensibles c’est que vous avez perdu vos illusions et que
votre faculté de rêver s’est affadie.
Pour comprendre toute cette histoire que
nous avons lue, il va falloir que nous fassions un effort sur nous-mêmes pour
revenir à l’époque candide de notre enfance et retrouver en d’Artagnan et Robin
des bois les héros qui nous avaient fascinés.
Ces héros avaient consacré leur vie à sauver l’honneur de leurs rois.
Ils avaient accepté de tout sacrifier pour que Richard Cœur de Lion, redevienne
roi d’Angleterre ou que le Roi Louis XIII ne perde pas son honneur face aux
intrigues du Cardinal. Ils étaient liés corps et âme à la personne de leur roi.
Jésus ranime en nous ces sentiments d’absolu que seuls les enfants du CM2 ont
encore.
Il organise donc une parodie de procession
royale au cours de laquelle il fait appel à nos sentiments les plus nobles. Il
réclame de ceux qui participent à cette aventure qu’ils aient envers lui la
même fidélité que celle que les partisans de Robin des Bois avaient pour
Richard Cœur de Lion. Les romanciers qui ont imaginé ces récits avaient inventé
des hommes dont la grandeur d’âme était telle qu’ils s’engageaient à mourir si
nécessaire pour leur roi. C’est cette loyauté là que Jésus revendique de notre
part pour lui.
Il organise alors une saynète, dans
laquelle il se donne le premier rôle et où il propose à ses amis de jouer le
rôle des ses sujets. Bien sûr il pense aux rois David et Salomon. Pardonnez-moi
si j’ai extrapolé en utilisant des héros d’un autre siècle pour introduire mon
propos, mais ceux que j’ai choisis vous sont sans doute plus familiers. Jésus
organise donc un jeu de rôle dont ses amis doivent tirer la leçon.
La Leçon dépasse bien sûr la fiction. Il
appartient maintenant à chacun d’entre-nous de déterminer s’il accepte de se
cantonner au niveau du jeu ou s’il court le risque de s’investir plus personnellement
et de chercher à savoir ce que tout cela représente pour lui. Pour Jésus, on le
sait, ce n’est pas seulement un jeu, il entend bien être roi, non pas roi de
carnaval dont il joue le rôle ici, non pas, non plus le roi politique dont
Pilate cherchera à l’affubler du titre, mais il veut être le roi de nos vies
intérieures, le roi qui gère notre avenir et notre devenir.
Nous seuls savons quel rôle nous décidons
qu’il va tenir dans notre existence. Si
aujourd’hui, nous célébrons Jésus comme notre roi, ce ne sera pas pour le
trahir demain en faisant comme s’il n’avait rien à voir dans notre existence.
Si cette histoire nous est rapportée dans
l’Évangile, c’est que les évangélistes ont fort bien compris qu’il fallait
proposer ce jeu de rôle à chaque génération de chrétiens. A chacun de nous,
chaque année, à cette même époque, il nous est proposé de nous déterminer au
sujet du pouvoir que nous laissons à Jésus le soin de prendre sur nous. Notre
relation à Jésus est-elle seulement une relation de façade ou
intériorisons-nous cette histoire? Acceptons-nous de rentrer dans le jeu et
acceptons-nous de lui abandonner notre vie, notre âme et comme les
mousquetaires acceptons-nous de mettre notre épée à son service pour le
meilleur et pour le pire?
Notre épée, n'est pas pour nous une arme pour
se protéger dans quelque combat violent, c’est tout ce dont nous disposons,
c’est notre métier, nos capacités intellectuelles ou physiques, c’est tout ce
qui nous rend forts aux yeux des hommes. Quand les mousquetaires mettaient leur
épée au service du roi, ils n’en attendaient rien de lui, leur seule
récompense était la satisfaction du devoir accompli. Leur relation avec leur
roi s’arrêtait là et ça leur suffisait. Quant à Jésus apparemment il ne nous en
propose pas davantage, si non, et ce n’est pas rien, de remplir notre âme de
paix et de sérénité. Mais le récit ne s’arrête pas là seulement. Nous sortons
du jeu de rôle et nous entrons dans une
aventure d’une autre nature.
Jésus poursuit sa montée vers le Temple
dans lequel il va jeter le trouble. Il entraîne dans cette entreprise ceux qui
le suivent. Là, dans ce Lieu Saint il
bouscule les étales des commerçants et des changeurs de monnaie. « Il
met de l’ordre dans la maison de son Père », dit-il. Il se donne lui-même
en spectacle et chacun doit en tirer la leçon en se demandant ce que signifie
le fait qu’il est venu mettre de l’ordre dans le lieu de prière.
Jésus en se livrant dans le temple à une cène de bousculade, essaye de nous dire que notre âme est, elle
aussi un temple dédié à l’Éternel, un lieu où se formulent les prières
qui lui sont adressées. Paul ne dira-t-il pas que notre corps est un temple
pour Dieu et Jésus lui-même parlera du temple de son propre corps ? Dans
ce temple là aussi, il y a du ménage à faire. Il faut donc, pour que Jésus soit parfaitement
notre roi, qu’il s’empare de toute notre personne, qu’il y mette de l’ordre et
qu’il nous rende aptes à rendre un culte raisonnable au Seigneur.
La royauté de Jésus se fait donc en deux
temps pour nous. Dans un premier temps nous l’acceptons pour roi, et dans un
deuxième temps, il se met à régner en nous. Il me semble que dans ce passage
pour lequel j’ai volontairement fait une lecture allégorique, il nous est
suggéré que pour réaliser notre vocation de créature du Seigneur il nous faut
accepter Jésus comme roi. Cela dépend de nous, de notre choix et de notre
désir. Jésus ne s’impose nullement à nous, il s’offre à nous.
Si nous lui faisons allégeance, il nous,
faut courir le risque d’être incompris des autres, d’être rejeté ou d’avoir
l’air ridicule, l’allégeance à Jésus n’est pas gratifiante, elle n’apporte
apparemment aucun avantage, mais elle fait naître en nous l’espérance et ouvre
en nous une vie intérieure qui met notre âme en paix. Mais tout cela n’est que
la première partie de l’opération, il faut maintenant que Jésus se mette à
l’œuvre pour travailler notre âme de l’intérieur. Et c’est là que le bât nous
blesse, c’est là que nous renâclons.
En effet, choisir Jésus pour roi
correspond bien à notre libre choix. Et par ce libre choix, nous affirmons la
gratuité du salut, le salut par la foi, "la sola fide," chère aux
Réformateurs et nous nous en tenons là. Nous répugnons alors à laisser Jésus
travailler en nous pour transformer notre être intérieur, afin que notre vie
devienne conforme à la foi que nous professons. Nous répugnons à nous laisser
manipuler par Jésus pour qu’il redresse ce qu’il y a de tordu en nous. Nous
avons du mal à accepter Jésus dans le rôle de Kinésithérapeute de nos âmes.
Pourtant, il faut que Jésus entreprenne un combat contre nous-mêmes pour que
notre vie lui soit toute dédiée et que tout notre être devienne un Temple
consacré à l’Éternel.
Cela ne peut être que le fruit d’un long
combat que Jésus mène dans le cœur de tous les croyants pour qu’ils soient en
accord avec la foi qu’ils professent. Ce combat provoque en nous la repentance
qui nous conduit à accepter le pardon déjà donné, mais pas forcément accepté. A
mesure que Jésus s’empare de notre personne, à mesure que nous prenons conscience
du pardon, à mesure que le Temple de notre corps s’ouvre aux exigences du
Seigneur, s’établit en nous une sérénité qui nous fait entrer lentement dans la
plénitude de Dieu. Cet effet est le fruit de la résurrection qui s’installe en
nous.
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