vendredi 27 mai 2011

Jean 6:51-58 - le pain descendu du ciel dimanche 26 juin 2011


Jean 6/51-59 51 Moi, je suis le pain vivant descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement, et le pain que je donnerai, c'est ma chair pour la vie du monde. 52 Les Juifs se querellaient entre eux et disaient : Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? 53 Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme et si vous ne buvez son sang, vous n'avez pas la vie en vous. 54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour. 55 Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment un breuvage. 56 Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi en lui. 57 Comme le Père qui est vivant m'a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi. 58 C'est ici le pain descendu du ciel. Il n'est pas comme celui qu'ont mangé vos pères : ils sont morts. Celui qui mange ce pain vivra éternellement. 59 C'est ce que Jésus dit alors qu'il enseignait dans la synagogue, à Capernaüm.

lire aussi 1 Rois 17 :1-15 Elie au bord du Kerith
1 Elie, le Tishbite, l'un des habitants de Galaad, dit à Achab : Par la vie du SEIGNEUR, le Dieu d'Israël, au service duquel je me tiens, il n'y aura ces années-ci ni rosée ni pluie, sinon à ma parole ! 2 La parole du SEIGNEUR lui parvint : 3 Repars d'ici vers l'est et cache-toi près de l'oued Kerith, qui est en face du Jourdain.

4 Tu boiras de l'eau de l'oued ; j'ai ordonné aux corbeaux de pourvoir à tous tes besoins là-bas. 5 Il partit et agit selon la parole du SEIGNEUR ; il alla s'installer près de l'oued Kerith, qui est en face du Jourdain. 6 Les corbeaux lui apportaient du pain et de la viande le matin, du pain et de la viande le soir, et il buvait à l'oued. 7 Mais après quelque temps, l'oued fut à sec, car il n'y avait pas eu de pluie dans le pays.
Elie chez la veuve de Sarepta

8 Alors la parole du SEIGNEUR lui parvint : 9 Va à Sarepta qui appartient à Sidon et restes-y. Là-bas, j'ai ordonné à une veuve de pourvoir à tous tes besoins. 10Il s'en alla à Sarepta. Comme il arrivait à l'entrée de la ville, il y avait là une veuve qui ramassait du bois. Il l'appela et lui dit : Va me chercher un peu d'eau dans un récipient, je te prie, pour que je boive. 11 Elle alla en chercher. Il l'appela de nouveau et lui dit : Va me chercher, je te prie, un morceau de pain dans ta main. 12 Elle répondit : Par la vie du SEIGNEUR, ton Dieu, je n'ai rien de cuit, je n'ai qu'une poignée de farine dans un pot et un peu d'huile dans une cruche. Je ramasse deux morceaux de bois, puis je vais rentrer préparer cela pour moi et pour mon fils ; nous mangerons, après quoi nous mourrons. 13 Elie lui dit : N'aie pas peur, rentre, fais comme tu l'as dit. Seulement, prépare-moi d'abord avec cela une petite galette et tu me l'apporteras ; tu en feras ensuite pour toi et pour ton fils. 14 Car ainsi parle le SEIGNEUR, le Dieu d'Israël : Le pot de farine ne s'épuisera pas, et la cruche d'huile ne se videra pas, jusqu'au jour où le SEIGNEUR enverra la pluie sur la terre. 15 Elle alla faire selon la parole d'Elie et pendant des jours elle eut de quoi manger, elle et sa maison, ainsi que lui. 16 Le pot de farine ne s'épuisa pas, et la cruche d'huile ne se vida pas, selon la parole que le SEIGNEUR avait dite par l'intermédiaire d'Elie.




Il est des temps et des moments où les événements ne semblent plus obéir à Dieu, le ciel se ferme et la pluie ne tombe pas, la sécheresse s’installe et Dieu semble ne pas vouloir répondre aux suppliques des hommes. La Bible nous parle d’une sécheresse qui dura trois ans à l’époque du prophète Elie (1 Rois 17 ss). Le prophète ne survécut que grâce aux corbeaux qui prirent soin de lui et à la bienveillance d’une veuve dans le village de Sarepta qui se priva pour le nourrir. La leçon qu’en a tiré l’Ecriture, c’est que Dieu s’est servi de l’événement pour faire comprendre au terrible roi Achab que malgré sa puissance, il n’était pas un maître absolu. Il ne subsistait sur le trône que parce que Dieu le lui permettait. Il ne semble pas vraiment que le roi ait compris la leçon, mais ce qui est clair, c’est ce que le prophète nous a transmis. Malgré nos incompréhensions et nos questions sans réponse, il affirme que Dieu joue toujours un rôle à nos côtés, si nous voulons bien lui prêter attention. Dieu préside à notre destinée d’une manière bienveillante et il inspire nos actions même si nous ne percevons pas forcément qu’elles ont Dieu pour origine.

Un tel message paraît un peu bref et la réponse insuffisante. Quand le ciel se ferme et que la nature tourmente les hommes au point de leur faire perdre tout espoir, quand Dieu lui-même paraît tellement s’éloigner qu’il reste inaccessible aux prières, les hommes en arrivent à douter de lui et à chercher des réponses ailleurs qu’en lui. Quand les hommes pâtissent sans raison apparente, quand la terre se met à trembler et que l’onde mugissante réclame des vies avant de s’apaiser, quand la terre assoiffée ne produit plus ses fruits, on se reconnaît le droit de demander des comptes à Dieu afin de trouver du sens à notre situation.

Aujourd’hui la majorité d’entre nous ne questionne même plus Dieu tant on le croit étranger à de tels événements et impuissant à les résoudre. Nous sommes convaincus que les vagues de sécheresse auxquelles nous assistons ces dernières années sont liées à des problèmes météorologiques, aggravés par l’activité industrielle des hommes qui augmente l’effet serre et que les piques de pollution rendent catastrophiques. Les plus vaillants se protègent, les plus faibles résistent moins bien . Si on se tourne vers Dieu, c’est pour reconnaître que nous ne sommes pas les maîtres de la situation, et que les hommes ont encore beaucoup de choses à apprendre pour maîtriser leur avenir et celui de la planète, mais bien peu reconnaissent à Dieu la capacité ou la volonté d’intervenir pour venir au secours des plus menacés.

Je n’ai certes pas l’intention de mettre Dieu en cause, ni de douter de sa bienveillance, mais je reste, comme vous avec mes questionnements et je me tourne vers le Seigneur pour lui demander quel rôle il joue dans tout cela.

L’Evangile de ce jour, placé dans ce contexte, résonne d’une façon inhabituelle, il nous place dans une situation de famine spirituelle pour laquelle la seule réponse possible se trouve en Christ. Nos âmes avides de forces nouvelles ne trouveront de réconfort qu’en lui seul. Notre intelligence, toujours prompte à apporter des explications à tous les événements qui nous arrivent doit, elle aussi, se laisser nourrir par ce pain qui vient d’ailleurs et auxquels Jésus seul peut donner du sens.

Au lieu de nous interroger sur la toute puissance de Dieu au sujet de laquelle il ne nous appartient pas de donner des réponses, au lieu de chercher des explications culpabilisantes sur une colère éventuelle de Dieu qui priverait les hommes de pain, nous sommes invités à tourner les yeux vers Jésus qui seul est capable de rendre Dieu compréhensible. Curieusement, il ne nous parle pas de châtiment ni de colère divine. Il nous parle de nourriture et de breuvages qui font vivre. Le Dieu qui se révèle en Jésus Christ est celui qui donne nourriture et espérance à ceux qui ne comprennent pas ce qui leur arrive. Dieu était donc caché dans l’action des corbeaux pourvoyeurs de nourriture, il avait aussi le visage de la veuve de Sarepta quand la disette sévissait. Il prend le visage de tous ceux qui se sentent concernés par le sort des autres en manque de nourriture.

Mais de quelle nourriture s’agit-il ? : « mon corps est vraiment une nourriture, et mon sang et vraiment un breuvage ! » dit Jésus. Qu’est ce que cela pourrait bien vouloir dire ? Quelle signification prennent ces paroles mystérieuses qui nous désignent bien évidemment le pain et le vin de la cène mais qui les charge d’un sens qui nous dépasse.

Le pain venu du ciel semble être un don purement divin. Il suffit que les hommes ouvrent leurs mains et leur esprit pour qu’il produise son effet en eux. Cependant pourquoi Jésus prend-il l’exemple du pain qu’il assimile à sa propre chaire ? N’aurait-il pas pu insister sur l’exemple de la manne qui nourrissait jadis les hébreux dans le désert, la manne était un produit miraculeux issu d’une sécrétion de sève qui apparaissait sur les branches de certains arbustes du désert. Elle pouvait être assimilée à un don du ciel comme semble le suggérer Jésus.

Pourtant il préfère prendre l’image du pain, car elle implique la participation des hommes. Pour que le pain devienne du pain il faut l’action conjuguée de plusieurs individus, il faut semer et récolter le blé, puis il faut le moudre, pétrir la pâte et la faire cuir. Jésus signifiait par là que le don de Dieu n’est perceptible dans la vie des hommes que si une action humaine se produit pour lui donner du sens. C’est par l’action des hommes que Dieu se révèle quand il leur porte secours.

Il me semble donc que Jésus ne conçoive l’action de Dieu parmi nous que si en même temps elle est révélée par les hommes. Ainsi au cœur de la sécheresse, dans le pays de Sarepta, l’action de Dieu se manifeste par le don de vie que la veuve fait à Elie en lui donnant le peu de farine qui lui aurait permis de vivre un jour de plus ainsi que son enfant.

Mais l’action de Dieu n’est cependant pas exclue. Dieu reste le maître de la situation. Il est dit qu’il peut déclencher ou arrêter la sécheresse sur sa parole, mais son action est cependant révélée par le geste apparemment insignifiant de la veuve.

Les hommes d’aujourd’hui croient que par leur science ils peuvent tout expliquer Alors que les catastrophes se font douloureusement sentir, ils s’accusent mutuellement de ne pas avoir su prévoir ce qui pouvait arriver. Ils s’accusent les uns et les autres de ne pas avoir assumé leurs responsabilités. Ils ne croient pas cependant que Dieu pouvait avoir une action quelconque dans l’événement. Pourtant à la lumière des textes bibliques ils pourraient comprendre que même dans des situations dramatiques dont il n’est pas la cause, Dieu se sert quand même de l’action des hommes et des femmes qui agissent pour se révéler. L’action de Dieu paraît plus évidente à travers ces gestes altruistes faits par des hommes souvent anonymes qu’elle ne l’est par l’exaucement miraculeux de nos prières..

La nourriture dont Jésus nous fait vivre trouve son origine spirituelle en Dieu, mais cette nourriture est faites de toutes les actions que mènent ceux qui espèrent encore quand plus personne n’espèrent et qui agissent encore quand tous baissent les bras. Ils croient que la vie aura toujours le dessus, même quand la mort semble victorieuse.

Le pain et le vin de la cène prennent alors cette dimension prophétique qui se renouvelle chaque fois que nous la célébrons. Nous affirmons alors qu’aucune puissance ne peut nous priver de l’espérance. Le saint Esprit, présent dans notre célébration nous pousse à croire que nous sommes promis à la vie, même si nous sommes déjà physiquement morts.

mercredi 18 mai 2011

Jean 3:16 Dieu a tant aimé le monde - dimanche 19 juin 2011





Jean 3/16 « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu’il ait la vie éternelle…. »


Jadis, sur un disque célèbre que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître Jacques Brel chantait : « quand on n’a que l’amour… » et il concluait en disant : «on a le monde entier ». Il disait à sa manière l’Evangile d’aujourd’hui. L’amour en dépit de tout ce que l’on peut dire ou penser est le moteur du monde. Nous sommes tous pris dans ce tourbillon exaltant de l’amour, nous restons encore émus à l’évocation de ce roi qui perdit son trône par amour pour celle qui ne pouvait devenir sa reine, et nous savons que dans les kiosques de gare, ce sont les romans roses qui l’emportent sur les thrillers.

Par amour des hommes et des femmes se sont surpassés et le monde en a parfois été ébranlé sur ses bases. C’est par amour pour ce qu’ils croient être Dieu que les grands mystiques ou les grands spirituels ont renoncé à toute autre forme de plaisir que l’extase et la contemplation. La Bible nous dit qu’il est un feu dévorant et qu’il peut conduire chacune et chacun jusqu’au bord de l’impossible. Ce sentiment est profondément lié à l’instinct de vie. Jean Ferra parle même d’aimer à en perdre la raison, c’est dire l’emprise que l’amour peut prendre sur nous.

On le trouve même chez les animaux qui ne peuvent se passer l’un de l’autre.
La nature entière nous raconte comment ce désir de l’autre, habite tous les êtres et motive leur instinct de vie, c’est une banalité de le dire. Mais si cela est vrai, comment se fait-il que l’opinion contraire soit aussi abondamment répandue ? On considère à l’opposé de sa capacité à aimer que l’homme est profondément égoïste, qu’il est rempli de pensées de domination.

On le considère même comme mauvais depuis l’origine, et incapable par lui-même d’aucun bien. On nous a habitués à lire la Bible avec cet à priori selon lequel l’homme est originellement mauvais, profondément pervers. On s’appuie bien sûr, sur le récit de la chute pour le dire et on prétend que cette simple désobéissance aurait perverti la race humaine jusqu’au plus profond d’elle-même. Elle aurait alors, brusquement changé de nature et a l’instar de Darck Vador serait passé du côté obscure de la force !

Rousseau nous le savons, s’est opposé à cette opinion largement défendu et a proposé l’hypothèse contraire : « et si l’homme était bon ? » se demandait-il. Ce n’était pas une affirmation utopique qui aurait permis de regarder le monde d’une manière irréaliste et candide, mais c’était une affirmation qui permettait d’espérer des améliorations de l’être humain et de rendre possibles des retournements radicaux.

Il me semble, pour ma part, que l’on ne peut s’empêcher de lire des Ecritures en oubliant qu’elles affirment, à la première page de la Bible, que Dieu, au soir de la création de l’homme a déclaré que tout cela était très bon. En raison de ce simple fait, aucun péché ne devrait pouvoir lui enlever cette empreinte de bonté. Si l’homme est capable d’amour, qui est la forme la plus élaborée de l’altruisme, comment peut-on imaginer qu’il soit totalement démuni d’un peu de bonté ?

Aujourd’hui, ce qui me fait du bien et que j’aimerais vous transmettre c’est de savoir que Dieu est amour, et comme nous sommes faits à son image, il est à parier qu’il a mis en nous assez d’amour pour qu’il puisse établir une relation en vérité avec nous. C’est au nom de ce sentiment que toute forme de péché, qu’il soit originel ou pas doit disparaître.

« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils Jésus Christ… »

Cette phrase raisonne pour nous comme une vérité incontournable. L’amour de Dieu émanerait de lui comme une force qui vient vers les hommes. Et qui se manifeste en eux comme une puissance de vie irrésistible. C’est cette puissance de vie qui s’est emparé de Jésus quand agonisant sur la croix, la mort devient incapable de l’anéantir. On peut donc considérer que l’amour dont Dieu témoigne pour nous se confond avec la puissance de vie qu’il met en nous. Cette puissance nous la recevons dans le pardon qu’il nous donne sans condition. C’est là le signe le plus fort de l’amour que Dieu puisse donner, car le pardon supprime la séparation entre les êtres et permet à la vie de s’épanouir. Il fait du pardon le premier acte concret d’amour que nous puissions faire. Il devient alors un signe de vie plus fort que la mort..

Malgré toute la puissance de l’amour, on ne peut empêcher le mal de continuer à exercer une influence perverse sur le monde. Il frappe aveuglément. Ceux qui en sont victimes arrivent à perdre confiance et à douter de la réalité de Dieu. Tous ceux qui se sentent victimes ou laissés pour compte s’interrogent pour savoir si Dieu ne commet pas une injustice terrible en laissant entendre qu’il aime tellement le monde qu’il aime aussi, par la force des choses, les importuns, les égoïstes, les violents. Pourquoi Dieu aime-t-il tous ces aventuriers du monde qui rendent la vie impossible aux autres ?

La réponse est simple, c’est que tous sans exception sont en quête de la même chose : la vie ! Ceux qui dominent et écrasent les autres sont également demandeurs de vie. Ils en ont tellement besoin, qu’ils accaparent la vie des autres au point qu’ils cherchent à la leur enlever. Ils croient alors qu’ils amélioreront leur propre vie ou qu’ils auront des suppléments de vie en se concentrant sur leurs privilèges. Ils croient que tels le pouvoir, l’argent, le savoir, la science, qu’ils s’attribuent sont porteurs d’avenir au regard du monde,. Au regard de Dieu tout ce qui permet de dominer les autres, est porteur de mort.

C’est à cause de ce repli sur soi qui est la racine de l’égoïsme que les hommes ne sont pas capables d’aimer vraiment quelqu’un d’autres qu’eux-mêmes. La seule chose qui peut les transformer c’est de découvrir qu’ils sont aimés eux aussi gratuitement par Dieu sans tenir compte de leurs situations privilégiées. Dieu nous confie la mission de le leur faire connaître. Il faut que ceux dont le comportement est le plus éloigné de ce que Dieu souhaite arrivent à prendre conscience du fait que malgré tout Dieu les aime.

Même si leur comportement est odieux, ils sont quand même aimés de Dieu. C’est en découvrant cela qu’ils pourront changer. Si alors ils s’aventurent à aimer, c’est à dire avoir une relation autre que celle qui serait guidée par l’égoïsme, s’ils osent en sortant d’eux-mêmes, s’intéresser à quelqu’un d’autre, au point de renoncer à l’un ou l’autre de leurs privilèges, alors ils risquent de tomber dans l’engrenage de l’amour. Cet engrenage les transformera certainement et ils tomberont tout vivants dans les mains de Dieu. Ils seront alors en passe de se sentir pardonnés, d’être réellement sauvés et de vivre éternellement.

Sur les chemins de l’amour, il y a de la place pour tous, car ce sont les chemins de Dieu. Le monde est appelé à changer car il est aimé par Dieu, mais c’est à nous, qui avons le privilège de le savoir de le lui dire car comment le monde le saurait-il? Et s’il ne le sait pas, comment changera-il ?

lundi 16 mai 2011

Actes 2 :1-13 Pentecôte dimanche - 11 juin 2011





PENTECOTE Actes 2/1-13 La venue de l'Esprit saint
1  Lorsque arriva le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble en un même lieu. 2 Tout à coup, il vint du ciel un bruit comme celui d'un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils étaient assis. 3 Des langues leur apparurent, qui semblaient de feu et qui se séparaient les unes des autres ; il s'en posa sur chacun d'eux. 4 Ils furent tous remplis d'Esprit saint et se mirent à parler en d'autres langues, selon ce que l'Esprit leur donnait d'énoncer.5 Or des Juifs pieux de toutes les nations qui sont sous le ciel habitaient Jérusalem. 6 Au bruit qui se produisit, la multitude accourut et fut bouleversée, parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue. 7 Etonnés, stupéfaits, ils disaient : Ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ? 8 Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans sa langue maternelle ? 9 Parthes, Mèdes, Elamites, habitants de Mésopotamie, de Judée, de Cappadoce, du Pont, d'Asie, 10 de Phrygie, de Pamphylie, d'Egypte, de Libye cyrénaïque, citoyens romains, 11 Juifs et prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons dire dans notre langue les œuvres grandioses de Dieu ! 12 Tous étaient stupéfaits et perplexes ; ils se disaient les uns aux autres : Qu'est-ce que cela veut dire ? 13 Mais d'autres se moquaient en disant : Ils sont pleins de vin doux !




Au premier temps de l’Eglise, la grande menace qui planait sur les chrétiens était d’être pris pour des fantaisistes provocants, à l’image de ce que furent les hippies dans les années soixante dix qui préconisaient la paix universelle et l’abolition des règles contraignantes de la société. Ils réclamaient aussi l’amour libre et le non respect des règles religieuses.

La suite va justifier cette menace. Une seule phrase a suffi pour les caractériser : « ils sont pleins de vin doux » Cette phrase a été utilisée dans le Livre des Actes, vous venez de l’entendre, pour exprimer l’ impression que la première communauté chrétienne a laissée auprès des témoins de sa naissance. Elle fut perçue comme un mouvement contestataire de la société, de la morale, de la politique et de la religion qui a vite inquiété les autorités de cette époque. Sans doute ce récit résume-t-il l’impression de stupeur qui a accompagné ce mouvement.

Cette impression générale dépasse certainement le cadre simplificateur de la fête de Pentecôte dans lequel Luc a rapporté l’événement. Comme toujours le récit est réducteur, mais il donne une juste impression des conditions dans lesquelles la naissance de cette nouvelle religion a été accueillie.

Pentecôte, était une fête de pèlerinage traditionnel dans le judaïsme du 1 er siècle. Elle se déroulait, comme son nom l’indique 50 jours après Pâques. Elle drainait à Jérusalem des populations nombreuses. C’est au cours de cette fête populaire et religieuse, savamment organisée qu’est décrite la naissance de l’Eglise. Le christianisme devrait donc avoir la fête pour caractéristique, puisque c’est au cours d’une fête qu’on a pris acte de sa réalité. Si ça ne se remarque plus aujourd’hui, c’est que les choses sont à reprendre, car, le christianisme est bien décrit comme un mouvement qui jaillit au cours d’une fête populaire, j’y insiste.

Toute la symbolique de cette religion va se faire à partir des deux célébrations des fêtes juives de Pâques et de Pentecôte. Si vous vous en souvenez, Pâques est la fête de la Liberté, on y commémorait la libération de l’esclavage en Egypte. Pour les Chrétiens cette libération est devenue la libération de la mort. Elle commémore la sortie de la tombe de Jésus. Malgré la promesse que portait en elle la résurrection, les Chrétiens apeurés étaient restés cloîtrés chez eux dans la crainte de représailles à la suite de la condamnation à mort de leur maître. Ils savaient, bien sûr, que Jésus était vivant, mais ils ne savaient toujours pas ce que sa résurrection signifiait concrètement pour eux. Il leur faudra un long temps de maturation pour le comprendre et pour changer de position, et ce sera dans le cadre de la fête suivante, Pentecôte, que cela sera raconté, 50 jours plus tard.

Luc utilise tous les symboles de cette fête de Pentecôte pour dire ce qui se passe. Ce n’est pas forcément un récit purement historique, c’est plutôt un récit pédagogique. Le bruit, la fête, le feu, la glossolalie, la foule la joie, tout est rassemblé là pour dire l’indicible. Et pourtant la conclusion est stupéfiante : les premiers chrétiens sont perçus comme des excités enivrés.

Il a fallu une longue maturation dans le cœur des fidèles de Jésus pour que le Saint esprit fasse son travail. Pourtant, tout d’un coup comme un fruit qui se décroche de l’arbre à maturité, comme un feu tombant sur eux sans brûler personne, comme un coup de tonnerre dans un ciel d’azur, la vérité s’impose à eux. Quelle que soit la manière dont cela se manifeste en eux, quelle que soit la langue qu’ils utilisent pour le dire, la même vérité s’impose à eux. Mais de quelle vérité s’agit-il ? On nous en parle comme faisant partie des merveilles de Dieu propres à ravir les foules, mais de quelles merveilles s’agit-il ?

Ces merveilles, elles sont depuis cinquante jours à portée de leur intelligence, et ils ne comprennent toujours pas ce qui a changé ou ce qui doit changer. Il faut que le saint Esprit y mette vraiment du sien pour les amener à comprendre. Rassurez-vous donc si cela prend aussi du temps pour que vous aussi, vous y compreniez quelque chose, vous ne serez donc pas les seuls.

Pour en savoir plus, regardons d’un peu plus près ce texte. Le récit de l’événement ne couvre que 3 versets. C’est un peu bref si l’on songe à la portée qu’il va prendre par la suite ou si on imagine le nombre de volumes que l’on écrira à ce sujet. Luc consacrera encore 8 versets à décrire les foules concernées par le message. Il mentionne 14 peuples. A priori cette énumération des différentes nations ne nous apprend rien. Cette mention lui sert seulement a amplifier la portée de l’événement et à insister sur l’aspect merveilleux qu’il veut donner au récit. Le nombre de nations mentionnées correspond à celui des langues dans lesquelles l’esprit leur donnait de s’exprimer; et le lecteur de s’extasier, tant il est vrai qu’en matière biblique, on cherche toujours l’explication de l’événement rapporté, dans le miracle qui le concerne. Ce qui est la bonne méthode pour passer à côté la vérité du texte, car la vrai explication est ailleurs que dans le miracle.

Réflexion faite, on constatera que la plupart de ces peuples parlaient grec si bien que je ne pense pas que le prodige figure dans les langues. On a aussi cherché les symboles dans les chiffres exprimant leur nombre, 14 nations, cela faisait 2 fois 7, mais ça ne nous avance pas beaucoup. Il paraît plus vraisemblable qu’il s’agisse plutôt de l ‘énumération des peuples qui constituaient le monde civilisé de l’époque (à remarquer que les Gaulois, dont beaucoup parmi vous sont les descendants, n’y figuraient pas, la modestie nous oblige à constater que nous sommes des pièces rapportées venues de loin !)

Par contre, il nous est dit par 3 fois que ces foules entendent. Et qui dit entendre, dit aussi comprendre. Ils comprennent les merveilles de Dieu, car tel est le destin de l’Église naissante : parler des merveilles de Dieu aux nations. Et ça, ils ne l’avaient pas encore compris, tous maintenant, ont droit à connaître les merveilles de Dieu qui pour le moment sont perçues comme des délires d’ivrognes. Mais Jésus lui-même ne fut -il pas accusé d'ivrognerie? (Luc 7/34)

Quand il était parmi eux, Jésus s’était appliqué à dire qu’il fallait que tous se convertissent à la « bonne nouvelle » qu’il était venu apporter. Il expliquait que cela signifiait qu’ils devaient voir les choses autrement. C’est à Pâques qu’ils furent sensés avoir compris que la mort n’était pas la fin de toute chose, ils auraient du découvrir que Dieu bousculait les limites de la vie et que chacun devenait compagnon de Dieu jusqu’à la fin des temps sans autre condition que celle de croire. C’était ça la merveille qu’il fallait comprendre. Il n’y avait désormais plus aucune barrière humaine pour limiter l’espace réservé à Dieu, il n’y avait plus de convention sociale pour codifier nos relations avec lui. Il fallait désormais le vivre et le dire

Quand le pouvoir civil comprendra que ces propos sur Dieu bousculaient l’équilibre de la société et que la pax romana était compromise, il déclenchera des persécutions pour tenter d’éradiquer le ver qui était dans le fruit et qui désormais, y restera.

Ce ver, coïncide avec ce qu’on appelle « merveille de Dieu ». Cette merveille nous enseigne que Dieu n’est pas ce que les hommes disent de lui. Il ne se cache pas derrière des lois, fussent-elles celles de Moïse, mais il permet aux hommes de vivre en pleine liberté avec lui. Une nouvelle relation d’amour avec lui, dont aucune règle n’a été écrite à l’avance est possible. Dieu parle désormais au cœur des hommes et se fait entendre par eux. C’est cette découverte qui fait tant de bruit à Pentecôte dans le silence du cœur de chacun et qui les brûle du sentiment étrange que produit l’amour en plénitude.

Mais si chaque homme a la liberté d’écouter Dieu, il ne prend pas forcément le temps de l’entendre, car le Dieu qui s’offre aux hommes en toute liberté ne peut être reconnu par les hommes, que s’ils acceptent de l’entendre, et ça prend du temps.

Ce qu’il faut entendre, ou comprendre, c’est qu’il y a un code qui permet d’être en liberté avec Dieu. Le code de la liberté a pour clé le mot amour et le mot vie. Cela implique que l’amour sera toujours premier dans nos relations avec les autres. C’est alors que rien désormais ne s’opposera à ce que chacun ait une relation directe et personnelle avec Dieu. Même la mort n’y pourra plus rien.

Sont-ce là des propos d’ivrognes ou est-ce là l’expression ultime de la sagesse divine ?

Illustrations Sacramentaire Drogon Metz 845 voir http:www.artbible.net

mardi 3 mai 2011

Jean 14: 15-26 Le Consolateur - dimanche 15 mai 2016


Promesse du Saint-Esprit

 15 Si vous m'aimez, vous garderez mes commandements, 16 et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur qui soit éternellement avec vous, 17 l'Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu'il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure près de vous et qu'il sera en vous. 18 Je ne vous laisserai pas orphelins, je viens vers vous. 19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez parce que moi je vis, et que, vous aussi, vous vivrez. 20 En ce jour-là, vous connaîtrez que moi, je suis en mon Père, vous en moi, et moi en vous. 21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime. Celui qui m'aime sera aimé de mon Père, moi aussi je l'aimerai et je me manifesterai à lui.22 Jude, non pas l'Iscariot, lui dit : Seigneur, comment se fait-il que tu doives te manifester à nous et non au monde ? 23 Jésus lui répondit : Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera ; nous viendrons vers lui et nous ferons notre demeure chez lui. 24 Celui qui ne m'aime pas, ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n'est pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé. 25 Je vous ai parlé de cela pendant que je demeure auprès de vous. 26 Mais le Consolateur, le Saint-Esprit que le Père enverra en mon nom, c'est lui qui vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que moi je vous ai dit.



Il n’y a pas de honte à avoir des états d’âme, il n’y a pas de honte non plus à éprouver le besoin de sentir une présence à ses côtés, il n’y a pas de honte à sentir un cœur d’enfant battre dans nos poitrines d’adultes. Il n’y a pas de honte non plus à savoir que nous sommes des hommes et des femmes faits de chairs et de sentiments. Les épreuves du temps nous ont appris à nous blinder et à nous protéger d’un masque que nous sauvegardons au mieux pour ne pas laisser transparaître la réalité secrète de notre personnalité. Derrière les murs de l’apparence, nous cultivons des jardins secrets où parfois nous nous sentons bien seuls.

Dieu se propose de nous visiter dans les jardins secrets de notre histoire personnelle. Il se propose par cette visite de produire en nous un effet bénéfique, de provoquer une sérénité nouvelle dont les effets sont inhabituels. «Je me tiens à ta porte et je frappe » dit le Seigneur et pour qu’il entre chez nous il a besoin qu’on lui ouvre la porte. C’est à cette démarche que, sur l’injonction de Jésus je vous propose ce matin. La porte ouverte, Dieu s’approche et nous offre les services de Consolation dont nous avons besoin.

Il n’est sans doute pas difficile d’ouvrir une porte dont on détient la clé, et pourtant à force de rester dans le secret, les mécanismes ont fini par se rouiller et la serrure s’est complètement bloquée tant il est difficile de s’ouvrir, même à Dieu, et surtout à Dieu dirai-je, tant nous redoutons son regard sévère et son jugement. Cinq siècles de Réforme ne nous ont toujours pas libérés de cet aspect redoutable dont les siècles antérieurs ont revêtu Dieu. Sa proximité fait encore peser sur nos consciences un sentiment de culpabilité dont nous avons du mal à nous sentir libérés.

Pour rétablir des chances de dialogue avec lui, Dieu se propose de faire une démarche nouvelle en notre faveur, il irradie vers nous un supplément de sa puissance divine qui nous est présentée ici comme le « Consolateur ». En lui, nous reconnaissons l’action du Saint Esprit que le texte de l’Évangile de Jean appelle le « Paraclet »

Nous avons déjà, bien entendu, repéré l’œuvre du Saint Esprit. C’est par son action, selon les Ecritures que Dieu est intervenu, à l’origine des temps pour créer le monde. Il est présenté comme la puissance créatrice de Dieu et il est sensé présider à la destinée du monde. Il a exploré l’immensité du cahot avant de l’organiser. Il a permis à Abraham de parler cœur à cœur avec Dieu. Il a parlé par les prophètes, il est descendu sur Marie et s’est posé sur la poitrine du Messie. Il est enfin venu sur les apôtres le jour de la Pentecôte. Il continue son action en provoquant le dynamisme de l’Église, il la rend active et missionnaire et la conforte dans sa fidélité. Nous le voyons ainsi à l’œuvre et bien souvent ça nous suffit. Mais pour Jésus, ça ne suffit pas, c’est pourquoi il attire ici notre attention. Il nous demande de considérer que le rôle du Saint Esprit ne s’arrête pas là. Il a pour mission d’établir un lien particulier entre Dieu et nous. Dans ce rôle là Jésus lui donne le titre de Consolateur, de « Paraclet ».

Le Paraclet, ou le Consolateur, c’est donc ce supplément d’Esprit que Dieu nous envoie pour nous convaincre de l’efficacité de I' œuvre de Jésus Christ en nous. C’est grâce à lui que nous croyons que Jésus Christ nous a réconciliés avec Dieu. Il nous a révélé l’immense amour de son Père pour chacun de nous et pour le monde aussi. Nous savons que par sa mort il a vaincu notre mort. Mais ces arguments intellectuels, s’ils sont nécessaires à notre compréhension des choses ne remplacent pas notre conviction intérieure. C’est pour accomplir cette fonction que le Seigneur envoie sur nous ce supplément de son Esprit. C’est par lui que tous les acquis de la foi en Christ deviennent certitude et nous transforment en profondeur.

Il nous faut donc être prêts à accueillir le « Consolateur » en nous. Il nous faut prendre le temps pour travailler sur nous même par la méditation et la prière. C’est ainsi qu’il aura la possibilité de pénétrer en nous et de faire sa demeure en nous. Naturellement, quelques uns parmi-vous vont considérer que je fais peu de cas de la grâce en évoquant cette nécessité de travailler sur nous et de faire des efforts sur nous-mêmes. Ils vont penser que je la renvoie au rayon des accessoires inutiles en préconisant d’une manière subtile le retour au salut par les œuvres.

Qu’on ne se méprenne pas. Le salut nous est acquis par grâce, nous n’y avons aucun mérite. Dieu, par une décision dont le secret n’appartient qu’à lui a décidé de ne pas tenir compte de nos péchés avoués ou pas et de nous ouvrir tout grands ses bras de Père. Cela n’est nullement remis en cause. Ce que je dis simplement, c’est que pour prendre conscience de cette grâce et de l’immense privilège qu’elle révèle et pour vivre pleinement du bonheur de se sentir sauvés, il faut accueillir ce supplément d’Esprit que Dieu nous donne.

Pour l’accueillir, il faut s’y préparer. Pour s’y préparer il faut en faire l’effort. Il faut d’abord désirer qu’il s’installe en nous pour participer à notre vie intérieure. Il se comporte alors comme un baume bienfaisant qui oriente toutes nos pensées pour qu’elles se mettent en harmonie avec celles du Père. C’est alors que les consolations que nous espérons pourront se produire. Un supplément de vie prendra alors place en nous pour alimenter nos désirs car nous avons besoin que nos frustrations soient prises en compte, qu’elles soient dépassées et qu’elles ne fassent plus frein à toutes nos entreprises.

Si on cherche l’étymologie du mot « Paraclet » que l’on traduit par « consolateur » mais aussi par défenseur ou avocat, nous découvrons en nous appuyant sur le mot hébreu qui le désigne qu’il vaudrait mieux traduire par « supplément de vie ». Vous avez sans doute remarqué que c’est sur ce sens particulier que je me suis appuyé tout au cours de mon propos. Si toutes les fois que vous lisez dans la Bible le mot « consoler », vous le remplacer par l’expression « donner un supplément de souffle » vous verrez alors quel dynamisme il y a dans ce mot.

Le supplément de souffle se comporte comme une bouffée d’oxygène que l’on fait respirer au malade pour le ranimer. Nous sommes des êtres en manque de souffle, et Dieu nous envoie gracieusement et généreusement ce souffle qui vient de lui. Il nous appartient maintenant d’utiliser ce supplément d’énergie pour surmonter ce qui entrave nos désirs, c’est ainsi que nous verrons se cicatriser nos plaies intérieures. Ce supplément d’énergie nous permet de sublimer nos frustrations et de nous projeter sereinement dans l’avenir.

Je crois qu’aujourd’hui en 2016 nous ne prenons pas assez de temps de nous laisser habiter par ce supplément d’esprit. Nous sommes avides de connaissances, nous prenons du temps pour nous cultiver, ou pour nous divertir, mais nous ne prenons pas assez de temps pour reprendre souffle comme le coureur sur le bord de la piste. Nous ne prenons pas le temps de descendre en nous-mêmes pour y saluer Dieu qui habite déjà en nous et qui nous attend patiemment. C’est alors que nous pourrons lui dire notre amour et nos inquiétudes. Nous devons nous ouvrir sans crainte à notre Dieu et il fera le reste. C’est en agissant ainsi que nous faciliterons l’accès en nous au Saint esprit. Prenez le temps de vous laisser bercer et cajoler par votre Dieu qui ne demande que cela. En acceptant cela vous découvrirez qu’il vous en donne encore bien davantage.