«Je
suis le chemin, la vérité et la vie. » Jean 14-1-12/ 7 mai 2023
Les événements qui bousculent notre planète, nous invitent à
réfléchir à notre relation avec la
nature qui nous contraint depuis quelques mois à vivre comme nous ne le
voudrions pas.
Pourtant, la foi qui habite en moi me pousse à croire que où que se porte mon regard, où que
se diffuse ma pensée, où que je sois, où que j’aille, je sais que Dieu se
trouve toujours sur le chemin que je parcours. L’immensité du monde ne lui fait
nullement obstacle, l’infini des cieux ne dresse aucun rempart devant lui, la
mort n’offre aucune barrière à son action.
Et moi, tout petit être vivant, j’existe face
à lui. C’est ce Dieu qui prend en compte mon existence, comme il tient compte
de chaque élément de l’univers pour permettre à la réalité du monde de jouer le
jeu qui est le sien.
Dans
ce contexte Dieu ne pourrait être vraiment le Dieu auquel se réfère Jésus Christ s’il exerçait sur la nature
une mainmise autoritaire pour la soumettre
à sa fantaisie. Il laisse à la vie, dont il se veut le principe régulateur, la
liberté de s’exprimer à sa guise. Cependant, il ne reste pas extérieur à ce
monde et il lui propose, sans les lui
imposer des principes pour que la vie s’épanouisse sans contrainte. Le principal de ces principes réside dans le
respect absolu de l’autre. Nous l’avons déjà
dit ailleurs et nous le redirons sans doute, car il ne peut y avoir d’Évangile dans que le prochain ne
soit concerné. C'est sur ce principe que devrait se fonder l'humanité, mais, nous le savons, il n'est pas universellement reçu par toute l'humanité.
Le monde quant à lui suit le cours des choses. Il obéit à des règles de comportement selon lesquelles les lois du plus fort s’imposent toujours à celui qui est le plus faible. Les Hommes qui pourraient les réguler se les approprient la plupart de temps. Ils enseignent à s'y soumettre si non à se résigner à être dominés ou a disparaître . Pourtant, contrairement au monde, ce sont d’autres principes qui émanent de Dieu, croient-il. Ces principes, que l’on vient d’entrevoir concernent leur attitude à l’égard des autres, et aussi à l’égard de tout ce qui vit.
Ils se résument dans l’impératif « tu
aimeras ». Si on le respectait plus
rigoureusement le monde vivrait autrement. Mais Dieu ne l’impose pas.
C’est pourquoi, tout ce qui vit suit le cours de sa propre
nature, sans que Dieu exerce son autorité. Ces principes qui émanent de lui, et
que nous avons énoncés tout à l’heure parviennent cependant jusqu’à nous par le fait de l’action de
l’esprit de Dieu sur nous. Cette réalité se manifeste quand nous donnons de l’intérêt à
tout ce qui n’est pas nous-mêmes. Ces principes, quand nous les adoptons font de nous les éléments régulateurs du
monde et permettent à tout ce qui est sauvage, de fonctionner avec harmonie
dans ce vaste espace. Dieu a donc prévu que nous pourrions intervenir sur le
cours des choses.
Au cours de l’évolution du temps, et grâce à
l’action des prophètes, ces principes divins sont venus habiter la pensée des
hommes dont le plus remarquable d’entre eux fut Jésus Christ. La connaissance subtile de Dieu a façonné son
âme. Elle l’a imprégnée de tous ces principes divins dont on vient de parler à
tel point que son action sur nous se confond avec celle de Dieu et que nous le considérons comme son fils. Face à
la violence du monde, il a choisi la mort pour révéler aux humains que Dieu l’offrait
à eux pour la maîtriser. Quand chaque homme en prend
conscience, il devient pour le monde, régulateur des principes de Dieu. Le monde est
alors habité par la pensée divine dont
il s’imprègne. C’est alors que la notion de
création prend toute sa réalité et devient effective.
Si nous gardons les yeux fixés sur Jésus
Christ, nous comprenons que la réalité de Dieu ne peut agir sur le monde que si
l’homme s’y emploie et met en œuvre les
principes issus de Dieu.
Sans l’action de l’homme qui se laisse visiter par Dieu, la nature
évoluerait à sa guise indépendamment de Dieu. Mais c’est sous l’action de l’homme qui met toute chose en tension, que l’harmonie entre la nature et Dieu peut
prendre place et offrir un destin au monde. Pour cela il doit mettre à sa
disposition ce que Dieu lui inspire et considérer que la notion d’amour est
toujours la première.
Il me plait de penser avec le philosophe
Spinoza que Dieu et la nature font cause commune, mais ce n’est qu’éclairée par l’Évangile de Jésus Christ, que l’homme
peut s’ouvrir à la nature comme un maître potentiel. Dieu quant à lui ne
se donne pas le droit d’intervenir directement
sur elle, mais il fait confiance à l’homme pour le faire.
Notre relation avec ce monde devrait se faire
dans un climat d’harmonie dont Dieu serait à l’origine, et dont nous
deviendrions les héros.
C’est alors qu’il faut que nous parlions de
ce qui nous préoccupe en ce moment : les différents virus et autres atteintes du cancer dont nous sommes
menacés. Ces virus et tous ces maux qui nous obsède, Dieu ne les a pas créés. En tout cas, je ne vois pas ce qui pourrait nous le faire dire à partir des Écritures qui les appellent des démons
Les maladies jaillissent, on ne sait comment des soubresauts
incontrôlés de la nature et elles s’en prennent à l’homme. Il n’échappe cependant
pas aux principes régulateurs qui émanent
de Dieu selon lesquels des hommes
inspirés par lui les soumettront et les amèneront à la raison.
Ces maladies et autres microbes seront tôt ou tard soumis à ce principe de
régulation harmonieuse qui émane de Dieu selon la capacité humaine. Combien de
temps cela prendra-t-il ? Dieu ne contrôle pas le temps dont les humains
ont besoin, mais il veille pour que cela
s’accomplisse.
L’impuissance apparente qui est la nôtre à
s’opposer à cette forme de mal déclenche en notre esprit une peur panique qui
nous pousse à accuser Dieu d’impuissance ou à penser qu’il serait animé d’un esprit de vengeance.
Dieu répond cependant par la négative à ces soupçons
malveillants, car c’est la peur qui
prend le pas sur notre raison et qui nous amène à réagir comme si Dieu n’était
pas Dieu.
La vie se présente toujours à nous comme une
aventure dont Dieu serait notre partenaire mais il ne serait pas forcément responsable
de la tournure que prennent les événements.
Nous trouvons en lui la liberté d’agir en
responsabilité et nous réagissons en fonction de ce que notre esprit puise en
lui.
Sa présence en nous, nous invite à vivre en harmonie avec la nature et non pas à l’exploiter à notre seul profit. Il nous appartient donc de ne pas enfermer la nature dans un déterminisme qui viserait à la mettre au service de l’humanité, mais à faire d’elle une partenaire de l’homme plutôt qu’une servante. C’est sans doute ainsi qu’il nous faut lire les récits de la création dans le livre de la Genèse. Amen
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