mercredi 23 février 2011

Matthieu 4:1-11 La tentation de Jésus dimanche 13 mars 2011



Tentation de Jésus-Christ Matthieu 4:1-11

1 Alors Jésus fut emmené par l'Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable. 2 Il jeûna quarante jours et quarante nuits, puis il eut faim. 3 Le tentateur s'approcha et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. 4 Jésus répondit : Il est écrit : L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.
5 Le diable le transporta dans la ville sainte, le plaça sur le haut du temple 6 et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas, car il est écrit : Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet ; Et ils te porteront sur les mains, De peur que ton pied ne heurte contre une pierre.
7 Jésus lui dit : D'autre part il est écrit : Tu ne tenteras pas le Seigneur, ton Dieu
8 Le diable le transporta encore sur une montagne très haute, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, 9 et lui dit : Je te donnerai tout cela, si tu te prosternes et m'adores. 10 Jésus lui dit : Retire-toi Satan ! Car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et à lui seul, tu rendras un culte.
11 Alors le diable le laissa. Et voici que des anges s'approchèrent de Jésus pour le servir.
Jésus n’a pas échappé à la tentation. Il a été tenté et le tentateur n’a pas eu le dessus sur lui. 
Si Jésus s’en est sorti cela veut dire aussi, qu’il est possible à notre tour de ne pas succomber à la tentation. Si Jésus n’a pas trébuché quand le mal s’en est pris à lui, il est certain qu’il sera d’un profond secours pour nous, quand nous subirons les effets de la tentation. Et la tentation nous guette continuellement.

Présenté comme il l’est, le texte nous entraîne à imaginer je ne sais quel combat héroïque digne d’une grande production Hollywood où Le Fils de Dieu combattrait physiquement le démon un peu à l'image de "Super Man". Une telle description correspond au style de l’époque. Il nous faut le dépasser si l’on veut comprendre quelque chose.

En fait ce texte n’a pas été écrit pour parler à notre imagination. C’est à notre raison qu’il s’adresse. Il nous interpelle au niveau de notre foi. Il nous invite a considérer notre vie en tenant compte de toutes les situations où nous sommes tentés nous-mêmes. Il nous est dit que Jésus a supporté lui aussi les mêmes épreuves, si bien qu’il est particulièrement apte à nous aider. Les épreuves qui nous attendent sont de trois natures.

- Elles concernent en premier lieu nos soucis matériels, car nous aimerions que Dieu fasse tourner la chance en notre faveur.
- Elles nous provoquent en deuxième point dans notre relation à Dieu. Nous
aimerions qu’il nous distingue d’une manière ou d’une autre à cause de notre foi et qu’il nous réserve un sort particulier.
- Elles nous interpellent ensuite dans nos désirs de pouvoir, parce que nous sommes nous aussi des êtres de pouvoir.

Même si le décor s’y prête, nous n’assistons pas ici à un combat de Titan que Jésus mènerait contre le prince des démons. Dans un décor digne d’un grand péplum nous voyons Jésus confronté aux mêmes difficultés que celles que nous rencontrons dans la vie. C’est la manière que l’auteur de l’Evangile a choisi pour nous dire que Jésus nous soutiendrait fidèlement dans toutes les tentations puisque lui aussi les a subies avant nous. Il nous indique aussi comment reconnaître la volonté de Dieu dans les choix ou les provocations que la vie nous propose.

Ce sur quoi je voudrais insister, c’est que ce n’est pas le combat que mène Jésus contre le diable et qui l’accrédite comme Fils de Dieu. Ce  qui est important, c’est la manière dont Jésus affronte cette tentation et c'est ce qui l’accrédite comme Fils de l’homme. C’est à ce titre qu’il peut se présenter comme un partenaire que Dieu place sur notre chemin pour nous aider à surmonter nos tentations et à nous tenir devant Dieu debout comme des êtres responsables.

L’homme Jésus est tenté comme n’importe lequel d’entre nous, dans ses besoins et dans ses désirs. La première tentation relève de ses besoins matériels. Il a faim. il a besoin de pain : « Ordonne que ces pierres deviennent du pain » recommande le tentateur. Jésus est alors tenté d’agir comme si la faim pouvait justifier les moyens. Il est tenté de succomber à la fatalité de la nécessité et de s’approprier le pain dont il a besoin sans se soucier du fait que l’on n’acquiert pas ce dont on a besoin, sans respecter certaines règles. On ne fait pas de chantage à Dieu au nom de notre raison humaine.

Ainsi nous glissons doucement de la tentation de Jésus à la nôtre. Nous voilà renvoyés à notre situation de consommateurs. On ne consomme pas à n’importe quel prix, même quand on peut payer, car tout doit se faire en référence à Dieu. C’est ce que dit Jésus dans sa réponse au diable quand il dit qu’il faut chercher en Dieu seul la cause de notre action. : « L’homme ne vivra pas de pain seulement mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ». Cela veut dire que la plus modeste de nos actions ne peut se faire sans qu’on ait pris le temps de consulter Dieu.

C’est Dieu qui valorise les choses. Et il y a des choses qui devant Dieu prennent un tout autre prix. Il parait que le pain des pauvres fait partie de ces choses là. Le pain que nous croyons manger légitimement aujourd’hui a parfois le goût amer des choses qui ont trop de prix ou qui ont n’ont pas de prix, au point que l’on a l’impression d’être coupable quand on en consomme. A quoi cela nous servirait-il de consommer si cela nous pousse à nous écarter de Dieu et à nous écarter des hommes ? Et c’est toute la société de consommation qui se trouve mise en cause.
La seconde tentation, consisterait pour Jésus à demander le secours des anges, si d’aventure il avait l’audace de sauter du haut du toit du Temple Cela consisterait à mettre Dieu au service de notre irresponsabilité sous couvert de la foi. Forts du principe selon lequel le salut ne nous est donné que par la grâce et par la grâce seule, nous nous permettons de vivre dans un univers dont nous chassons Dieu. Au nom du principe que je viens d’évoquer, nous espérons qu’il sauvera tous les hommes au dernier jour sans tenir compte de leur péché.

Ainsi beaucoup autour de nous, qui se disent croyants vivent selon ce principe et s’écartent de Dieu toute leur vie tout en espérant qu’il réservera à chacun le salut à la fin des temps . Autant dire qu’il serait plus honnête de ne faire aucun cas de lui et de se comporter comme s’il n’existait pas. Cela ne serait-il pas plus honnête et ne rendrait-il pas les hommes plus responsables? Mais une telle affirmation leur paraîtrait insupportable car elle ferait d’eux des athées. Pour ne pas en arriver là, Ils préfèrent continuer à tenter Dieu en le privant de leurs prières, de leur louange et de leur adoration tout en espérant qu’à la fin, lui, ne les oubliera pas.

Il y a encore une troisième tentation à laquelle nous pensons le plus facilement échapper, c’est celle du pouvoir et de l’abus du pouvoir. Bien peu parmi nous en effet cherchent  à faire partie des élites et à dominer les autres. Mais est-il vrai que nous soyons si désintéressés par le pouvoir que confère l’argent et que cela ne nous fascine pas? Quelle liberté avons-nous par rapport à l’argent et au pouvoir de consommer qu’il nous donne? Mettons-nous ce que nous gagnons ou ce que nous possédons à la disposition de la gloire de Dieu, ou commençons-nous plutôt à le mettre à notre disposition en profitant de ce qu’on appelle le pouvoir d’achat ?

Le pouvoir d’achat, c’est le pouvoir qui nous permet de consommer, c’est le pouvoir que nous donne l’argent ! C’était déjà le sujet de la première tentation et c’est ce qui nous permet de croire en consommant, que Dieu justifie notre bon droit et nous donne bonne conscience, c’était aussi la deuxième tentation.

Ces trois formes de tentations se rejoignent car elles consistent toutes les trois à satisfaire notre égo et à le mettre en valeur. La tentation suprême sera donc de croire que Dieu y trouve son compte, parce que nous nous permettons au nom de notre pouvoir d’achat de faire des générosités pour lesquels nous cherchons à croire que nous sommes capables d’échapper à l’égoïsme que l’on reproche aux autres de manifester. Que faut-il faire alors ? S’enfermer dans un monastère et vivre de pauvreté et de prière. Nous savons que cela n’a servi à rien à Luther. Il avait besoin d’air pour respirer c’est pourquoi, il a senti le besoin d’affronter les tentations de la vie pour pouvoir exister.

Dieu ne se satisfait pas de nos attitudes culpabilisantes qui consistent, sous prétexte de lui plaire, à toujours nous abaisser et à ne jamais nous valoriser ! Ce serait là encore une nouvelle tentation, celle de croire que nous pourrions plaire à Dieu en nous sacrifiant nous-mêmes au mépris de nos valeurs personnelles dont Dieu a besoin pour mettre en valeur sa création. Il est faux de croire que Dieu nous demande de toujours nous rabaisser, de renoncer à tout pouvoir et de ne pas profiter de l’argent que nous gagnons.

Il a mis en nous assez de sagesse pour que nous sachions discerner où est la vérité qui nous concerne. Rien ne peut se faire sans que nous l’ayons respectueusement consulté. C’est à son contact que nous apprenons à distinguer le bien du mal et que nous agissons en courant le risque de nous tromper. La pire des tentations serait de croire que nous ne sommes pas des êtres de discernement, que nous sommes incapables de faire la part des choses et de distinguer le bien du mal. Cela est possible, mais à une seule condition : la présence constante de Dieu dans notre vie. Notre vie ne peut être en harmonie avec lui que si nous prenons le temps de mener sagement notre existence et de prendre nos décisions sous son regard. C’est là tout un art qui consiste à vivre selon l’Evangile. Il a fallu 3 ans à Jésus pour l’enseigner aux hommes, combien faudra-t-il à chacun d’eux pour le comprendre ?

illustrations Jean de Flandre

vendredi 18 février 2011

Matthieu 7:21-27 Construire sur le roc ou sur le sable dimanche 6 mars 2011





Matthieu 7/21-27 21
Quiconque me dit : Seigneur, Seigneur ! N’entrera pas forcément dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. 22 Beaucoup me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur ! N'est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, en ton nom que nous avons chassé des démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ? 23 Alors je leur déclarerai : Je ne vous ai jamais connus retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité.
24 Ainsi, quiconque entend de moi ces paroles et les met en pratique sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. 25 La pluie est tombée les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont portés sur cette maison : elle n'est pas tombée, car elle était fondée sur le roc. 26 Mais quiconque entend de moi ces paroles, et ne les met pas en pratique sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. 27 La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison : elle est tombée et sa ruine a été grande.
On a là le sujet du sermon que l'on n'aime pas faire. En effet, nous avons l'habitude de dire que l'Evangile est une bonne nouvelle, et nous avons raison, mais ce texte ne nous apparaît pas contenir une bonne nouvelle. Il laisse entendre que parmi les meilleurs d'entre-nous, certains n'auront pas la chance d'entrer dans le Royaume de Dieu. Ce n'est pas forcément celui qui prie, ou qui dit des paroles pieuses, ce n'est même pas forcément celui qui fait des miracles qui entrera dans le Royaume de Dieu, est-il dit ici.
Après avoir entendu cela, les auditeurs vont sans doute dire: "prêcheur, c’est pour toi que ces paroles ont été dites, tais-toi, ne vois-tu pas que tu parles pour toi-même, toi qui vois des miracles là où il n'y en a peut-être pas, toi qui fais profession de prédicateur au nom de Dieu et qui entraînes les autres à prier, ne vois-tu pas que tu es inefficace dans ce monde que tu ne comprends pas. Tais-toi, car tu es le premier concerné par la mise en garde de cette exhortation. Relève donc tes manches, mets toi au travail et tâche d’agir de telle sorte que les hommes cessent leurs jeux qui mènent à la mort.

Vous pensez bien que le prédicateur que je suis a déjà médité sur ces invectives depuis plusieurs jours et qu’il ne va pas s’aventurer à faire un sermon sur ce sujet sans avoir ménagé ses arrières. Cependant il faut bien se rendre compte que ce n’est pas seulement lui qui est visé dans tous ces propos de Jésus, c’est aussi l’Eglise dans son ensemble et le prédicateur aurait tendance à dire à tous ceux qui l’écoutent : "vous voyez bien que si notre Eglise n'a pas le dynamisme que nous souhaitons, c'est que vous ne faites pas ce qu'il faut, craignez donc le jugement".

Si je tenais ces propos, une bonne partie des auditeurs partirait séance tenante de l’assemblée, la partie restante resterait très réduite ou même deviendrait inexistante. Bien vite, d'autres, sans doute au bruit de la rumeur, viendraient rejoindre ce prédicateur en disgrâce et construiraient avec lui, tout naturellement une secte lucrative, basée sur l’anathème des chrétiens tièdes dont il deviendrait le gourou. Elle se constituerait à partir de la crainte du jugement qui anéantirait bientôt ce monde pervers en train de s'écrouler dans le péché, la fange et la turpitude, mais ce ne sont pas là des propos conformes à l'Evangile qui, je vous le rappelle est toujours une bonne nouvelle. 

Il me semble ici, que Jésus veut nous mettre sous tension par ces paroles provocantes. Il essaye de nous dire que la foi chrétienne, concerne la totalité de l'individu et non pas seulement un des aspects de celui-ci. La foi ne concerne pas seulement l'âme alors que le reste pourrait en être indépendant. Elle n’est pas non plus une décoration qui agirait agréablement sur notre âme quand nous serions en phase de déprime. La foi correspond à un élan intime de notre être qui se répand dans tout notre individu et qui, à partir de l'intérieur envahit toutes les structures profondes de notre personne.

Pour illustrer son propos, Jésus, prend un exemple, dans un domaine où il est connaisseur. Il est charpentier, c'est à dire quelqu'un qui travaille sur les poutres. Il va donc parler de la construction d’une maison. Il sait par expérience que la charpente d'une maison peut être excellente, mais que la solidité de la maison dépend de sa structure profonde, celle qu'on ne voit pas mais dont l'absence se révèle catastrophique quand les éléments mettent en cause la construction. Il s'agit des fondations dont l'existence détermine en grande partie la solidité du bâtiment. Il est préférable donc de construire sur le roc, même s’il faut faire plus d’efforts que si on construit sur le sable.

Le propos de Jésus va donc concerner ce qui ne se voit pas. Car ce qui se voit n'est pas déterminant à ses yeux. Bien que ce propos soit pertinent, nous savons par avance que dans nos églises nous nous attachons quand même plus à ce qui se voit. C'est la structure extérieure de nos bâtiments qui motive nos longs débats, plus que la santé intérieure de nos communautés. La manifestation extérieure de la piété d'un individu ou l'aspect extérieur d'une communauté n'ont aucune importance et ne révèlent en rien sa structure profonde. C'est ce qui est à l'intérieur qui en fait la valeur.

Tout l’extérieur qui nous fait souci n'aura d'importance que si ce qui ne se voit pas est solidement ancré dans la volonté de Dieu, c'est à dire " l'écoute intelligente "de sa parole. Si je dis « écoute intelligente » c'est qu'il y a une écoute qui ne l'est pas. L'écoute intelligente consiste à se laisser interpeller par ce qu’il y a de nouveau et de provoquant dans la Parole de Dieu et à la recevoir avec reconnaissance même si on ne souhaite pas l’entendre.

En opposition, il y a aussi l'écoute « inintelligente », celle qui fait plus appel à notre sensibilité qu’à notre intellect, celle qui consiste à n'écouter que les paroles de Dieu qui vont dans le sens de notre pensée, qui flattent nos convictions et qui nous confortent donc dans nos positions. Cette écoute inintelligente est favorisée par une prédication inintelligente et donc par un prédicateur inintelligent qui sait par avance ce qui fait plaisir à entendre et qui tordra le sens de l'Evangile pour lui faire dire ce que l'on a envie d'entendre. C'est un prédicateur qui attache plus d'importance à l'extérieur et qui n'édifie pas l'intérieur de ses auditeurs.

Vous vous rendez bien compte que je suis en train d'aller à contre courant de la demande habituelle de nos contemporains qui cherchent un Evangile adapté à leurs désirs, assez simple pour être compris par les gens pressés que nous sommes, un évangile qui ne demande que peu d'efforts pour être compris. Cela consisterait à brader l’Evangile à bon compte pour chercher un succès immédiat. Le monde a besoin de spiritualité, pense-t-on parfois : « qu'on lui en donne et il ira mieux! ». Et bien non ! On ne peut pas offrir n'importe quelle spiritualité, mais une spiritualité intelligente, c'est à dire qui nécessite une démarche de réflexion.

L'Evangile d'aujourd'hui nous pousse à travailler et à faire un effort personnel et collectif au niveau de ce qui ne se voit pas, pour aller jusqu'au fond de nous-mêmes et y rencontrer Dieu qui nous y attend. Il se propose de construire les fondations de notre foi, de les consolider et de donner de la rigueur à nos convictions, pour peu que nous acceptions que Dieu soit à nos côtés. Tout cela n'est pas de l'ordre du visible cela relève d'une dynamique de la profondeur que Jésus vient stimuler. Cela demande travail et intelligence.

Convoqués par Jésus pour être à ses côtés des constructeurs de foi, nous n'avons pas à craindre les provocations et les désastres qui peuvent nous bousculer. Si les paroles de Jésus sont sévères, ce n'est pas pour nous envoyer dans un enfer que les hommes ont inventé mais que Dieu n'a pas créé, c'est pour nous dire que les apparences de foi ne sont pas la foi et ne mènent nulle part. Elles ne nous seront d'aucun secours si elles ne sont pas solidement ancrées sur un compagnonnage constant et quotidien avec celui qui anime notre la foi, c'est à dire Jésus Christ.

Jésus Christ habite dans les profondeurs de votre être, il nous provoque pour que notre vie professionnelle, affective et spirituelle soit toujours vécue en sa compagnie. Si Jésus se tient dans notre vie de la part de Dieu, il nous faut accepter que notre vie soit orientée par lui. Il faut accepter qu'il puisse contester nos projets. Il nous faut faire un effort sur nous-mêmes et aussi un effort dans notre communauté pour discerner, comprendre et agir dans la fidélité.

mercredi 16 février 2011

Matthieu 6 :24-34 Les inquiétudes dimanche 27 février 2011







Matthieu 6 :24-34

24 Nul ne peut servir deux maîtres ; car ou il haïra l'un et aimera l'autre, ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon.
25 C'est pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? 26 Regardez les oiseaux du ciel : Ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n'amassent rien dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ? 27Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une seule coudée à la durée de savie ? 28 Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement ? Observez comment croissent les lis des champs : Ils ne travaillent, ni ne filent ; 29 cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux. 30 Si Dieu revêt ainsi l'herbe des champs qui existe aujourd'hui et demain sera jetée au four, ne vous (vêtira-t-il) pas à plus forte raison, gens de peu de foi ? 31 Ne vous inquiétez donc pas, en disant : Que mangerons-nous ? Ou : Que boirons-nous ? Ou : De quoi serons-nous vêtus ? 3 2Car cela, ce sont les païens qui le recherchent. Or votre Père céleste sait que vous en avez besoin. 33 Cherchez premièrement son royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus. 34Ne vous inquiétez donc pas du lendemain car le lendemain s'inquiétera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine





Qui osera nous dire, quand la nature est perturbée par des soubresauts imprévisibles qu’il ne faut se soucier de rien, pas même des petits oiseaux du ciel puisque Dieu est sensé en prendre soin ? Qui osera dire aux peuples en révolte sur toute la planète qu’ils doivent rester tranquilles et qu’ils n’ont pas à s’inquiéter du lendemain ? Qui aura l’audace de nous conseiller de ne pas avoir d’inquiétude pour notre vie et celle de nos enfants quand la nourriture vient à manquer, que les vêtements font défaut et que le toit qui nous abrite risque de nous être confisqué par les huissiers à l’arrivée du printemps ?

Contrairement à ce que nous avons lu, ce n’est pas Jésus qui donnera de tels conseils! Celui qui oserait le faire au nom de l’Evangile serait bien coupable et mal venu, car le « Père céleste continue Jésus sait que vous en avez besoin ! » Pourtant nous avons bien entendu que Jésus dit de ne pas s’inquiéter. Or s’il dit de ne pas s’inquiéter, il ne recommande pourtant pas la passivité, il ne nous invite ni à subir ni à ne rien faire. Selon lui l’inquiétude n’est pas la bonne arme de combat face aux difficultés de la vie car elle ne permet pas de s’attaquer aux problèmes. Elle fonctionne plutôt comme un frein qui limiterait nos possibilités d’action. Elle maintient les peuples dans le fatalisme et l’inaction.

Regardez donc les petits oiseaux, ils n’attendent pas que la nourriture leur tombe dans le bec. Ils consacrent tout leur temps à travailler en cherchant des graines ou des vermisseaux du lever du soleil jusqu’à la nuit tombante. Ils font le travail nécessaire au jour le jour et n’ont pas le souci du lendemain. Ils font ce qu’il faut quand il faut. Le souci ne fait pas partie de leurs préoccupations car ils n’ont pas la capacité mentale de s’en faire, pourtant ils subsistent quand même.

Jésus semble donc nous dire que le souci n’est pas le bon compagnon du croyant en temps de crise, car il fait barrage à l’action et au dynamisme, or le dynamisme n’a pas de meilleur allié que l’Esprit saint, car c’est lui qui provoque en nous le vouloir et le faire et s’oppose à la résignation.

En fait, il faut commencer par se demander ce qui provoque en nous l’inquiétude. Nous sommes inquiets quand notre situation ne nous satisfait pas et qu’elle se dégrade. A première vue, nous ne savons pas comment l’améliorer. Cette situation provoque en nous une réaction de repli sur soi, elle nous fait même réagir de manière égoïste. C’est pourquoi, face à une menace de manque nous éprouvons le besoin d’ accaparer ce qui risque de nous faire défaut. Nous avons tous constaté que si une crise s’annonce, immédiatement les gens ont presque automatiquement le réflexe de stocker les produits de première nécessité d’une manière irrationnelle. La raison voudrait que l’on se procure seulement les produits dont on aura besoin dans un temps limité. Au-delà de ce temps, l’accumulation des provisions ne sert plus à grand chose, les réserves se conservent mal et ne servent plus à rien si non à accentuer la pénurie et mettre les autres en difficulté.

Ces réflexions nous plongent en plein dans la problématique que soulève Jésus : « Ne vous inquiétez donc pas en disant : De quoi vivrons-nous, ou de quoi serons-nous vêtus, ce sont les païens qui le cherchent, cherchez le Royaume et sa justice » dit-il. Nous voilà au cœur du problème. Le Royaume qu’il nous faut chercher, n’est pas seulement une jouissance heureuse qui nous sera donnée à la fin des temps, et qu’on n’aura pas besoin de chercher puisqu’elle viendra toute seule. Le Royaume est aussi l’anticipation dans le temps présent de cette réalité heureuse promise pour plus tard. Il se construit par l’effort et la sueur, avec Jésus pour guide et le saint Esprit comme inspirateur. Il se construit avec la complicité de Dieu dans la confiance et l’espérance. C’est cela la foi.

L’inquiétude se caractérise par le manque de confiance en soi et le manque d’espérance en l’avenir. L’inquiétude s’oppose donc à la foi. Le saint Esprit a du mal à bousculer ceux qui manquent de foi. La foi n’est donc pas un oreiller de paresse qui conforterait le croyant dans une inactivité passive en attendant que Dieu fasse ce que nous n’avons pas le courage de faire. Or Dieu pour sa part attend que ce soient les hommes qui mettent tout en œuvre pour réaliser les projets qu’il leur inspire. Jésus par ses propos renverse les valeurs auxquelles nous sommes habitués. C’est ainsi que le saint Esprit nous rend dynamiques face aux circonstances du moment.

Celui qui attend que Dieu fasse tout, quand le besoin s’en fait sentir risque d’être bien déçu, car Dieu n’a pas l’intention de nourrir son attente passive. Au contraire, il s’efforce de réveiller le dynamisme des croyants pour les mettre en action, car c’est en observant ce qu’ils font que les autres découvriront que Dieu est en train d’agir. Quiconque refuse de sortir de lui même et de se mettre à agir ne pourra comprendre la signification du Sermon sur la Montagne.

En effet comment celui qui attend passivement que Dieu intervienne, pourrait-il comprendre que Dieu reste insensible à la détresse des peuples, et qu’il n’est pas ému en voyant des enfants sans nourriture ni vêtements. Il faudrait être un païen pour concevoir un tel Dieu. Et si les chrétiens contemplent passivement le monde en attendant l’intervention de Dieu, il faut alors les ranger dans le camp des païens !

Si nous arrivons à une telle conclusion, c’est que nous sommes tombés dans le domaine de l’absurde où nous ne saurions nous attarder.

Quand la nature se révolte contre elle-même et entraîne les hommes dans la mort, quand la répression laisse les foules sur le carreau sans espérance, quand les tyrans avides de puissance construisent leur pouvoir sur le corps des innocents, il est de notre devoir de chercher à entendre la voix de Dieu et de trouver la direction qu’il nous suggère de suivre. Que le lecteur soit alors attentif ! Qu’il considère que Jésus l’ a entraîné derrière lui pour qu’il comprenne qu’il n’y a d’espérance possible qu’en rejoignant ceux qui ont déjà compris que c’était aux hommes de construire le Royaume dont nous espérons la venue. Le succès n’est pas garanti d’avance mais cela ne peut se faire en dépit de la Justice. : « Cherchez d’abord le Royaume et sa justice ! ». dit encore Jésus

Nous savons-bien que la justice de Dieu ne correspond pas forcément à l’aspiration des peuples, car la justice telle que Jésus nous l’enseigne porte en elle la notion de vie qui prend priorité sur tout autre valeur. Tout ce qui favorise la vie et son développement harmonieux relève de la justice de Dieu car « sauvegarde de la vie » et « justice de Dieu » regardent dans la même direction et on ne peut construire le Royaume qui est au bout de notre espérance sans elles.

Arrivés ici dans notre développement, il nous faut maintenant entendre tous ceux qui sont inquiets, qui n’ont pas d’espérance, et qui ne sont pas habités par la foi telle que nous l’avons décrite. Le dynamisme dont nous avons parlé les a peut être abandonné, peut importe, ils sont mal dans leur peau, ils ont peur pour leur avenir, ils n’ont pas le courage de s’engager dans la contestation au risque de leur vie, c’est pourquoi Dieu les confie à notre prière pour qu’ils ne soient pas exclus de ce mouvement, car il les enveloppe de son amour et face à leur détresse ils ont ont droit aussi à sa tendresse.

Les images sont de Rembrandt

mercredi 2 février 2011

Matthieu 5:38-48 : soyez parfaits... dimanche 20 février 2011



Matthieu 5/38-48

38 Vous avez entendu qu'il a été dit : Oeil pour œil, et dent pour dent.

39 Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, tends-lui aussi l'autre. 40 Si quelqu'un veut te traîner en justice, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. 41 Si quelqu'un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui. 42 Donne à celui qui te demande, et ne te détourne pas de celui qui veut emprunter de toi.

43 Vous avez entendu qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. 44 Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, [bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent], et priez pour ceux [qui vous maltraitent et] qui vous persécutent. 45 Alors vous serez fils de votre Père qui est dans les cieux, car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. 46 En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les péagers aussi n'en font-ils pas autant ? 47 Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens aussi, eux-mêmes, n'en font-ils pas autant ? 48 Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.
En dépit de la loi d'amour que nous connaissons trop bien et que nous n'appliquons que très mal, L’Evangile contiendrait-il aussi une série de préceptes plus rigides, plus sévères même que les préceptes de la loi de Moïse décriés ailleurs par Jésus  qui en d’autre temps a fait de l’amour le point central de son enseignement? Mais tous ces préceptes qui relèvent de la morale n’ont sans aucun doute aucun sens si on n’a pas intégré la pensée profonde de Jésus qui relève non de la loi mais de  la foi. Ici il durcit la Loi, pour mieux la dépasser  pour nous inviter à entrer dans la foi

C’est la foi qui nous permet de comprendre ce que Jésus veut signifier ici. Et c’est par la foi seulement que nous pouvons vivre en harmonie avec Dieu. Le Dieu auquel Jésus nous demande de nous rallier, n’est pas un Dieu redoutable qu’il nous faudrait craindre. Il n’est pas l’auteur des maux qui nous accablent. Si Jésus en rajoute, c'est pour affirmer que par la foi,  le regard que l'on porte sur la loi  prend une tonalité  entièrement différente. Par la foi, nous croyons qu’il est le compagnon fidèle et discret de notre vie au quotidien et nous croyons qu’il est capable de redonner au dernier jour une force de vie extraordinaire à notre corps trop fatigué pour vivre encore.

Si nous croyons cela c’est que Dieu s’est révélé comme une réalité qui donne priorité en tout temps à l'amour pour les autres dans la personne de Jésus Christ. Nous découvrons en lui un amour tellement grand, tellement désintéressé, tellement impensable que rien ne peut  exprimer en termes cohérents la réalité qu'il représente . Jésus nous a enseigné à voir Dieu de cette façon, de telle sorte que nous devrions éprouver un bonheur immense à être en relation avec lui. C’est pour cela que nous devrions par amour pour Dieu faire joyeusement des choses désintéressées en faveur des autres, voire même impensables  pour ceux au milieu desquels nous nous trouvons. Nous allons bien au-delà des exigences de la loi, quand c'est par amour que  nous agissons en faveur des autres.  L’amour qui est en Dieu devrait tout naturellement envahir notre personne et se manifester  de telle sorte que chacun de nos gestes devrait en être le reflet. Ainsi au lieu de nous choquer les préceptes de ce passage de l’évangile devraient nous paraître tout naturels.

Or, il est peu vraisemblable, dans les temps actuels, de réussir à mettre tout cela en pratique, car le monde où nous sommes nous entraîne à avoir d’autres comportements, c’est pourquoi, nous nous inquiétons. Nous sommes inquiets parce que nous sommes habités par le doute et les soucis de ce monde. Nous sommes inquiets parce que nous voudrions qu'il n'y ait pas distorsion entre ce que nous aimerions faire et  ce que la société contemporaine nous invite à faire. Nous vivons dans un monde où le regard de l’autre est perçu comme une mise en cause continuelle de nous-mêmes.

Nous n’aimons pas être différents des autres, nous n’aimons pas que nos attitudes soient interprétées comme des gestes provocants. Au fond de nous-mêmes, nous restons profondément attachés aux comportements de ce monde qui nous poussent à donner priorité à nos intérêts personnels au lieu de donner priorité aux intérêts de ceux qui sont moins favorisés que nous. Pourtant Jésus nous invite à vivre en sa compagnie, comme s 'il était vivant en nous  et  qu'il nous invitait en même temps à faire taire notre raison, car Dieu parle à notre cœur et non à notre raison.

Les comportements dictés par l’amour ne sont pas l’effet d’une loi mais ils sont l’effet d’un sentiment qui est d’autant plus sensible que c’est par lui que Dieu agit en nous. En intégrant l’amour de Dieu dans nos comportements quotidiens, nous agissons conformément à sa volonté. C'est ainsi, qu'au regard de Jésus nous devenons  des humains normaux !

C’est quand cela ne se passe pas ou se passe mal que nous sommes anormaux. Il n’y a rien de surprenant à cela nous dit Jésus. Quand nous agissons conformément à ses préceptes, nous ne faisons rien de remarquable nous nous comportons seulement comme des hommes et des femmes ordinaires. C’est en effet comme cela, nous est-il dit dans les Ecritures, qu’au commencement, Dieu a voulu que nous nous comportions, puisqu’il a souhaité que nous que nous soyons conformes à son image. En nous laissant guider seulement par l’amour, nous devenons les vis à vis de Dieu, tels que cela a été prévu au premier jour.

Nous ne pouvons donc être réellement humains que si Dieu nous rend humain, et nous ne le devenons vraiment que le jour où nous réalisons que c’est lui qui provoque en nous les sentiments altruistes que nous éprouvons et qui les transforme en gestes d’amour.

Nous n’avons donc pas à être fatalistes dans notre vision du monde en disant que le Royaume de Dieu se réalisera quand Dieu le voudra, et que cela se fera comme il le voudra. L’avenir heureux de l’humanité ne se fera pas quand Dieu le voudra mais quand les hommes y mettrons du leur. C’est alors que nous accepterons de faire avancer les choses par l’amour que nous mettrons dans nos comportements. Il en ira ainsi pour toutes les questions qui concernent l’évolution harmonieuse de nos sociétés et du monde

Nous deviendrons alors la lumière du monde, non pas une lumière aveuglante et étincelante dont nos rues sont remplies à la nuit tombées, non pas cette lumière crue, accompagnée de musique trop forte  qui se reflète dans des boules qui tournent comme dans les boîte de nuit, mais une lumière diffuse qui atténue les contours et donne un joli teint aux visages. Chacun de nous est appelé à être individuellement une lumière de telle sorte que ce sera l’ensemble de nos luminosités qui mises à côté les unes des autres donneront du sens au monde. Ce n’est donc pas par des actes spectaculaires, bouleversants, visibles par tous, que nous répondrons à notre vocation, mais c’est en étant nous-mêmes travaillés de l’intérieur par notre Dieu et inspirés par lui.

Si, nous trouvons que nos gestes guidés par l’amour des autres sont irrationnels et que ceux-ci ne font pas de nous des êtres capables d’opérer un seul miracle qui révèlerait la puissance de Dieu, ne nous alarmons pas car c'est  ainsi que Dieu attend que nous nous comportions. Il n veut pas que nous fassions des prodiges qui feraient de nous des êtres supérieur, il veut simplement que par notre comportement normal, les hommes voient à travers nos actions et nos gestes  les projets que Dieu a pour le monde. 

Tout au long de l'Ecriture, nous avons rencontré un Dieu qui cherche les hommes et qui s’adaptent à eux. Malgré ses imperfections, il essaye de faire entrer l’humanité dans ses projets. Il n’hésite pas à se mettre lui-même en cause pour atteindre notre cœur d’ hommes. C'est ainsi q'il se repentit d’avoir voulu détruire la terre au moment du déluge et il nous est raconté comment il entreprit de sauver Noé. 

Il n’hésita pas à faire confiance à toute une série d’hommes peu fiables tels que Jacob et David pour que s’accomplissent par des hommes ordinaires les mystères de sa révélation. Et quand il vint partager la vie des hommes en Jésus Christ, il lui associa 12 compagnons, qui tous le trahirent. Pourtant, jamais il ne s’en plaindra, jamais il ne les rejettera, c’est avec eux qu’il jettera les première bases de son Eglise qui faute de pouvoir être unique deviendra plurielle. 

C’est elle qu’il chargera d’agir de telle sorte que le monde croit et découvre à travers elles les dimensions du salut que Dieu a prévu pour le monde, car le monde ne demande qu’à changer pour peu qu’il se sache aimé. Et il ne se sentira aimé que si nous savons y mettons du nôtre. Tout évoluera dans le bon sens si, en imitant Dieu, nous répondons à sa confiance par la fidélité.
Nous entrons alors dans ce courant d'amour qui est la force de vie que Dieu a mis en œuvre pour gérer le monde et en agissant ainsi nous rejoindrons Dieu dans sa perfection