vendredi 31 août 2012

Marc 8:27-35



 Qui est Jésus ?Dimanche 16 septembre 2012

Découvrez Jésus qui se cache dans les arbres
Marc 8/27-35.

27 Jésus sortit avec ses disciples vers les villages de Césarée de Philippe. En chemin, il se mit à demander à ses disciples : Au dire des gens, qui suis-je ? 28 Ils lui dirent : Pour les uns, Jean le Baptiseur ; pour d'autres, Elie ; pour d'autres encore, l'un des prophètes. 29 Lui leur demandait : Et pour vous, qui suis-je ? Pierre lui dit : Toi, tu es le Christ. 30 Il les rabroua, pour qu'ils ne disent rien à personne à son sujet. 
Jésus annonce sa mort et sa résurrection
31  Il commença alors à leur apprendre qu'il fallait que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu'il soit tué et qu'il se relève trois jours après. 32   Il disait cela ouvertement. Alors Pierre le prit à part et se mit à le rabrouer. 33 Mais lui se retourna, regarda ses disciples et rabroua Pierre : Va-t'en derrière moi, Satan ! lui dit-il. Tu ne penses pas comme Dieu, mais comme les humains. 
Comment suivre Jésus
34  Puis il appela la foule avec ses disciples et leur dit : Si quelqu'un veut me suivre, qu'il se renie lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive. 35  Car quiconque voudra sauver sa vie la perdra, mais quiconque perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera.
Combien de Jésus sur cette image?

Qui est Jésus pour nous ?


Avant de répondre à la question, nous  devons  nous interroger sur l’avenir que nous prêtons à l’humanité, car de cette réponse dépendra le rôle que nous attribuons à Jésus.

La présence intelligente de l’homme sur cette terre favorise-t-elle la construction d’un avenir heureux pour l’humanité ou la précipite-t-elle  vers un avenir chaotique qui mettrait en question jusqu’à l’équilibre de la planète ?

Cette double question met les penseurs de ce temps en rivalité. Les uns plaident en faveur de la première hypothèse en mettant en avant tous les acquis sociaux qui président à la construction des sociétés modernes. Ils  considèrent que  le progrès des Droits de l’homme, l’égalité des races et des sexes, l’abolition de la peine de mort  contiennent  les signes d’un avenir prometteur pour l’humanité.

Ceux qui s’opposent  à cette  thèse, pensent pour leur part qu’il y a dans notre société, trop d’éléments qui laissent présager un avenir sombre pour l’espèce humaine.  Ils font état de l’incapacité de l’humanité à maîtriser tout ce qui s’oppose à une évolution harmonieuse de l’espèce humaine.  Ils s’appuient sur le fait qu’il semble impossible à l’homme de maîtriser sa production de gaz à effet de serre ou à limiter d’une manière significative le nombre des naissances, sans parler de la prolifération des armes à destruction massive de toute sorte. Tout en ayant la possibilité de nourrir tous les humains qui se meuvent sur cette planète, les hommes restent incapables de modifier le sort des 2 milliards d’individus qui ne mangent pas à leur faim et qui restent désespérément sous le seuil de la pauvreté. L’avenir, selon eux serait  bien mal engagé.

Certains croyants,  pensent cependant que Dieu interviendra d’une manière ou d’une autre. Pour les uns, il est impensable que Dieu laisse sombrer les hommes dans une folie autodestructrice. Ils affirment qu’il interviendra au dernier moment comme il le fit lors du déluge, sauvant par l’action de Noé l’humanité en voie de destruction. Pour d’autres qui se rangent dans une pensée plus élaborée, Dieu multiplie sans cesse les efforts pour que son dynamisme créateur  mobilise assez d’individus pour que les hommes eux-mêmes s’unissent sur des projets novateurs qui permettraient une évolution harmonieuse où chacun trouverait son compte. On n’oubliera pas non plus la pensée de ceux qui soutiennent  des thèses millénaristes en vertu desquelles, c’est Dieu lui-même qui détruira l’humanité rebelle pour sauver le petit reste de ses fidèles qui respectent ses lois et ses préceptes.
Jésus et ses amis? A vous de les voir

Toutes ces idées sont trop contradictoires et  trop floues pour que l’on puisse définir une pensée commune à tous les Chrétiens.  Nous tenterons cependant d’interroger Jésus lui-même pour essayer de  percer le mystère de sa pensée. Compte tenu de ce que nous venons de dire, nous pouvons nous attendre à quelques difficultés et à trouver peut-être des contradictions dans sa propre pensée.

Il est vrai que Jésus a prophétisé la possibilité d’une catastrophe finale. Il a annoncé la fin de Jérusalem et pressenti ce que les historiens ont appelé, plus tard, la guerre des juifs. Il a prédit que l’abomination  de la désolation pourrait  entrer en œuvre, mais «ce ne serait pas la fin s’est-il autorisé à dire. ( Mat. 26)» Nous ne pouvons cependant passer sous silence les travaux des théologiens qui pensent que ses propos sur la catastrophe finale ne correspondent pas à une vision précise de l’histoire et qu’ils  ont été placés dans la bouche  de Jésus dans le contexte de la destruction de cet Jérusalem qui était celui de la rédaction des textes alors que Jésus vivait 40 ans avant cet événement et ne se doutait sans doute pas que l’histoire prendrait un tel tournent.

Personne ne peut vraiment dire en s’appuyant sur les Ecritures quel sera l’avenir de l’humanité. Ce dernier constat ne va pas nous aider à répondre à la question que Jésus nous pose  aujourd’hui: « Et vous qui dites-vous que je suis ? ».

Bien entendu, nous savons la bonne réponse que donne Pierre et nous ne saurions en donner une autre : «  Tu es le Christ ». Mais une telle réponse nous aide-t-elle à avancer ? En effet, si le mot Christ était revêtu d’un certain contenu pour Pierre, aujourd’hui, il est devenu un mot passe-partout qui accompagne le nom de Jésus comme si c’était un nom de famille, mais aujourd’hui bien peu sont les gens qui connaissent le contenu de ce mot.

Pour remettre les choses dans leur contexte, il ne faut pas oublier que la conversation de Jésus avec ses proches s’est déroulée dans leur langue, l’araméen, et ce ne serait  pas le mot grec, Christ que Pierre aurait  utilisé mais le mot , Messahia, Messie  qui était le titre des anciens rois d’Israël. Il était aussi le titre que l’on donnait au Sauveur qui devait venir à la fin des temps. Certains pensaient, tels les membres de la secte des  Zélotes, que le Messie  viendrait pour libérer Israël du joug de l’occupant romain.  Quarante ans plus tard, quand Marc écrit son Évangile le contexte était  différent, bien que l’on ne sache pas si Jérusalem était déjà détruite à cette époque. Par contre elle l’était certainement à l’époque de Matthieu qui rapporte ce même événement 20 ans après Marc. La langue utilisée par les évangiles était alors le grec, et bien que  le mot « Christ » utilisé cette fois ait apparemment le même sens que celui de Messie, les choses avaient complètement changé. Le mot pourrait se traduire par Seigneur et désignerait plutôt l’empereur que Dieu. En plus, on n’attendait plus vraiment un « Sauveur » tant les événements avaient modifié la donne.

Le mot Christ avait été ainsi  déconnecté de l’histoire du peuple d’Israël.  Aujourd’hui quand on se pose la question de savoir qui est Jésus, il nous faut tenir compte du fait que notre contexte de vie n’est ni celui où vivait Jésus ni celui du moment de la transmission des textes.

Qui donc est Jésus pour nous ? Il est important que dans une époque où l’on dit tout et son contraire sur Jésus que nous sachions nous situer par rapport à ce que nous croyons. Nous devons répondre clairement à la question qui va nous permettre de dire notre foi : « Qui dites-vous que je suis ? »

De simples arbres ou Jésus qui se cache dans la nature ?
Qui est Jésus pour moi ? Toutes les réponses ont déjà été envisagées par les apôtres avant nous et Jésus les a toutes récusées : un prophète ou l’incarnation du plus grand d’entre eux : Élie, ou du dernier d’entre eux : Jean Baptiste. C’est ce que répètent les autres ! Mais Jésus insiste, mais vous, mais toi, qui dites-vous que je suis ?

Si nous disons comme Pierre : « tu es le Christ », avec tout ce que nous savons sur le contenu de ce mot,  cela veut donc dire qu’il est «  Seigneur » c’est-à-dire qu’il a une emprise totale sur notre vie. Cela veut dire qu’en nous référant à lui, nous donnons à Dieu un visage qui est celui de Jésus. Cela veut dire que nous sommes habités par lui et que c’est lui qui construit nos projets.

Nous nous retrouvons alors  dans le  contexte de l’avenir du monde où nous nous  situions  au début de ce propos. En effet, si aujourd’hui,  nous croyons que nous sommes habités par Dieu grâce à la personne de Jésus,  notre avenir est aussi habité par lui.  Nous croyons que Dieu ne peut concevoir que des projets qui sont porteurs de vie et qu’il est contraire à sa nature de Dieu de se servir des forces du mal pour  accomplir ce qu’il a décidé. Dieu ne peut donc  inspirer que des  projets de vie et l’avenir que nous construisons avec lui ne peut que porter les marques de son éternité. C’est de notre fidélité que dépend  l’avenir que nous construirons en partenariat avec Dieu

Dieu inspire donc des projets tels que si on les suit,  l’humanité pourra évoluer harmonieusement. La question  portera alors sur la qualité des hommes qui les  mettront en œuvre. Dans la liberté qu’il accorde aux hommes,  Dieu ne peut faire plus que de  les inciter à aller de l’avant selon les principes de vie qu’il leur a donnés. A nous d’agir de telle sorte qu’il en soit ainsi et que par notre témoignage nos contemporains acceptent de se laisser inspirer et guider par lui.


Ces illustrations plaident en faveur des nombreux visages de Jésus. Le quel est le vrai? Aucun car la vérité est en tous

vendredi 17 août 2012

Marc 7:31-37


Marc 7:31-37  La guérison d'un sourd muet dimanche 09 septembre 2012 
( repris et remis en forme pour  le 6 septembre 2015)

 31 Il sortit du territoire de Tyr et revint par Sidon vers la mer de Galilée, en traversant le territoire de la Décapole. 32 On lui amène un sourd qui a de la difficulté à parler, et on le supplie de poser la main sur lui. 33 Il l'emmena à l'écart de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, cracha et lui toucha la langue avec sa salive ; 34 puis il leva les yeux au ciel, soupira et dit : Ephphatha — Ouvre-toi ! 35 Aussitôt ses oreilles s'ouvrirent, sa langue se délia ; il parlait correctement. 36 Jésus leur recommanda de n'en rien dire à personne, mais plus il le leur recommandait, plus ils proclamaient la nouvelle. 37 En proie à l'ébahissement le plus total, ils disaient : Il fait tout à merveille ! Il fait même entendre les sourds et parler les muets. 



 Il n’y a ici qu’une histoire tout à fait banale. C’est l’histoire d’un sourd-muet que l’on amène à Jésus dans l’espoir  d’une solution contre le mauvais sort dont il est victime. Jésus soupire, prononce une parole mystérieuse et les choses entrent dans l’ordre, le sourd entend, le muet parle .C’est le même homme  mais le geste de Jésus produit deux effets différents.

Que de questions  cependant se cachent derrière tout cela ! Pourquoi amène-t-on tous ces infirmes à Jésus ? Quel pouvoir lui attribue-t-on ? Ce pouvoir vient-il de Dieu ? Quelle force y a-t-il en lui que les autres n’ont pas ? Pour l’instant, nous n’en savons rien. Jésus prend l’homme à l’écart, si bien que personne ne voit vraiment ce qui se passe entre eux. Il est trop loin pour qu’on entende ses paroles, à supposer qu’il en prononce. Le seul mot que l’on perçoive, c’est « ouvre-toi ». Tous les assistants semblent aussi avoir perçu son soupir, puisque celui qui nous rapporte l’événement nous en parle et que  Jésus se tenait à distance. Il n’y a rien de plus, rien de moins : un mot en langue araméenne et un profond soupir.

Le mystère s’épaissit. En fait le mystère réside dans toutes ces questions qui nous viennent à l’esprit. Ces questions sont les mêmes que celles qui étaient présentes à l’esprit des témoins de la scène. Le mystère réside dans tous ces pourquoi que nous avons en tête. Pourquoi y a-t-il des gens infirmes de naissance ? Pourquoi tant de choses ne vont-elles pas dans le monde ? Pourquoi toutes ces inégalités qui divisent les hommes dès leur naissance. Les uns ne se donnent que la peine de naître et la vie s’offre à eux sur un tapis de roses, pour les autres, ce sont des épines qu’ils reçoivent et le mauvais sort en supplément.

Toutes ces questions, bien entendu, s’adressent à Dieu. Si Jésus rétablit l’ordre normal pour quelques-uns qui ont eu la chance de croiser son chemin, il ne change pas pour autant l’ordre du monde. Même si à mesure de l’évolution de l’histoire de l’humanité, la science a corrigé certaines imperfections et continue admirablement à le faire, elle ne les supprime pas toutes et n’apporte aucune réponse pour justifier l’existence de ces différences de situation qui subsistent.

Dieu a fait le monde beau et bon  et cependant  il dérape parfois et le hasard, s’il ne choisit pas ses victimes ne se prive pas de les accabler. Les plus optimistes parmi nous ne s’en offusquent pas car ils pensent que la création serait seulement en cours d’évolution et n’a pas achevé son parcours, elle s’oriente lentement vers son point de perfection qui ne serait pas encore atteint. Ils pensent même que c’est la vision que Jésus avait des choses quand  il augurait un Royaume d' où le mal serait  complètement banni.

Bien que leur intelligence permette aux humains de corriger certaines imperfections de la nature,  bien que la science et la technique  aient considérablement amélioré les choses, elles n’ont toujours pas  supprimé les effets du hasard qui agit aveuglément contre les hommes. Chaque jours de nouveaux défis se posent à eux, ils doivent faire face à des difficultés nouvelles qui surgissent d’on ne sait où. Des victimes innocentes  sont soumises à des virus mutants dont hier encore on ignorait l’existence. Les maladies orphelines continuent à provoquer les médecins et la terre  est traversée de soubresauts imprévisibles  tels les raz de marée, les tremblements de terre et  les canicules.

La liste de nos questionnements ne semble pas devoir s’arrêter. Il faut aussi se demander pourquoi le génie des hommes qui apporte tant d’améliorations à la vie se retourne contre  eux et  soit la cause  tant de désagréments qui mettent en cause la vie sur cette planète.

Si nous revenons à note histoire, nous percevrons avec plus d’acuité le soupir que pousse Jésus. Le mot grec qui l’exprime désigne plutôt la résignation face à l’adversité et à la fatalité. Jésus se reconnaît semble-t-il la faculté  de pouvoir intervenir. Observons-le. Il prend le malade à l’écart, comme pour dire qu’il fait de son cas une affaire personnelle.  Il entre physiquement  en contact avec lui. Il touche ses oreilles et met sa salive au contact de la sienne,  pour prendre possession de son mal. Il manifeste-t-il ainsi qu'il reprend à son compte  le pouvoir créateur de Dieu au nom duquel il intervient.

Ce qui nous trouble cependant, c’est la parole ambigüe qu’il prononce en même temps «  ouvre-toi ». Qu’est-ce qui doit s’ouvrir ? Le ciel vers lequel il tourne les regards ou les oreilles de l’infirme ou bien l’intelligence des spectateurs puisqu’il a parlé assez fort pour être entendu par eux ?

Couvrant sa parole nous entendons aussi, avec tous les témoins, ce soupir qui porte en lui comme une forme d’incompréhension ! Jésus semble ne pas comprendre que nous n’ayons pas encore compris. Mais compris quoi ? Il ne comprend pas que l’on puisse lui demander de corriger les bavures de la création, car une telle demande mettrait Dieu en cause.

Cela signifierait que nous pensons que Dieu n’est pas totalement  préoccupé par le souci des hommes. Il laisserait se produire ces dérapages de la nature par inadvertance ou par des soucis plus urgents que notre sort. Nous l’accuserions, lui le créateur, de n’avoir pas remarqué qu’au moment de sa conception cet homme avait des chromosomes défaillants, ce qui aurait eu pour conséquence d’affecter sa vie toute entière. 
Ce serait une accusation terrible contre Dieu puisqu’elle s’attaquerait à sa toute-puissance. Une telle hypothèse laisserait entendre que Dieu  aurait pu intervenir, mais ne l’aurait pas fait  ou pire encore que Dieu  n'accorderait pas aux hommes toute l'attention qu'il leur devrait.  Ce serait inadmissible et Jésus ne supporte pas une telle insinuation.

Bien entendu l’explication selon laquelle cet homme payerait  le prix du péché commis par lui-même, ce qui serait absurde, ou par ses géniteurs, ou même par ses ancêtres est plus rationnelle. Elle innocente Dieu, mais ne fait pas de lui ce «  Dieu bon et miséricordieux » que Jésus s’est plu à décrire.
En fait depuis que le monde existe, Dieu s’acharnerait à y mettre de l’ordre, et ce ne serait pas fini. Le monde, parti dans tous les sens au moment du big-bang aurait besoin d’un organisateur qui s’occuperait à mettre les choses en place.

Le mystère des planètes et des galaxies,  le mouvement des astres, le choc des plaques tectoniques entre elles, nous échappent bien sûr, mais les questions de vie, celles des hasards de la génétique, des maladies microbiennes et virales, des tremblements de terre, voilà ce qui nous concerne. La Bible laisse entendre que Dieu se reconnaîtrait un rôle à jouer dans tout cela, mais pas forcément celui que l’on imagine.

Les Ecritures nous parlent d’une complicité voulue par Dieu entre lui et l’espèce humaine. Dieu  inspirerait les hommes par son esprit pour qu’ils puissent agir à bon escient. Il susciterait en eux des idées originales pour qu’ils s’attachent à leur tour à mettre de l’ordre dans le désordre, et c’est ce qu’ils font par leurs découvertes et leurs manières de penser le monde. Nous avons vocation de découvrir  que  les hommes ont reçu mission d’équilibrer ce qui était encore  en déséquilibre et d’agir sur les êtres et les choses pour le mieux-être de leurs semblables.

Jésus soupire parce que nous n’avons toujours pas compris quel rôle Dieu nous assignait pour faire face aux caprices du hasard. Pour ce qui le concerne, Jésus nous donne l’exemple à suivre et il nous invite à l’imiter. Il avait  reçu le don de guérison et il en a usé pour le mieux-être de ses semblables.  Chacun a reçu des dons qui lui permettent d’agir dans ce sens.  Il demande cependant que l’on ne fasse pas de publicité sur le côté spectaculaire de ses actions tant que l’on ne sera pas capable de comprendre ce mystère parce que chacun à un rôle à y jouer.

En avançant dans ce sens, peut-être comprendrons-nous une partie de ces choses qui restent encore cachées aux sages et aux intelligents ? Il y a encore beaucoup de grain à moudre pour arriver à une compréhension totale de ce mystère. En attendant, chacun guidé par l’Esprit de Dieu devra jouer son rôle afin de participer à pour l’évolution harmonieuse de la création



Je vous propose  aujourd'hui cette prière d'intercession:


Seigneur, ce fut un moment particulièrement privilégié que de participer à ce culte. Tu as pris place dans notre cœur et tu nous as tendu une main paternelle.  Tu as enveloppé chacun de nous d’une tendresse de mère ; Tu nous a redis ton amour et  confirmé ton pardon.

Nous espérons maintenant que ce moment de culte nous aura confortés dans ton amour et qu’il nous aura  renforcés dans le désir de faire route avec toi.

Maintenant tu nous accompagnes vers le monde où tu nous envoies  pour y manifester  ta trace que tant de gens n’ont pas encore repérée. Nous allons ainsi vers les hommes et les femmes que nous rencontrons chargés par toi de paroles d’amour, de gestes d’amitié, et  de projets pour leur mieux être.

Inspire maintenant notre prière afin que nous partagions avec toi les détresses des autres. Rends-nous attentifs aux difficultés qu’ils rencontrent  pour que nous puissions les porter  avec eux. Permets que désormais   tous ceux que nous allons rencontrer se trouvent mieux de notre présence.

Pourtant, nous nous sentons bien impuissants en face des grandes souffrances que connaissent les peuples en colère, menacés de mort par leurs tyrans. Nous ressentons aussi notre impuissance quand  nous découvrons que ceux qui portent ces révoltes risquent de menacer  plus tard la liberté des minorités  religieuses ou ethniques  ballottées entre exil et  soumission.

Ne nous laisse pas dans l’indifférence face aux peuples d’Europe dont le niveau de vie est menacé et qui redoutent l’avenir pour eux et leurs enfants. Nous supportons mal l’arrogance de ceux qui dominent les peuples quand ils  ignorent ce qu’est la faim que procure le manque de nourriture et la soif de ceux qui aspirent à la liberté.

Les misères dont ce monde est victime sont légions, elles en cachent la beauté et nous font douter de toi, car bien que tu nous mobilises pour le mieux-être des autres, nous trouvons que ton Esprit a encore beaucoup de mal à traverser nos cœurs qui s’endurcissent face à la rigueur des temps.

Les divisions entre les Eglises et les discordances dans l’interprétation des paroles que l’on te prête, nous troublent au point que nous ne savons plus où est la vérité.

Pourtant c’est en suivant le chemin de la fraternité, du pardon et de l’amour que nous trouverons la trace de tes pas et l’empreinte de ta présence  dans le monde.




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vendredi 10 août 2012

Marc 7:1-23




Marc 7 :1-23: les choix de vie qui coûtent . dimanche  2 septembre 2012



7 1 Les Pharisiens et quelques maîtres de la loi venus de Jérusalem s'assemblèrent autour de Jésus. 2 Ils remarquèrent que certains de ses disciples prenaient leur repas avec des mains impures, c'est-à-dire sans les avoir lavées selon la coutume. 3 En effet, les Pharisiens et tous les autres Juifs respectent les règles transmises par leurs ancêtres : ils ne mangent pas sans s'être lavé les mains avec soin b 4 et quand ils reviennent du marché, ils ne mangent pas avant de s'être purifiés. Ils respectent beaucoup d'autres règles traditionnelles, telles que la bonne manière de laver les coupes, les pots, les marmites de cuivre [et les lits] c .
5 Les Pharisiens et les maîtres de la loi demandèrent donc à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas les règles transmises par nos ancêtres, mais prennent-ils leur repas avec des mains impures ? » 6 Jésus leur répondit : « Ésaïe avait bien raison lorsqu'il prophétisait à votre sujet ! Vous êtes des hypocrites, ainsi qu'il l'écrivait :
«Ce peuple, dit Dieu, m'honore en paroles, mais de cœur il est loin de moi.
7 Le culte que ces gens me rendent est sans valeur car les doctrines qu'ils enseignent
ne sont que des prescriptions humaines.»
8 Vous laissez de côté les commandements de Dieu, dit Jésus, pour respecter les règles transmises par les hommes. »
9 Puis il ajouta : « Vous savez fort bien rejeter le commandement de Dieu pour vous en tenir à votre propre tradition ! 10 Moïse a dit en effet : «Respecte ton père et ta mère», et aussi «Celui qui maudit son père ou sa mère doit être mis à mort e .» 11 Mais vous, vous enseignez que si un homme déclare à son père ou à sa mère : «Ce que je pourrais te donner pour t'aider est Corban  f » — c'est-à-dire «offrande réservée à Dieu» —, 12 il n'a plus besoin de rien faire pour son père ou sa mère, vous le lui permettez. 13 De cette façon, vous annulez l'exigence de la parole de Dieu par la tradition que vous transmettez. Et vous faites beaucoup d'autres choses semblables. »
14 Puis Jésus appela de nouveau la foule et dit : « Écoutez-moi, vous tous, et comprenez ceci : 15 Rien de ce qui entre du dehors en l'homme ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l'homme, voilà ce qui le rend impur.
17 Quand Jésus eut quitté la foule et fut rentré à la maison, ses disciples lui demandèrent le sens de cette image. 18 Et il leur dit : « Êtes-vous donc, vous aussi, sans intelligence ? Ne comprenez-vous pas que rien de ce qui entre du dehors en l'homme ne peut le rendre impur, 19 car cela n'entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, et sort ensuite de son corps ? » Par ces paroles, Jésus déclarait donc que tous les aliments peuvent être mangés h . 20 Et il dit encore : « C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. 21 Car c'est du dedans, du cœur de l'homme, que viennent les mauvaises pensées qui le poussent à vivre dans l'immoralité, à voler, tuer, 22 commettre l'adultère, vouloir ce qui est aux autres, agir méchamment, tromper, vivre dans le désordre, être jaloux, dire du mal des autres, être orgueilleux et insensé. 23 Toutes ces mauvaises choses sortent du dedans de l'homme et le rendent impur. »




On nous a élevé dans le sentiment que nous  avons une part de responsabilité  dans  la plupart des maux qui nous accablent, si bien que nous ressentons comme  un sentiment de culpabilité qui pèse sur nous sans que nous en sachions l’origine. Qui pourra aider l’homme à se libérer de cet environnement culpabilisant où il se trouve ? La tradition chrétienne fait remonter ce sentiment  aux origines des Ecritures quand Adam et Eve tentés par le serpent se mirent d’accord pour tromper Dieu et consommer une pomme restée célèbre.  Depuis la tradition en a rajouté, la Réforme en a remis une couche, si bien que cet univers de la faute continue à peser sur nous.

 Devant un incident quel qu’il soit, notre premier réflexe est souvent de dire : «  ce n’est pas moi qui l’ait fait ou ce n’est pas de ma faute ». Le texte  de ce jour nous provoque justement sur cette question, et c’est Jésus qui semble avoir tort. En effet, qui osera dire aujourd’hui à un enfant  de ne pas se laver les mains avant de passer à table ? Les lois de la tradition juive étaient certainement bonnes sur le plan de l’hygiène, mais on en   avait fait des règles de morale selon laquelle, on offensait Dieu si on ne se lavait pas les mains avant de manger. Jésus en essayant de corriger le mauvais usage moral de cet enseignement, nous met mal à l’aise et il affirme  que ce n’est pas un péché que de manquer aux règles élémentaires de l’hygiène. En ce sens il a raison.


Ce qui met Jésus en porte à faux dans cette histoire, c’est que nous savons que les microbes viennent de l’extérieur de nous et font entrer en nous les germes des maladies qui pourraient causer notre mort, si bien que l’on a du mal à entendre cet enseignement  de Jésus  qui affirme que  rien de ce qui vient de l’extérieur ne peut souiller l’homme, et que c’est ce qui est à l’intérieur de lui qui le rend impur.  Il va donc nous  falloir  solliciter notre intelligence pour bien comprendre les choses.

Tout le monde sait  que les microbes s’introduisent en nous par des mains mal lavées et que l’hygiène nous protège contre les maladies. Cela ne peut aujourd’hui être mis en cause par personne. Jésus dans le contexte actuel n’aurait pas pu dire les choses comme il les a dites car il ne pouvait  pas savoir la nocivité des microbes. On ne peut donc pas dire, comme je l’ai fait, que Jésus avait  tort. Pourtant il avait raison de dire que c’est au fond de notre cœur que naissent toutes sortes de sentiments  mauvais tels les sentiments de jalousie et de rivalité. Sur ce point il avait raison. C’est au fond de notre être que l’arrogance et l’instinct de domination prennent naissance. C’est en suivant nos instincts, bien cachés au fond de nous-mêmes que nous pourrissons la vie des autres, et Jésus cherche à nous en préserver.

Nous sommes donc cernés par deux causes de mal : la première c’est celle qui nous vient de la nature et qui fait pénétrer en nous toutes sortes de pollutions. La tradition juive l’avait fort bien repéré, sans en savoir les causes profondes. L’autre cause de mal qui pèse sur nous est portée par  nos sentiments  intérieurs qui décident de nos attitudes hostiles à l’égard d’autrui. Nous n’avons pas évidemment à choisir entre  les deux. Jésus suggère cependant que la source du mal la plus nocive n’est pas celle que l’on croit.

Bien entendu, nous savons que la nature porte en elle toutes sortes de causes qui pourraient entraîner notre mort, pourtant au cours des siècles l’humanité a  su éradiquer la plupart des causes de mort qui avaient la nature pour origine tels la peste, le choléra, la tuberculose. Pour la malaria ont tend à y remédier en en assainissant les marais  et les lieux pollués, mais la tâche est immense. Ces jours-ci on nous  rend attentifs  aux méfaits  qu' entrainent  la non vaccination de la rougeole. Si les hommes ont une responsabilité dans cette affaire, c'est  la médecine qui se charge de  faire  le reste. La nature serait  donc innocente et la nocivité qui est en elle  est surmontable  et n’a rien à voir avec Dieu. Jésus avait donc raison.

Aujourd’hui, la nature est redevenue nocive. C’est de la pollution d’origine  humaine qu’elle souffre. Elle porte en elle les marques  du péché des hommes. Ce sont la pollution à l’amiante, les  gaz à effet de serre, les  manipulations génétiques  qu’il faut dénoncer et qui sont cause de nouvelles maladies que la cupidité humaine a répandues en abondance.
Ainsi, si  la première cause  de nuisance pour l’homme qui semblait venir de la nature  a été éradiquée et si la nature aujourd’hui est à nouveau cause de nuisance pour l’homme, c’est l’homme lui-même  qui en est responsable. Si  Jésus semblait avoir  tort sur la critique de l’hygiène, la vie moderne lui donne à nouveau tort.  Le cœur de l’homme,  porteur de tant de nuisances a finalement  réussi à s’emparer de  la nature et à  la rendre  nocive pour l’homme sans que l’hygiène soit en cause.

Comment se fait-il que l’homme malgré sa grande intelligence ne se soit pas aperçu du problème et n’ait pas évité de tomber dans son propre piège ? Naturellement  nous trouverons  toujours une réponse qui nous déculpabilisera personnellement  car aucun d’entre nous, n’est directement en cause, ce qui sera une bonne excuse.   Ce n’est pas de notre faute, ce serait donc la faute de la nature  incapable de s’adapter aux conditions que la vie moderne nous impose. La culpabilité en incomberait donc à Dieu  qui aurait créé  les choses ainsi. Nous rejetterions ainsi facilement  notre propre responsabilité sur Dieu. C’est l’argument qu’Adam aurait pu utiliser dans le jardin d’Eden, mais qu’il n’a pas eu  l’outrecuidance de le faire.  Pourtant  c’est bien encore cet argument qu’utilisent les ados par exemple, quand ils reprochent à leurs parents de les avoir fait comme ils sont et de  les avoir éduqués comme cela. «  Ce n’est pas de ma faute ! dira-t-on car j ne suis pas maître des circonstances qui m’ont amenés à faire tel acte. 

Mais ces arguments tiennent mal.  Dieu se refuse à endosser les responsabilités qui sont les nôtres. S’il  a déposé quelque chose en nous, c’est la liberté que nous avons de choisir le bon ou le mauvais chemin  et  d’agir de telle sorte que les hommes profitent du bon côté de nos actions. C’est  donc notre liberté  qui nous amène à choisir  ce qui nous avantage personnellement au détriment de ce qui pourrait être utile à la collectivité et nous sommes les seuls à être responsables de ce déséquilibre injuste.

Il nous faut maintenant entendre la voix de Dieu relayée par l’enseignement de Jésus qui nous dit que la seule manière de participer à une évolution harmonieuse de la société et de la nature c’est d’agir de telle sorte que le mal perde du terrain. Il s’agit de dominer les instincts qui visent à nous favoriser personnellement au détriment des  autres.

C’est simple, et pourtant ça ne marche pas. Pour y arriver, il faut que l’Esprit qui agissait en Jésus nous travaille  de l’intérieur et nous révèle tous les aspects pervers de notre cœur afin que nous changions d’attitude et que l’amour du prochain prenne  lentement le pas sur  notre égoïsme.

Dieu ne nous laisse pas démunis face à cette situation, il met tout en œuvre  pour que nous valorisions ce principe d’altruisme   qui nous permettra de changer le cours des choses. Il a fait de nous des êtres inventifs et intelligents capables de réaliser des  systèmes performants  pour  remédier à toutes  les situations   où l’humanité aurait à souffrir d’événements hostiles. Jésus  savait que cela était possible, c’est ainsi qu’il envisageait   de construire ce qu’il appelait son  Royaume.

Si malgré nos efforts, nous manquons notre objectif, et si le but visé n’est pas atteint, si des éléments que nous ne sommes pas arrivés à contrôler se sont mis en travers et  ont fait échouer nos  projets, c’est que quelque part, nous avons  cédé à la facilité et  que nous nous sommes laissés séduire par les avantages personnels qui nous ont amenés à léser l’intérêt de notre prochain. 

Si nous avons manqué la cible, c’est que nous  avons succombé au péché. Le péché  consiste à manquer notre objectif parce que nous avons regardé ailleurs que le but recherché. La définition même du péché c’est justement  de manquer la cible.

Le but de notre vie, tel que l’intimité avec Dieu nous la fait découvrir  est d’améliorer la vie de nos semblables. Le résultat est atteint  quand  une telle réalité est constatée par ceux qui vivent autour de nous et qui reconnaissent que Dieu nous habite.  Cela devrait leur donner envie de nous imiter  et de mettre toute leur énergie à écouter la voix de Dieu qui résonne aussi en eux pour les inviter à mettre en pratique ce qu’ils entendent de lui.

Tout cela exige que nous fassions un effort sur nous-mêmes pour que les principes d’altruisme prennent le pas sur les autres. Dieu nous a révélé ces principes, Jésus les a mis en pratique  et il en est mort. S’il nous laisse maintenant son Esprit pour nous stimuler, il ne nous épargne pas les efforts nécessaires pour arriver au succès. Nous trouvons  les encouragements de Dieu dans la prière, elle nous permet d’avancer, mais elle ne nous dispense  pas de l’effort nécessaire pour y arriver.