Esaïe 58 : 7-10
7 Partage son pain avec celui qui a faim
Et amène à la maison le malheureux sans abri
Si tu vois un homme nu, couvre le,
Et ne te détourne pas de celui qui es ta propre chair
8 Alors ta lumière poindra comme l’aurore,
et ton rétablissement s’opérera très vite.
Ta justice marchera devant toi
et la gloire du SEIGNEUR sera ton arrière-garde.
Et amène à la maison le malheureux sans abri
Si tu vois un homme nu, couvre le,
Et ne te détourne pas de celui qui es ta propre chair
8 Alors ta lumière poindra comme l’aurore,
et ton rétablissement s’opérera très vite.
Ta justice marchera devant toi
et la gloire du SEIGNEUR sera ton arrière-garde.
9 Alors tu appelleras et le
SEIGNEUR répondra,
tu héleras et il dira : « Me voici ! »
Si tu élimines de chez toi le joug,
le doigt accusateur, la parole malfaisante,
tu héleras et il dira : « Me voici ! »
Si tu élimines de chez toi le joug,
le doigt accusateur, la parole malfaisante,
10 si tu cèdes à l’affamé ta propre
bouchée
et si tu rassasies le gosier de l’humilié,
ta lumière se lèvera dans les ténèbres,
ton obscurité sera comme un midi.
et si tu rassasies le gosier de l’humilié,
ta lumière se lèvera dans les ténèbres,
ton obscurité sera comme un midi.
Tous ces
mouvements qui en ce moment se bousculent sur notre planète mettent Dieu à rude
épreuve, et on le ressent dans ces paroles prononcées par le prophète Esaïe que
nous venons de citer. Si les
émigrés, et les étrangers en recherche
d’asile sont au centre des débats, les soins qu’on leur accorde restent encore
dérisoires. Les camps de réfugiés
continuent à se remplir, la guerre à tuer, le froid vient rajouter sa part de
difficultés et les intégristes de tous poils diffusent la haine là où il leur
plait d’effrayer les populations. Nous
sommes loin par nos comportements de
pouvoir faire écho aux exhortations des
prophètes. Pourtant par leurs messages, Dieu essaye de nous faire comprendre
qu’il nous donne une mission d’amour les uns pour les autres, sans quoi le
monde ne sera pas capable d’évoluer correctement. nous n’en voyons cependant pas les effets et le sens de l’histoire nous
échappe.
Pourtant
nous comprenons que Dieu a une vision de l’avenir du monde dans laquelle
l’amour des hommes pour leurs semblables tient une grande place. L’équilibre
du monde en dépend. Les prophètes d’Israël ont répété régulièrement de telles
affirmations, mais leurs propos furent mal reçus. Ils ont cependant laissé entendre qu’un jour viendrait où ces
mêmes choses seraient encore une fois exprimées par un envoyé de Dieu plus
grand que tous ses devanciers et qui
transmettrait ces mêmes choses avec autorité.
Ils n’ont
pas exclus que cet envoyé pourrait ne pas être écouté voire même être
persécuté, mais ils ont assuré que son
message apporterait une telle nouveauté
que le monde en serait changé car l’amour serait le ciment avec lequel pourrait se construire
l’avenir.
Tel fut
l’héritage que reçut Jésus, telles furent les paroles que nous avons retenues
de lui et son sort fut le même que celui des prophètes qui avaient été avant lui. Nous avons retenu de lui
qu’il avait défié la mort et qu’il nous proposait de partager sa vie dans un
Royaume dont il serait le maître. Mais
apparemment le cours de l’histoire n’a
pas changé depuis sa venue, et les plus
fidèles de ceux qui croient en lui finissent par se résigner en pensant que l’histoire du monde ne peut se construire sans
que les hommes persécutent les messagers
de paix et d’amour qui viennent
périodiquement rependre ces idées. C’est pourtant grâce à eux que l’espérance
que Dieu réserve au monde continue son chemin.
La partie
aurait pu être gagnée si l’Eglise qui
s’est établie dans les premiers siècles avait continué à mettre l’amour au
centre de son message. Mais elle n’a pas résisté à l’appel des puissants et
sous prétexte de les éclairer elle a lié
son sort aux siens. Elle a même accepté de
participer à la division entre
les riches et les pauvres, entre les
dominants et les assistés et elle a
choisi son camp. Les plus privilégiés ont reçu sa caution et se faisant se sont crus investis par Dieu
de leurs privilèges. Dieu s’était-il trompé dans le message qu’il avait
confié aux prophètes et repris par Jésus? Où était l’erreur ? Fallait-il
croire que ce Royaume de justice et de paix annoncé ne se réaliserait que dans
un autre monde où on ne pourrait accéder
qu’après un long parcours dans une vie
chaotique sur terre ?
Où serait
alors la nouveauté ? Les autres religions ne disent-elles pas la
même chose à quelques nuances près ? Odin, Vishnou et le Grand Esprit qui
habitait les vastes prairies, s’accordent
pour dire la même chose. Le Père de
Jésus Christ tient-il le même langage qu’eux ? Qui pourrait répondre si non Jésus, dont il nous faut décrypter les propos avec attention
pour ne pas nous y perdre.
Nous nous arrêterons sur une anecdote que l’on
trouve dans l’Evangile de Marc et reprise par celui de Luc. Elle n’occupe que quelques versets, autant
l’incident qu’elle relate semble peu important.( Marc 12/41-44) Un jour donc, Jésus remarqua une pauvre veuve, sans doute
faisait-elle partie de ces gens devant
lesquels on passe sans les remarquer à cause de leur insignifiance. Sans doute n’avait-elle plus rien à espérer
de la vie. Elle déposa quelques maigres monnaies dans un tronc destiné à recueillir les offrandes des pèlerins dans un
des péristyles du Temple. Savait-elle quel usage on en serait fait ?
L’histoire ne le dit pas. Jésus ne lui adressa même pas la parole. Il ne lui dit
rien et la désigna seulement à l’attention de ses disciples. L’histoire
s’arrête là. Sans doute au-delà des apparences, Jésus savait-il lire dans les
cœurs, sans doute avait-il vu en elle quelque chose que seuls ceux qui portent
Dieu en eux peuvent voir et qui décida de son geste. Jésus avait vu en elle Dieu
qui l’habitait, il avait vu en elle cette lumière invisible qui transforme les
êtres comme celle qui brilla à Pentecôte. Comme Moïse, Jésus avait vu cette flamme
qui brûlait le buisson sans le consumer.
Il avait aussi sentit ce même souffle
léger, qui caressa la joue d’Elie dans le creux du rocher sur la montagne. Il
avait vu en elle un de ces nombreux
porteurs d’espérance, témoin muets d’un Dieu discret qui déjà édifie sur terre sont Royaume
dans le cœur de ceux qui le portent en eux
Il y a
ainsi sur terre des hommes et des femmes porteurs de Dieu Ils ne
le savent peut-être pas eux-mêmes, mais la réalité divine habitent en eux, ils la communiquent à ceux
qui les croisent. Ils sont beaux d’une beauté qui ne se voit pas, elle ne
relève pas des canons humains mais des
canons de Dieu. C’est par eux que Dieu
vient habiter ce monde et qu’il participe
à des actions qui le transforment
radicalement dans ses fondements.
Seule la foi permet de contempler
cette œuvre qui s’accomplit pour
diffuser la vie que Dieu nous donne à l’insu d’un monde incrédule, qui se croit maître de tout ce qui se voit,
alors qu’il n’est maître de rien.
Jésus a
repris le message des prophètes. Il en est mort à cause de son contenu et en ressuscitant il l’a fait triompher pour le
transformer en espérance de vie. Il a ainsi mis la vie de Dieu dans l’âme de ceux
qui le reconnaissent et c’est cette réalité là qui transforme le monde. Cette
transformation est invisible à l’œil nu elle n’est visible que par ceux qui
portent déjà Dieu en eux, c'est-à-dire par ceux qui savent capter sans
comprendre que l’amour est à l’œuvre parmi nous et qu’il est porteur de vie. Tout cela ne s’exprime en aucune philosophie,
aucune théorie ne s’y accroche. L’invisibilité de Dieu transcende le monde et
cela ne se voit que par ceux qui sont habités de Dieu. Le monde est donc en
marche. Prions Dieu pour qu’il nous donne assez de foi pour que nous puissions
le voir.
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