vendredi 30 novembre 2012

Luc 3:10-18

Luc 3:10-18: Dieu trouve ceux qui le cherchent - Dimanche 13 décembre 2015

10 Les foules interrogeaient Jean : Que devons-nous donc faire ? 11 Il leur répondait : Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n'en a pas, et que celui qui a de quoi manger fasse de même. 12 Des collecteurs des taxes aussi vinrent pour recevoir le baptême ; ils lui demandèrent : Maître, que devons-nous faire ? 13 Il leur dit : N'exigez rien au-delà de ce qui vous a été ordonné. 14 Des soldats aussi l'interrogeaient : Et nous, que devons-nous faire ? Il leur dit : Ne faites violence à personne, n'accusez personne à tort, et contentez-vous de votre solde.
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15 Comme le peuple était dans l'attente, et que tous se demandaient si Jean n'était pas le Christ, 16 il leur répondit à tous : Moi, je vous baptise d'eau, mais il vient, celui qui est plus puissant que moi, et ce serait encore trop d'honneur pour moi que de délier la lanière de ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit saint et le feu. 17 Il a sa fourche à la main, il va nettoyer son aire ; il recueillera le blé dans sa grange, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s'éteint pas.

18 Jean annonçait la bonne nouvelle au peuple avec beaucoup d'autres encouragements.

Fatigués de chercher un Dieu qui semble se cacher pour ne pas se laisser trouver, beaucoup d' hommes et de femmes d'aujourd'hui ont abandonné toute  pratique religieuse. L’enseignement des églises leur semble dépassé et ne répond pas à leurs questions. Ils ne découvrent en lui qu’un discours d’exclusion méprisant pour ceux qui suivent  d’autres voies que celles habituellement reconnues. Le discours qu’ils entendent est bien souvent en total décalage avec celui que leur donne l’approche scientifique ou historique des mêmes problèmes. Ils aimeraient qu’on les aide à mettre de l’ordre dans leurs pensées  et à construire leur foi en fonction de ces nouvelles données, mais personne ne le fait. Le christianisme leur semble donc dépassé, si bien que ce qui était jadis  la « bonne nouvelles de l’Évangile » est devenu une actualisation insipide des vérités d’un autre temps.

Tout cela n’est pas une nouveauté. Les déçus de la foi étaient nombreux à l’aube de notre ère et  c’est eux que l’on trouve en masse sur les rives du Jourdain. Ils étaient  avides des paroles de Jean Baptiste, parce qu’elles étaient en décalage par rapport au discours officiel. Jean curieusement s’attachait à apporter une réponse à la demande de ceux qui se sentaient exclus. Il se laissait interpeller par leurs questionnements et leur ouvrait des horizons porteurs d’avenir.

A l’évocation du nom de Jean Baptiste, même les chrétiens les plus avertis aujourd'hui se demandent ce que l’on peut tirer des rares discours de ce  personnage  dont on parle si  peu dans la Bible et sur lequel on n’a que très peu d’informations.

On en parle peu, parce qu’il a vécu trop peu de temps pour laisser une trace durable. Ceux qui ont quelques notions d’histoire savent que l’Évangile le décrit comme un homme étrange qu’on n’aurait pas aimé rencontrer au coin d’un bois. On le représente souvent comme un vagabond barbu, vêtu de peaux de bêtes qui se nourrissait de ce que la nature lui donnait, en particulier de miel sauvage et de sauterelles.

Les curieux venaient le rejoindre dans le désert où il se trouvait pour écouter ses propos contre la société établie. Nul ne trouvait grâce à ses yeux, ni le clergé, ni même le roi qui se sentant insulté par ses propos le fit arrêter et exécuter au cours d’un festin mémorable. La scène est restée célèbre.

On a vainement essayé  de  le faire entrer dans un cadre établi. Personne n’y a vraiment réussi et le roi l’a fait exécuter  avant qu’il ait pu  donner sa mesure. Fallait-il le classer parmi les disciples des Esséniens, ces ermites du désert ? On s’y est efforcé sans y parvenir. Sa parenté avec Jésus, rapportée par les évangiles, n’a été utilisée que par des savants éminents pour étayer leur propos relevant de la haute théologie, mais ce fait  ne nous apporte que peu de choses. On ne sait pas vraiment pourquoi, la foule de ceux qui se sentaient  rejetés par la religion  et  les masses de ceux qui ne trouvaient pas leur voie dans les dogmes établis se pressaient dans  un désert  loin de tout.

On se souvient que Jean  a baptisé Jésus, qu’il l’a poussé à le rejoindre et à prendre sa suite. Sa tentative fut suivie d’effets, les gens qui le suivaient ont mis leurs pas dans ceux de Jésus. Heureusement d’ailleurs, car la police du Tétrarque l’attendait au tournent et ne l’a pas manqué. Conformément à son habitude il a dit ce qu’il ne fallait pas dire au roi qui l’avait fait arrêter à la fois par dépit et par curiosité.  Il paya l’affront de sa vie.   Ainsi  Jean Baptiste avait ouvert la voie à Jésus et il avait donné avant lui de l’espérance à beaucoup de frustrés de la religion et à beaucoup de marginaux en quête de vérité sur Dieu.

Parmi ces marginaux  on rencontrait d’abord les bons bourgeois qui ne s’y retrouvaient plus dans les méandres des obligations religieuses. Tous étaient frappés par la simplicité des réponses de Jean. Il préconisait pour seule règle,  une élémentaire charité humaine relevant plus du bon sens que  de prescriptions religieuses compliquées.  Que personne n’ait faim , que personne n’ait froid dans des vêtements insuffisants. Telle était la règle de base. Les vêtements que chacun avait  en trop devaient être destinés à ceux qui étaient dans le besoin. Il ne préconisait aucune privation rigoureuse,  le bon sens élémentaire était suffisant.  Dieu devenait pour eux le champion de la facilité.

Personne n’avait besoin d’en savoir plus pour être en accord avec Dieu. Personne n’avait besoin d’en faire plus pour le contenter.  A partir d’un raisonnement simple et d’une pratique  charitable  concernant le sort des autres, il devenait aisé de  discerner le chemin que Dieu préconisait pour chacun.

Aujourd’hui encore, beaucoup de croyants se sont détachés leurs pratiques religieuses parce qu’ils ne comprennent plus les exigences de Dieu dans les prescriptions de leur église, mais ils ont continué à consacrer une partie de leur vie au service d’associations caritatives. Ils  disent que c’est la seule chose qu’ils peuvent encore faire. Ils le disent avec regret, et parfois avec honte sans se rendre compte que leur comportement  correspond   à ce qui se trouvait au début de l’Évangile. Il correspond aux préceptes que donnait  Jean Baptiste avant  même que Jésus ait commencé son ministère.

Qu’ils ne se découragent donc pas,  ils sont revenus aux sources de l’Évangile, ils peuvent donc recommencer une nouvelle vie avec Jésus qui les entraînera à vivre une merveilleuse aventure de la foi.

En écoutant la simplicité des propos de Jean, d’autres égarés de la foi et d’autres chercheurs de Dieu venaient vers lui. C’étaient des collecteurs d’impôts rejetés en masse  par toute la population. Soupçonnés de trafic et de manigances, accusés de pactiser avec l’ennemi, ils étaient impopulaires. Cette situation les coupait de toute vie sociale et de toute vie religieuse. Jean les  accueillaient et les remettaient sur le chemin de Dieu en  préconisant une morale accessible à tous qui ne les enfermait pas dans leurs particularismes.

Les soldats aussi  se sentaient concernés. Exclus de la société parce qu’ils étaient au service de l’occupant. D’origine païenne, ils étaient exclus de la religion, mais certains espéraient  quand même en Dieu et Jean les prenaient en charge et  leur ouvrait une porte  vers le Seigneur.

Pour quiconque cherche Dieu, la seule porte à ouvrir est celle de son cœur et aucun humain n’a le pouvoir de la fermer. La seule chose nécessaire est de mettre sa bonne volonté au service de Dieu et  de s’ouvrir aux autres, Dieu fera le reste ! C’est apparemment bien simple à faire, mais beaucoup de croyants ne l’ont pas encore compris et amassent sur la conscience des autres des obligations que Dieu n’exige pas. Beaucoup n’ont pas encore  compris  que c’est Dieu qui ouvre les portes en venant vers les hommes et qu’il ne les ferme jamais. C’est cela que les théologiens appellent l’incarnation. Il n’est donc pas besoin de dire des choses compliquées pour deviner  que la suite du chemin avec Dieu n’est pas difficile à trouver.

Illustrations: Jean Batiste  par Jérôme Bosch Exposition Palais des Beaux Arts de Lille

lundi 26 novembre 2012

Esaïe 60:1-11



Esaïe 60 :  1-11 Dieu construit un avenir heureux avec nous dimanche 8 janvier 2017

1 Lève-toi, brille : ta lumière arrive, la gloire du SEIGNEUR se lève sur toi.
2 Certes, les ténèbres couvrent la terre et une obscurité épaisse recouvre les peuples ; mais sur toi le SEIGNEUR se lève, sur toi sa gloire apparaît.


3 Des nations marcheront à ta lumière et des rois à la clarté de ton aurore.
Jérusalem attire tous les peuples du monde
4 Lève les yeux et regarde tout autour : tous, ils se rassemblent, ils viennent vers toi ; tes fils arrivent de loin, tes filles sont portées sur la hanche.
5 Lorsque tu le verras, tu seras radieuse, ton cœur bondira, il sera au large, quand l'abondance de la mer se tournera vers toi, quand les ressources des nations viendront vers toi.
6 Tu seras couverte d'une foule de chameaux, de dromadaires de Madiân et d'Epha ; ils viendront tous de Saba ; ils porteront de l'or et de l'encens et annonceront, comme une bonne nouvelle, les louanges du SEIGNEUR.
7Les troupeaux de Qédar se rassembleront tous chez toi ; les béliers de Nebayoth seront pour ton office ; ils seront offerts en holocauste sur mon autel et seront agréés, et je ferai resplendir la maison de ma splendeur.
8 Qui sont ceux-là qui volent comme un nuage, comme des colombes vers les fenêtres de leur colombier ?
9 Car les îles mettent leur espérance en moi, et les bateaux de Tarsis sont en tête, pour ramener de loin tes fils, avec leur argent et leur or, à cause du nom du SEIGNEUR, ton Dieu, du Saint d'Israël, qui te donne de la splendeur.
10 Des étrangers rebâtiront tes murailles, leurs rois te serviront ; car si, dans mon irritation, je t'ai frappée, dans ma faveur j'ai compassion de toi.
11 Tes portes seront constamment ouvertes, elles ne seront fermées ni le jour ni la nuit, afin de laisser entrer chez toiles ressources des nations, leurs rois avec leur suite.


Il est permis d’espérer que le  monde évoluera  vers des jours meilleurs, les lendemains qui chantent sont inscrits dans l’avenir qui attend nos sociétés. Il nous appartient de le vouloir et de le réaliser.  Dieu s’engage à nous accompagner sur cette voie.

Il n’est donc  pas dit qu’une mauvaise nouvelle devrait être suivie par une autre mauvaise nouvelle ni qu’une  guerre   ferait suite à une autre guerre. Il n’est pas écrit non plus que la peste sera suivie du choléra. Arrêtons d’imaginer que le monde est géré par une fatalité qui voudrait que chaque jour nous réserve de nouveaux déboires et que les temps de bonheur ne sont que passagers et aléatoires.  Il y a des bonnes nouvelles annonçant prospérité et jours de liesse, la Bible en est pleine et le prophète Esaïe nous en réserve toute une collection.  Elles ne sont pas adressées à d’autres qu’à nous-mêmes, elles ne concernent pas les temps futurs. Elles nous sont destinées et elles éclairent notre temps.

Avec le prophète Esaïe, nous avons quelqu’un qui se lève pour nous dire que l’histoire ne s’écrit pas seulement avec une plume trempée dans l’encre de l’amertume et de la culpabilité. Nous ne sommes pas enfermés à toujours dans un cycle de violences et de malentendus qui réserverait le succès et la fortune à quelques privilégiés et qui donnerait aux masses laborieuses l’amertume des fausses  espérances.

Celui qui annonce un avenir heureux, est donc Esaïe. Ses prophéties ont été  retenues, bien longtemps après lui comme annonciatrices de la venue du Christ. On a lu à travers elles la volonté de Dieu de sauver tous les hommes ce qui en a fait  le prophète de l’espérance. Les quarante premiers chapitres du  livre qui lui est attribué nous le montre en présence de 4 souverains successifs auxquels il apprendra à lire les promesses de Dieu malgré  les événements  tragiques de leur règne et ils s’en sont plutôt bien portés.

 Ce n’est pas que la vie fut moins dramatique de son temps, mais il savait  dire comment faire évoluer l’histoire en s’appuyant  sur Dieu. Dieu ne transformait pas les situations tragiques d’une manière miraculeuse, mais c’était  le souverain qui était transformé  par sa confiance  en Dieu. Il était de ce  fait amené à faire les bons choix. Ce fut le roi Ézéchias, qui fut un grand roi qui a sans doute le mieux retenu son enseignement.

Plus tard, deux ou trois générations après, la Bible  nous rapporte qu’un   prophète du même nom qu' Esaïe  interviendra de la même façon au milieu du peuple vaincu jeté sur les routes de l’exil et de la déportation par le roi de Babylone qui  décida de la destruction de Jérusalem. Ses  écrits sont conservés dans le même livre d’Ésaïe et y sont consignés au chapitre 40 et suivants. Il fera à son tour  la même lecture des événements pour préserver la confiance de son peuple abattu et  lui donner le courage de préparer des jours meilleurs.

Plus tard encore quand la fin de la déportation devint une réalité, c‘est encore la même voix qui fera entendre les mêmes paroles d’espérance et qui transformera en énergie la consternation des déportés contemplant le  champ de ruines qu’ils étaient venus   relever.

C’est dans ce contexte que nous venons de décrire  que la prophétie que nous avons lue tout à l’heure a pris forme. Non seulement le découragement  avait saisi les exilés à leur retour, mais les querelles internes  avaient rendu les choses encore plus difficiles. Il a fallu la foi, le génie et la confiance du prophète  pour mobiliser ce peuple qui se croyait trompé par ceux qui les avaient entraînés sur les routes du retour.

Ceux qui portaient la responsabilité de cette aventure étaient connus de tous. Deux d’entre eux  ont donné leur nom à deux livres de la  Bible,  Esdras et Néhémie. Les prophètes Aggée et Zacharie racontent aussi cette aventure, mais c’est encore sous la plume d ’Esaïe que nous trouvons les plus fortes  paroles d’espérance. Ce prophète, à la voix forte et puissante, est resté anonyme et ses écrits nous sont parvenus dans les derniers chapitres du prophète Esaïe avec une force telle qu’elle nous inspire encore  aujourd’hui. Il  nous donne envie de   prendre en main  notre destin pour  ne pas subir les évènements qui nous démobilisent.

Par la voix du prophète, la caravane qui les avait ramenés avec leurs maigres bagages  s’est  transformée en une opulente cohorte prometteuse d’abondance et de prospérité pour ce temps nouveau qui commençait.

Le prophète les aurait-il manipulés ? Les aurait-il  poussés à lâcher la proie pour l’ombre ?  Non. Il n’y avait pas de tromperie dans ce discours. Le prophète leur apprenait à lire dans les événements qui se produisaient un avenir  que chacun pouvait imaginer en fonction de l’énergie qu’il se proposait de déployer. C’est Dieu qui venait stimuler  l’énergie  dans leurs membres fatigués et cette énergie était d’autant plus efficace que l’espérance avait pris le relais de la déception.

Le prophète témoignait simplement de la foi inébranlable qu'il avait en ce Dieu qui malgré son découragement invitait ce peuple à  écrire une nouvelle page de son  histoire. Il ne promettait aucun miracle, car le miracle était en eux-mêmes. Il  était dans la capacité que Dieu leur donnait de croire en eux-mêmes. Cette promesse que nous entendons aujourd’hui, adressés à des gens désorientés par les événements qu’ils vivaient  il y a deux mille cinq cents ans, est valable pour nous aussi. Notre histoire n’est pas la même, les événements que nous traversons sont différents, mais la capacité que nous avons de croire  en nous-mêmes  est intacte. C’est Dieu qui nous l’inspire  parce qu’il nous a créés ainsi, capables  de  voir notre avenir s’inscrire dans une autre réalité que celle qui paraît évidente aux yeux de ceux qui ne croient pas.

Sans doute le lecteur à l’esprit critique s’attachera à ce qu’il y a d’irréaliste dans ce passage. Jamais Israël n’a connu la prospérité suggérée par ce convoi continu de caravanes  apportant dans la ville sainte toutes ces richesses, mais la vérité est au-delà de l’image qui est suggérée ici.

L’image suggère ici la confiance en l’avenir, elle parle de joie elle parle d’une réalité qui sera possible si chacun se mobilise au service de la construction de l’avenir. Le prophète invite chaque membre du peuple à se lever comme un seul homme pour rejoindre la caravane, car la bénédiction ne peut venir sur eux sans leur participation. Nous comprenons ici que Dieu ne donne pas ses faveurs à un peuple inactif qui se contenterait de ne rien faire et d’attendre en maugréant. Au contraire, les choses ne pourront se faire que si chacun devient actif sur la route que Dieu lui trace.

Quand, sous l’impulsion de Dieu un peuple se lève et se met en marche, tout devient possible, l’avenir s’ouvre et l’espérance renait. Certes, la nuit est encore épaisse  et voile  la lumière qui cherche à poindre. En nous parlant  de la lumière qui cherche encore sa voie au travers des ténèbres, le prophète suggère que la création est à nouveau en train de se faire  toutes les fois que des hommes se lèvent, et se mettent en route sous l’impulsion de leur Dieu.

Pour tous ceux qui espèrent en Dieu, un jour nouveau est toujours en train de se préparer, et c’est en compagnie de Dieu que cela se produit. Ce jour nouveau nul ne le connaît encore, car l’avenir n’est pas prédéterminé, il n’est pas déjà tracé à l’avance. L’avenir se réalise dans un double mouvement.

 Le premier consiste à chercher à écouter Dieu avec confiance car il nous aide à voir la lumière quand tout est encore opaque autour de nous. Cette lumière se fait  d’autant plus brillante que c’est Dieu qui nous l’envoie et qu’elle éclaire ainsi notre foi.

Le deuxième mouvement  consiste à se mettre à l’œuvre  en usant des outils que la foi met à notre disposition. La foi charge notre regard de charité pour les autres, d’égalité dans l’adversité et de fraternité pour tous. La foi ne consiste pas à attendre que les événements se fassent malgré nous, car les événements attendent que ce soient nous nous agissions pour qu’ils se fassent.

En fait, les bénédictions promises se réaliseront si nous nous attachons à prendre Dieu au sérieux,  Jésus dans son évangile a redit cela à sa manière en nous recommandant d’aimer Dieu de tout notre cœur et nos prochains comme nous-mêmes. Jésus ne citait pas le prophète, il rappelait seulement les éléments essentiels de la loi de Moïse, et pourtant il faisait aussi écho à ces anciennes prophéties qui promettaient  une ère de bénédiction pour ceux qui avaient à cœur de  manifester leur foi en Dieu en collaborant avec lui. Toute l’Écriture, de la Loi de Moïse aux Écrits des prophètes, nous rappelle que l’avenir ne se construira d’une manière heureuse  qu’en collaboration étroite avec notre Dieu.



mercredi 21 novembre 2012

1 Corinthiens 1:20-31:


1 Corinthiens 1: 20-31 La folie qui sauve - dimanche  2 décembre 2012

20 Où est le sage ? Où est le scribe ? Où est le débatteur de ce monde ? Dieu n'a-t-il pas frappé de folie la sagesse du monde ? 21 En effet, puisque le monde, par la sagesse, n'a pas connu Dieu dans la sagesse de Dieu, c'est par la folie de la proclamation qu'il a plu à Dieu de sauver ceux qui croient. 22 Les Juifs, en effet, demandent des signes, et les Grecs cherchent la sagesse. 23 Or nous, nous proclamons un Christ crucifié, cause de chute pour les Juifs et folie pour les non-Juifs ; 24 mais pour ceux qui sont appelés, Juifs et Grecs, un Christ qui est la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu. 25 Car la folie de Dieu est plus sage que les humains, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les humains.

26 Regardez, mes frères, comment vous avez été appelés : il n'y a pas parmi vous beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. 27 Dieu a choisi ce qui est fou dans le monde pour faire honte aux sages ; Dieu a choisi ce qui est faible dans le monde pour faire honte à ce qui est fort ; 28 Dieu a choisi ce qui est vil dans le monde, ce qu'on méprise, ce qui n'est pas, pour réduire à rien ce qui est, 29 de sorte que personne ne puisse faire le fier devant Dieu. 30 Or c'est grâce à lui que vous êtes en Jésus-Christ, qui a été fait pour nous sagesse venant de Dieu — mais aussi justice, consécration et rédemption, 31 afin, comme il est écrit, que le fier mette sa fierté dans le Seigneur.

Aucun être humain n’a traversé la vie sans se poser  de questions sur ce qu’il y avait après. Y a-t-il seulement un après ? Non disent les uns, oui, disent les autres.  Ces deux réponses laissent le problème entier. Est-il possible que rien ne reste de nous après que nous ayons été. Ne reste-t-il rien des amitiés que  nous avons nouées, des amours que nous avons eues ?  Ce serait absurde  de penser ainsi, mais ce serait logique de le penser tout de même.

Ce long tunnel qui s’ouvre sur une lumière apaisante  que des gens en phase de coma dépassé ont parfois parcouru jusqu’au bout, puis sont revenus, est-ce une illusion ? Qui suis-je pour le dire ? La sagesse humaine butte ici sur le mur de ses limites extrêmes et aucun savant ne se risque  vraiment à un commentaire.

Pourtant nous aimerions tous, arrivés au terme de notre parcours terrestre qu’il nous soit donné de faire le point sur notre vie écoulée. Nous partirions plus en paix vers un au-delà inconnu  si nous n’étions pas seuls à emporter avec nous les secrets dont on ne se serait ouverts à personne.  Peut-on espérer que l’expérience de toute une vie puisse être  partagée par quelqu’un d’autre que nous-mêmes ? Qui entendra, ne serai-ce qu’une fois nos regrets pour  des actions commises dont les  effets auraient pu être nocifs pour d’autres ?

 Qui entendra le récit des projets que nous avons formulés, pour lesquels  nous nous sommes battus et qui n’ont pas aboutis ? Y a-t-il dans le secret de notre intimité ou dans le silence du tombeau une oreille pour nous entendre ? Aucun sage ne pourra répondre, aucun savant ne se risquera à nous éclairer. Ce serait pourtant frustrant et même révoltant de parvenir en fin de vie et de ne rien  pouvoir partager de ce  que nous avons été avec personne.

Le passage de l’Ecriture que nous avons lu dans la première épître de Paul aux Corinthiens ouvre peut-être une voie à notre réflexion. Ce passage confirme ce que  nous venons de dire, il n’y a aucun sage ou aucun savant pour réponde à notre demande, et celui qui s’y risquerait trouverait  place parmi les fous.  Pourtant Paul a couru ce risque  et il a été perçu comme un fou par la plupart de ses contemporains en particulier par l’Aréopage des philosophes et des savants d’Athènes qui l’ont invité à ne pas insister sur ses élucubrations. A l’inverse des érudits  les premiers Chrétiens ont découvert en lui le plus subtile et le plus pertinent de leurs apôtres. 

Jésus, avant lui a sans doute occupé aussi cette place de fou auprès de ses semblables. Il faut dire qu’il n’y allait pas de main morte et que ses propos  avaient des résonances subversives. Ils en ont encore aujourd’hui pour certains de nos contemporains.

Il étayait ses propos sur la relation particulière  qu’il avait avec Dieu qu’il appelait son Père. Ce Dieu Père, selon lui, récusait le rôle que les hommes imaginaient qu’il devait jouer. Il ne voulait ni grandeur ni majesté. Il n’aimait pas les solennités religieuses  qui lui étaient consacrées. Il contestait la valeur des sacrifices  qu’on lui offrait. Il préférait qu’on le prie dans sa chambre plutôt que  dans les espaces publics réservés au culte. Par contre il se sentait concerné par tout ce qui allait mal dans le monde. Il  s’intéressait individuellement  à chaque humain. Il se voulait proche des malades, des pauvres et des mal-nourris. Il contestait la richesse des puissants, l’orgueil des dirigeants, l’arrogance des gens au pouvoir.

Face à la mort  qui guettait chaque humain au tournent, il opposait la vie. Une vie faite de promesses, chargée d’une  éternité que personne ne pourrait vraiment définir mais qui était chargée d’espérance. Folie que tout cela, pensaient les délateurs de Jésus. Une telle folie était cependant le  noyau central de son évangile, elle   risquait d’être contagieuse et porteuse de vérité.

Si  c’était  simplement de la folie, pourquoi l’avoir condamné à mort et exécuté ? Annonçait-il une vérité dangereuse pour la morale ambiante ou pour la science de son temps ? Il y  avait-il dans ses propos comme  un défi lancé aux sages et aux savants, et cela leur était insupportable.

Jésus nous a transmis l’idée qu’un face à face avec son Père était possible, même dans la mort. Il proclamait une vie en esprit qui unissait chaque homme au Père. Etait-ce dans cette vie, était-ce dans une autre, je ne sais ?  La vie qu’il proposait à ceux qui croyaient en lui,  était dépassée dans la mort pour devenir une vie autrement. Cela était peut être formulé comme une utopie et se trouvait en opposition avec les options des philosophes et des sages, mais  quantité de ses contemporains ont trouvé du réconfort en mettant cette idée en pratique.

Fort de cette certitude Jésus a affirmé à ses contemporains que la mort n’avait pas le pouvoir de les séparer de Dieu. Il leur promettait de rester vivant  et de partager avec eux cette nouvelle forme de vie. Chacun pouvait y participer par la prière qu’il était invité à partager avec lui et par laquelle il attestait que bien que mort, sa relation avec lui restait vivante et le maintiendrait en vie, même quand la mort l’ emporterait.

Beaucoup de ses amis l’ont cru, beaucoup ont continué à le rencontrer dans l’intimité de la prière, beaucoup ont pu ainsi partager avec lui l’intimité de leur existence dans une vie qui se prolongeait au-delà des limites que la raison humaine lui accorde. Alors, que demander de plus ?

Que dire encore, si non que chacun à la suite de Jésus peut espérer se décharger sur Dieu son Père de tout ce qui fait le poids de sa vie, le meilleur comme le moins beau. Tout peut être entendu et partagé avec lui, dans cette vie ou dans une autre. C’est là notre espérance. Elle  est précédée pour nous par deux mille ans d’histoire et ceux qui ont espéré en elle n’ont jamais été déçus.

Nous pouvons donc maintenant conclure avec l’apôtre Paul en disant que notre espérance en Dieu est liée à Jésus Christ qui par son Père a été fait pour nous sagesse, et aussi justice, sanctification et rédemption. 


Illustrations: Gaspar David Friedrich : promeneur sur la mer de nuage in Evangile.et Liberté N°260 

samedi 10 novembre 2012

Jean 18:33-38

Jean 18:33-38 Jésus devant Pilate : Qu'est ce que la vérité
Dimanche 25 novembre 2012

33 Pilate rentra dans le prétoire, appela Jésus et lui dit : Es-tu le roi des Juifs, toi ? 34 Jésus répondit : Est-ce de toi-même que tu dis cela, ou bien est-ce d'autres qui te l'ont dit de moi ? 35 Pilate répondit : Suis-je donc juif, moi ? C'est ta nation et les grands prêtres qui t'ont livré à moi ! Qu'as-tu fait ? 36 Jésus répondit : Ma royauté n'est pas de ce monde. Si ma royauté était de ce monde, mes gens auraient combattu pour que je ne sois pas livré aux Juifs ; en fait ma royauté n'est pas d'ici. 37 Pilate lui dit : Toi, tu es donc roi ? Jésus répondit : C'est toi qui dis que je suis roi. Moi, si je suis né et si je suis venu dans le monde, c'est pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité entend ma voix. 38 Pilate lui dit : Qu'est-ce que la vérité ? Après avoir dit cela, il sortit de nouveau vers les Juifs et leur dit : Moi, je ne trouve aucun motif de condamnation en lui.

 


Nous sommes ici   plongés par Jésus lui-même dans une situation incongrue. Elle  va nous compliquer la compréhension de sa mort  mais elle est nécessaire pour que nous comprenions sa résurrection. Nous sommes  ici face à une  situation irréaliste : celle d’un condamné à mort qui parle philosophie avec celui qui va prononcer la sentence qui le condamne. De ce débat va dépendre sa relaxe ou sa condamnation. Plus surprenant encore, le procurateur, Ponce Pilate, dont les accusateurs  espèrent qu’il prononcera une condamnation à mort, cherche des arguments pour sauver l’accusé. Quant à  ce dernier, Jésus,  il  s’enferre dans ses arguments comme s’il voulait qu’on le condamne quand même. Il y a là, bien de quoi nous désorienter.
                                                                                                                        
Le débat s’est ouvert sur les prétentions monarchistes dont on accuse Jésus.  Ce seul soupçon suffirait à l’envoyer au supplice, encore faudrait-il savoir de quel monarque Jésus prétendrait-il descendre.  De David bien sûr va-t-on penser! Mais les contemporains de Jésus  n’auront peut-être pas la même  approche. S’il se réclame   de la descendance de David, l’argument serait  sans fondement car il y a 450 ans  que David n’a plus d’héritier,  en tout cas personne ne s’est déclaré comme son successeur et n’a revendiqué le pouvoir  en son nom depuis la disparition de Zorobabel au retour de l’exil. Cette prétention n’aurait pas dû le rendre bien dangereux et aurait tout au plus intrigué Pilate qui s’en serait amusé.
Jésus   aurait   pu  revendiquer la succession d’Hérode, le dernier roi en titre. Il a été considéré comme  un roi usurpateur, il a laissé un souvenir sulfureux. Il fit massacrer force juifs et assassiner quelques grands prêtres. Malgré le triste souvenir qu’il a laissé dans l’histoire. C’est pourtant à lui que l’on doit la restauration du Temple qui fait l’orgueil de Jérusalem.  C’est la date de sa mort qui servira plus tard à dater la naissance de Jésus. Son fils fut déposé  après lui, sur délation des grands prêtres et fut remplacé par un  procurateur dont le dernier en date est Pilate devant qui  Jésus comparait.  Si c’est de ce roi qu’il se réclamait, Pilate ne lui aurait laissé aucune chance de survie, car c’est son propre pouvoir qu’il aurait mis en cause.


Jésus ne  revendiquait pas davantage la succession des Asmonéens, ces grands prêtres qui à la suite de Macchabées avaient cumulé la charge de grand prêtre en même temps que celle de roi dont sont encore plus ou moins héritiers les grands prêtres   qui pour lors étaient en train de le trainer devant Pilate.  Non ce n’est pas de ces rois là que Jésus est accusé de revendiquer la succession. Si  cela avait été le cas, il aurait déjà  été mis à mort depuis longtemps. C’est bien  de  la succession de David qu’il se réclame. Cette prétention rend Pilate perplexe. Même si certains historiens, aujourd’hui pensent vraiment que Jésus était bien membre de l’ancienne famille royale de David dont les descendants auraient subsisté, personne ne s’est levé dans le prétoire pour le soutenir dans cette prétention. Pilate, donc ne le prend pas vraiment au sérieux.  
Jésus était-il en mesure de discuter de dynastie  avec celui qui représentait la seule autorité et qui pouvait le faire mourir  mais  qui avait bien l’intention de le faire vivre?  Curieusement, Jésus semblait le  contrarier et lui   fournir  des arguments pour l’envoyer à la mort.


Jésus ne cherche pas à sauver sa vie. Il ne veut pas d’une vie qui lui serait octroyée par la grâce d’un homme, fut–il le représentant du puissant  César. Il veut recevoir la vie de la grâce de Dieu, même s’il doit être dépossédé de sa vie humaine par la cruauté du gouverneur qu’il est en train de défier. La question reste pour lui de savoir quelle est la valeur de la vie : celle qui peut être sauvée par la grâce de l’empereur, ou  elle qui peut être sauvée par la grâce de Dieu. La première prendra fin tôt ou tard, la deuxième n’aura pas de fin. C’est dans ce dilemme que réside la vérité dont parlent Jésus et Pilate.

La vérité relève-telle de Dieu ou de César ? Il est à supposer que Pilate ne comprend pas la portée de sa question quand il lui dit : qu’est-ce que la vérité ?
Qu’est-ce donc la vérité, si non  de comprendre que le sens de la vie ne peut pas être donné par les hommes, aussi puissants ou aussi sages soient-ils, mais par Dieu seul. Notre vie ne peut prendre de sens  que si nous agissons de concert avec Dieu.  Il nous faut donc résolument écarter  l’idée selon laquelle nous devons passivement accepter les décisions de Dieu sur notre vie ou sur notre mort sans y participer. Ce  n’est pas ainsi que Jésus conçoit les choses. Il ne  conçoit pas    que la foi consiste à accepter l’arbitraire d’un fatalisme  contre lequel nous ne pourrions rien. Il n’est pas question pour lui d’accepter  par  la foi  une décision que Dieu seul aurait prise.  L’attitude des croyants  qui devant  l’incompréhensible de la mort se résignent en disant, que  c’est la volonté de Dieu n’a pas sa place ici.
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Si Jésus avait accepté son destin sans y participer lui-même il n’en serait pas arrivé là. Il est clair qu’il n’a pas cherché  à se dérober à la mort qui l’attendait, mais qu’il est allé de son  plein gré au-devant d’elle. En effet, il est venu à Jérusalem alors que sa tête était mise à prix, il s’est dissimulé de ceux qui le cherchaient jusqu’à ce qu’il ait fait  et dit tout ce qu’il avait à faire et à dire. Il est alors  allé à Gethsémani où il savait que les gardes viendraient, et maintenant  devant Pilate, il ne fait rien pour que sa vie soit épargnée.  Il a délibérément choisi ces moments parce qu’ils rendaient témoignage à la vérité telle qu’il la concevait devant Dieu. Il n’a pas obéi servilement  à une décision divine prise de toute éternité. Contrairement au serviteur souffrant du prophète Esaïe, il ne s’est pas laissé conduire à la boucherie comme un agneau muet, et si on lui a arraché la barbe, c’était la conséquence des événements qu’il avait provoqués.


La vérité pour lui n’était donc pas de subir passivement une situation dont Dieu aurait décidé de tous les détails pour venger son honneur bafoué, mais d’assumer personnellement les décisions qui lui paraissaient les plus conformes à ce qu’il estimait être la vérité. Il aurait pu, bien entendu se dérober  et  poursuivre sa vie pour continuer à prêcher un Evangile subversif par rapport à la tradition. Il aurait pu continuer à provoquer les scribes et les pharisiens en les accusant de dénaturer la Loi de Moïse et de trahir Dieu en prétendant le servir. Il aurait pu retarder l’échéance  et échapper aux clous de la croix, mais il a décidé que le moment était venu de rendre compte de sa vie. Il allait donc laisser  les hommes lui arracher la vie, mieux, il la leur offrait parce que les hommes n’ont aucun pouvoir sur la vie que Dieu donne.



En fait il fallait,  dans sa logique, que ses amis comprennent que la vie se présente sous  deux dimensions. Il y a celle qui est soumise au monde visible et sensible, celle qui nous pousse à agir de telle sorte que nous cherchons à la préserver. Nous mobilisons toute notre énergie pour qu’elle dure. Nous mettons  toutes nos possibilités et en particulier notre intelligence, mais aussi notre égoïsme et notre vanité  à son service. C’est pour la mettre en valeur que nous cherchons à dominer les autres et que nous les bousculons pour leur passer devant. Cette vie, liée aux apparences, n’a pour seule dimension que celle que lui nous lui donnons, puis elle disparaît et tout est fini.



Mais notre vie relève aussi  d’une autre réalité quand nous prenons conscience qu’elle est habitée par Dieu. Elle est le reflet de ce qu’il y a de spirituel en nous et elle  est alimentée par notre relation personnelle avec Dieu. Elle se nourrit d’amour et d’altruisme. Elle n’obéit pas forcément aux lois des hommes, car elle appartient à Dieu. Elle ne prend pas fin quand les hommes ne peuvent plus rien pour qu’elle se prolonge. Elle ne disparaît pas non plus quand les hommes décident de son terme car elle porte en elle une réalité que les hommes ne contrôlent pas et qui n’appartient qu’à Dieu. C’est cela la vérité.



C’est à ce point précis de son histoire, au moment où la  vérité  prend tout son sens que se situe cet ultime épisode de la vie de Jésus. Doit-il alors  sauver les apparences et chercher à garder une vie que les hommes veulent lui enlever ou faut-il leur laisser prendre cette vie pour révéler la vérité que Dieu donne à la vie quand celle-ci est absorbée  dans l’éternité ? C’est arrivés  à ce point de notre questionnement que nous découvrons que  la vérité de Jésus coïncide parfaitement avec celle de Dieu. 


Mais la vérité de la vie de Jésus sera désormais  voilée par l’horreur de son supplice. Les hommes formuleront à son sujet toutes sortes d’élucubrations. Ils  accuseront  Dieu de l’avoir abandonné et même de l’avoir livré à la vindicte du diable, mais  les portes du tombeau vont être entrebâillées par   la résurrection qui  nous confirmera cette dimension nouvelle de la vie en Dieu dont nous ne savons rien mais qui nous remplit d’espérance.