lundi 22 juillet 2013

Luc 12:32-48



 Luc 12: 32-48 «  tenez vos lampes allumées » - dimanche  11 Août 2013

Voir aussi en deuxième partie un autre sermon sur ce sujet de juillet 2016




32 N'aie pas peur, petit troupeau ; car il a plu à votre Père de vous donner le Royaume.

33 Vendez vos biens et donnez-les par des actes de compassion. Faites-vous des bourses qui ne s'usent pas, un trésor inépuisable dans les cieux, là où aucun voleur n'approche et où aucune mite ne ronge. 34 Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur.

35 Tenez-vous prêts, la ceinture aux reins et les lampes allumées. 36 Vous aussi, soyez semblables à ces hommes qui attendent que leur maître revienne des noces, afin de lui ouvrir sitôt qu'il arrivera et frappera.


 37 Heureux ces esclaves que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller ! Amen, je vous le dis, il se mettra à son tour en tenue de travail, il les installera à table et il viendra les servir. 38 Qu'il arrive à la deuxième ou à la troisième veille, s'il les trouve ainsi, heureux sont-ils !

39 Sachez-le bien, si le maître de maison savait à quelle heure le voleur doit venir, il ne laisserait pas fracturer sa maison. 40 Vous aussi, soyez prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure que vous ne pensez pas.


41 Pierre lui dit : Seigneur, est-ce à nous que tu adresses cette parabole, ou aussi à tous ? 42 Le Seigneur dit : Quel est donc l'intendant avisé et digne de confiance que le maître nommera responsable de ses gens, pour leur donner leur ration de blé en temps voulu ? 43 Heureux cet esclave, celui que son maître, à son arrivée, trouvera occupé de la sorte ! 44 En vérité, je vous le dis, il le nommera responsable de tous ses biens. 45 Mais si cet esclave se dit : « Mon maître tarde à venir », qu'il se mette à battre les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s'enivrer, 46 le maître de cet esclave viendra le jour où il ne s'y attend pas et à l'heure qu'il ne connaît pas, il le mettra en pièces et lui fera partager le sort des infidèles. 

47 L'esclave qui aura connu la volonté de son maître, mais qui n'aura rien préparé ni fait en vue de cette volonté sera battu d'un grand nombre de coups. 48 En revanche, celui qui ne l'aura pas connue et aura fait des choses qui méritent un châtiment ne sera battu que de peu de coups. A quiconque il a été beaucoup donné, il sera beaucoup demandé ; de celui à qui on a beaucoup confié, on exigera davantage.




Le monde où nous sommes ne serait-il qu’une illusion ? La vérité sur les êtres et les choses que nous rencontrons est sans doute différente de celle que nous percevons. Les expériences de la vie nous montrent que la personnalité des humains est plus complexes que ce que nous en saisissons au premier contact. Ils ne se livrent pas facilement et nous offrent la plus part du temps un visage derrière lequel nous avons du mal à discerner leur vérité. Il faut bien les connaître pour y arriver.

Pourquoi se cache-t-on ainsi ? Pourquoi ne laissons-nous pas percer facilement le fond de nos pensées ? Nous pouvons certainement apporter de multiples réponses à ces questions qui expliqueraient notre propension à nous cacher. Jésus pour sa part ne semble pas approuver une telle attitude et il nous conseille de laisser transparaître la lumière qui éclaire notre âme. La connaissance de Dieu devrait mettre en nous une espérance qui irradierait de tout notre être et qui éclairerait ceux qui nous croisent. Notre seule présence sur la même route qu’eux devrait projeter sur eux comme un reflet de la réalité divine qui est en nous. 

Pourquoi rêver ? Nous savons qu’une telle réalité ne se produit que rarement et que la sérénité que met la foi en nous est peu visible pour les autres. Ce n’est pas que notre foi ne soit pas authentique, mais c’est que nous partageons les mêmes soucis que nos contemporains et ce sont eux qui voilent la vérité qui nous habite. Nous avons du mal à laisser notre foi prendre le dessus sur les affaires de ce monde. 


En effet comment dominer sereinement les problèmes de santé qui arrivent sur nous à l’improviste. Comment affronter, les déboires que nous procurent nos proches ou comment faire face aux fins de mois difficiles ? Les soucis nous submergent souvent et nous avons du mal à leur opposer une sérénité à toute épreuve. En dépit des difficultés que nous partageons avec tous, la foi en Jésus Christ devrait nous permettre de dépasser les difficultés du monde sensible d’aujourd’hui pour percevoir les réalités dernières du monde de demain. 

Nous savons que notre vie est liée aux hasards des événements et que notre sort ne sera pas différent de celui de nos contemporains. Si la foi en Dieu ne nous permet pas d’échapper à notre sort, elle nous permet de vivre le quotidien avec la certitude que nous ne sommes ni seuls ni abandonnés. Nous savons que nous sommes accompagnés par Dieu qui donne à notre vie une qualité spéciale. Nous entrevoyons au-delà du temps présent un autre temps où Dieu habitera toujours et donnera de la plénitude à notre personne.

Le fait de savoir que Dieu nous tient la main et guide nos pas, donne à notre existence une qualité de vie qui devrait être communicative. Nous devrions donc être éclairés par cette lumière qui vient d’en haut et qui devrait également éclairer à notre contact, le chemin de nos compagnons de route. Telle est la mission qui nous est confiée par Dieu et telle devrait être le sens de la vie de la plupart de ceux qui partagent notre foi. 

Mais apparemment cela ne marche pas. Tout cela semble être une illusion car tout se passe comme si cette lumière n’advenait pas et restait invisible aux autres. Nous aurions cependant tort de nous culpabiliser parce que cela ne se produit pas comme nous le voudrions. Les hommes d’aujourd’hui sont aveuglés par d’autres lumières que la lumière de Dieu que nous sommes censés faire rayonner. 

Il y a d’autres sources de lumière, que celle qui vient de Dieu et qui ont la prétention d’éclairer les peuples. On s’en est servi pour  présider aux révolutions du passé. Elles était plus  rassurantes  et plus immédiates. Les peuples ont préféré se confier à leur sagacité  et leur ont laissé le soin de construire des sociétés plus justes et plus fraternelles. Elles avaient les mêmes prétentions que celles de l’Evangile et elles se proposaient de réussir là où l’enseignement de Jésus Christ paraissait avoir échoué.

En effet les promesses issues de la  tradition évangélique n’ont plus l’heur d’être écoutées. Les chemins de Dieu ont été assombris par les églises elles-mêmes. On ne voit toujours pas transparaître à travers les communautés chrétiennes les promesses d’un avenir heureux.  Les Chrétiens eux-mêmes, à part exception ne font pas preuve d’un enthousiasme qui leur permettrait de faire face aux sollicitations du moment. On les perçoit plutôt comme des êtres qui ont raté le tournent de la modernité. 

Depuis cette époque que l’on a curieusement appelée « le siècle des lumières » on a enseigné que l’homme était capable par lui-même de donner du sens à l’avenir. Seul l’esprit humain, éclairé par l’expérience pourrait conduire l’humanité vers un avenir rayonnant. Ces idées se sont facilement imposées  car elle proposaient aux hommes de devenir maîtres de leur destin,  face à un monde religieux qui avait accaparé tous les leviers qui régissent la société.


On a cru alors, que le monde guidé par la science et libéré des entraves de la superstition religieuse allait évoluer vers un avenir heureux. On a cru alors, que les hommes devenus frères allaient partager ensemble les bienfaits de la connaissance. Malgré les révolutions que l’on disait nécessaires, malgré les réformes que l’on pensait inévitables, malgré les guerres toujours plus meurtrières dont on disait que la dernière serait forcément la dernière avant que ne s’ouvre un âge d’or, malgré tout cela, le temps heureux promis aux hommes n’arrivait toujours pas. Et les hommes ne l’attendent plus.

Leurs illusions sont tombées et les hommes ne croient plus en l’homme. Ils ne croient pas davantage en Dieu. Dieu a perdu toute fonction dans une société d’où on l’a chassé. Les sciences humaines ont remis en cause les vérités spirituelles sur lesquelles le passé avait construit tout son équilibre. Les sciences ont introduit le doute dans le monde de Dieu et ont mis un voile sur les réalités spirituelles si bien que l’on accepte difficilement toute lumière qui pourrait venir d’une réalité réprouvée.

Malgré le discrédit qui est tombé sur les vérités qui affirmaient la capacité de l’homme à gérer à lui tout seul l’avenir de nos sociétés, les hommes restent encore dans l’illusion que tout n’a pas encore été dit. Malgré les échecs auxquels on a fait allusion, on garde encore l’espoir de faire partie de cette partie du monde qui continuera encore pour un temps à bénéficier des avantages acquis par la science et la révolution des lumières. Beaucoup espèrent encore profiter longtemps, contre toute logique et toute morale, des bienfaits ventés par des théories qui jusqu’ici ont échoué à propager le bonheur universel. 

Les lumières d’une société qui a exclu Dieu de son univers, bien qu’elles soient en train de s’éteindre produisent encore des reflets qui bercent les âmes des occidentaux d’illusions. 
Parmi tout ce scintillement de lumières diverses, nous vivons dans un monde où le clair-obscur des idées continue à nous fasciner. La personne du Dieu de Jésus Christ qui se propose de donner du sens à la vie des hommes n’est pas morte et continue à faire son effet et à gagner des adeptes. La lumière encore faible que répandent les croyants est toujours assez vive pour montrer aux hommes qu’il y a d’autres voies pour trouver le sens de leur vie. Dieu reste présent dans ce monde grâce à ceux qui croient en lui. L’espérance est loin d’être morte, bien que chacun doive faire l’effort de trouver le chemin de la foi. 
Ce chemin se dessine dans le désir de ceux qui cherchent d’autres vérités que celles qui sont encore dominantes. Dieu se sert de ce désir pour venir à leur rencontre.


Il leur propose une expérience de foi propre à chacun, il s’empare de leur vie et met en eux l’espérance. Le nouveau croyant devient alors un porteur de lumière pour ceux qui cherchent une autre voie. C’est ainsi que Dieu ne désespère pas de construire ce monde nouveau que Jésus appelait son Royaume.

 UN AUTRE SERMON 7 JUILLET 2016/


L’idée selon laquelle l’homme serait seul dans le monde face au hasard des événements n’est pas nouvelle. Depuis bien longtemps elle a  fait partie des questions qui interpellent l’humanité en quête de réponse  aux questions posées par   l’évolution
 déconcertante du monde. C’est ce que pensent  beaucoup d’incroyants qui  estiment marquer des points en oppositions aux croyants qui ne semblent pas avoir de réponses convaincantes.  On  prétend que l’approche du monde  par les croyants de jadis est devenue obsolète et que les défis auxquels on  était confronté ne trouvaient de réponse en Dieu que par de vaines prières. Aujourd’hui ce genre de problèmes semble dépassé  et ces mêmes défis n’espèrent  plus trouver de solution   que dans la sagesse humaine. C’est la science que l’on croit seule capable de solutionner les épidémies et on ne croit plus que Dieu puisse nourrir les affamés en envoyant une manne céleste.

Dans tous les domaines, les penseurs contemporains estiment que seul l’homme pourra apporter des  réponses cohérentes aux problèmes qui aujourd’hui restent encore sans réponse. C’est ce à quoi s’attachent les penseurs du transhumanisme, par exemple qui vont même jusqu’à  envisager de prolonger la durée de la vie humaine au-delà des limites du raisonnable. Si sur le plan technique, on peut les suivre dans cette utopie, aucune réponse humaine cependant ne donne de solutions  pour s’opposer à la folie des hommes quand elle se déchaîne et menace de mener le monde à sa ruine.

Ces idées selon lesquelles les hommes seraient seuls, confrontés à leur destin ne sont pas nouvelles et ne viennent pas du monde des incroyants. Depuis le haut Moyen Age les théologiens juifs de la kabbale ont  émis l’hypothèse selon laquelle Dieu  depuis la création se serait retiré du monde pour laisser aux  hommes le soin de le gérer.  Cette idée plus récemment a été reprise pas Spinoza et aujourd’hui par d’autres encore.

En lisant le passage de ce jour avec attention il semblerait que Jésus lui-même ouvre la voie à cette idée qu’il traite en forme de parabole. Il imagine le maître d’un domaine derrière lequel on pourrait voir se profiler le visage de Dieu, qui partirait en voyage, laissant ses serviteurs maîtres des lieux et responsables de la bonne marche de ses affaires. Il n’est pas très difficile d’y voir la réalité de notre monde. Si les serviteurs ont la liberté de faire ce qu’ils veulent, ils ont cependant reçu des consignes pour gérer correctement le domaine afin  que les choses se passent bien en l’absence du maître. Si la maison  doit être bien éclairée, c’est pour qu’aucun coin ne soit laissé dans l’ombre et qu’aucun espace ne soit négligé. Chacun devra être en vêtement de travail et devra mettre ses mains dans le cambouis pour que les moteurs bien huilés tournent normalement.

Libre à chacun maintenant de faire ce qui lui plait. Chacun peut suivre les consignes et faire ce à quoi le maître s’attend. Chacun peut s’approprier les clés du domaine et s’en prendre à son aise, il peut piller à son profit les réserves, opprimer et exploiter ceux qui ont la malchance d’avoir été placés sous ses ordres. Il nous suffira d’un faible effort de transposition pour imaginer notre monde dans lequel   les règles les plus fondamentales du vivre ensemble sont souvent bafouées

Jésus dans cette histoire prévoit un retour du maître et une reprise par lui des affaires de son domaine, les mauvais serviteurs seront punis et les  bons seront récompensés. Il faut bien que la morale soit sauve ! Mais réflexion faite, ce retour du maître  fait partie des suppléments  dont on n’a pas forcément besoin pour comprendre le texte. Il suffit d’imaginer que si ceux qui exploitent le domaine à leur profit continuent à le faire d’une manière injuste, tout cela finira par s’effondrer.  A force de casser la baraque, elle finira bien par s’écrouler, même si cela prend du temps. Est-ce là que nous en sommes ?

Mais Jésus n’est pas fou, il ne raconte pas  cette histoire pour laisser  les lecteurs gamberger. Jésus nous parle bien ici de la manière dont le monde doit être géré.  Dieu en créant les hommes n’en a pas fait des êtres irresponsables.  Ils  peuvent faire des erreurs, ils peuvent même être mauvais et commettre des abus, mais ils ne sont pas tous ainsi et s’ils ont des règles, c’est d’une part pour les respecter et pour les retrouver en cas de dérapage. Mais quelles sont ces règles ? Elles ont été données dans les premières phrases du récit dans des paroles rassurantes : « n’ayez pas peur ».   Il s’agit de ne pas avoir peur de gérer ce monde qui nous est confié car le succès de l’entreprise est déjà acquis.  Jésus qui nous parle au nom de Dieu nous garantit que nous sommes capables de mener à bien  la gestion du monde qui nous est confié, le succès de l’entreprise est déjà inscrit dans le programme : «  n’aie pas peur petit troupeau car il a plu à mon Père de vous donner le Royaume. »


Si donc Dieu a pris  ses distances par rapport à la gestion du monde, il ne nous a pas laissé sans la possibilité d’agir, il a mis en nous cette certitude que si nous respectons ses consignes tout se passera bien et les choses iront dans le bon sens.  Nous devons donc faire confiance à Dieu en sachant qu’il a fait les bons choix.

Bien évidemment, il ne relève pas de notre compétence d’empêcher ceux qui n’agissent pas comme il le faudrait d’en faire tout à leur guise, mais il est de notre responsabilité de témoigner par notre attitude  qu’ils ne suivent pas la bonne voie et ainsi de les pousser à se convertir à une autre manière de voir les choses. J’entends déjà les sceptiques qui doutent du succès d’une  telle attitude et qui pensent que tout va mal en regardant évoluer notre société.  Mais, en fait, nous ne sommes pas vraiment des acteurs d’un tel défi, nous sommes de simples agents du Saint Esprit. Nous lui ouvrons simplement la voie par notre présence  si bien que nous agissons de telle sorte que la fraternité, le partage et l’espérance deviennent  lentement les signes d’un changement d’attitude possible de beaucoup d’humains. C’est ce que Jésus nous demande de faire quand il nous demande de veiller.

La demande de Jésus contient deux injonctions. La première relève de la confiance en Dieu. Dieu  n’est pas irresponsable au point d’avoir laissé le monde se débrouiller  tout seul  sans lui donner la chance de réussir, et la deuxième consiste à être assez conscients de la responsabilité que Dieu nous donne à chacun et de la confiance qu’il nous fait pour que ça marche !

Gens de peu de foi que nous sommes ! Avons-nous réalisé que nous regardons évoluer le monde par le mauvais côté de la lorgnette. Nous sommes attentifs à ce qui ne marche pas, nous regardons ce qui ne va pas en nous lamentant et en disant que Dieu nous abandonne. Nous disons même, sans  aucun moyen de comparaison, que les choses aggravent,  alors que le devoir de vigilance que Dieu nous a donné nous demande de voir les choses autrement.

Que nos yeux regardent d’abord les gens qui s’aiment, qui s’entraident au lieu de regarder ceux qui exploitent et humilient, voyons les associations qui se mobilisent au profit des autres et non ceux qui les humilient, découvrons chaque jour ce qui se fait de beau et de généreux et le monde changera de visage.  L’instrument principal qui nous est demandé d’utiliser pour  gérer notre vigilance avec optimisme, c’est la prière. C’est la dernière demande de Jésus. Par la prière nous restons en contact permanent  avec Dieu qui est dans le futur en devenir et qui  a prévu que les choses devaient évoluer dans le sens du mieux être des humains. La prière nous fait toujours prendre un pas d’avance sur nos contemporains, puisqu’elle nous met déjà en contact avec ce monde meilleur que Dieu a créé pour que par nos actions nous entraînions tous les hommes  du monde à nous y suivre.

«  N’aie donc pas peur petit troupeau puisqu’il a plu à notre Père de nous donner le Royaume. »

mardi 16 juillet 2013

Luc 12: 13-21



le riche insensé Luc 12: 13-21 dimanche 4 août 2013



Le riche insensé.

13 Quelqu'un de la foule lui dit : Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. 14 Il lui répondit : Qui a fait de moi votre juge ou votre arbitre ? 15 Puis il leur dit : Veillez à vous garder de toute avidité ; car même dans l'abondance, la vie d'un homme ne dépend pas de ses biens. 16 Il leur dit une parabole : La terre d'un homme riche avait beaucoup rapporté. 17 Il raisonnait, se disant : Que vais-je faire ? car je n'ai pas assez de place pour recueillir mes récoltes. 18 Voici, dit-il, ce que je vais faire : je vais démolir mes granges, j'en construirai de plus grandes, j'y recueillerai tout mon blé et mes biens, 19 et alors je pourrai me dire : « Tu as beaucoup de biens en réserve, pour de nombreuses années ; repose-toi, mange, bois et fais la fête. » 20 Mais Dieu lui dit : Homme déraisonnable, cette nuit même ton âme te sera redemandée ! Et ce que tu as préparé, à qui cela ira-t-il ? 21 Ainsi en est-il de celui qui amasse des trésors pour lui-même et qui n'est pas riche pour Dieu.

La vie dans l’au-delà ne passionne pas généralement le lecteur de l’Evangile. En effet, les Ecritures n’entrouvrent qu’une porte mystérieuse sur un monde qui n’appartient qu’à Dieu. Dieu nous invitera à l’y rejoindre en temps voulu après avoir prononcé à notre égard un jugement que nous espérons favorable. C’est grâce à l’affirmation selon laquelle nous sommes sauvés par grâce que les réformateurs nous ont permis de regarder l’avenir avec optimisme.

Cette histoire du riche insensé nous invite à porter un regard particulier sur nous-mêmes en insistant sur la valeur de notre responsabilité personnelle dans la gestion des affaires des hommes. Nous devons nous regarder sans complaisance, car nous sommes les mieux placés pour savoir comment nous avons répondu aux sollicitations de la vie et comment nous avons mis celle des autres en valeur. Ainsi allons-nous sans doute aller à contre sens des valeurs établies.


Ceci étant dit, je vous invite à partager le rêve que nous avons en commun avec le personnage central de cette parabole : celui de devenir riche. Qui n’a pas rêvé de se trouver riche soit par les hasards de l’histoire, soit par ceux de la naissance ? L’argent a un pouvoir fascinant sur les humains puisque sa recherche joue un rôle considérable dans le choix de carrière que nous faisons pour nous-mêmes ou pour nos enfants. Nous espérons avoir assez d’argent pour ne manquer de rien, et de ne pas en avoir trop pour ne pas en devenir dépendant ! Mais c’est un leurre ! Nous le savons bien, car l’argent appelle l’argent.

Les  affaires financières que l’actualité étale sous nos yeux ne font qu’apporter de l’eau à notre moulin si bien que nous envions ceux qui ont beaucoup d’argent et nous méprisons ceux qui trichent. Pourtant nous avons tous joué à ce jeu de la tricherie en dissimulant à la douane par exemple, des objets qui auraient du être taxés et je ne parle pas de toutes les ruses que nous utilisons pour soustraire notre voiture en stationnement illicite, à la surveillance des agents de l’état préposés à nous verbaliser.

Mais  le riche de la parabole, même s’il n’est pas sympathique ne triche pas. Ce n’est pas là qu’il faut chercher le pointe du texte. En quoi cet homme est-il mis en cause par le regard que Jésus porte sur lui ? En s’attaquant à ce riche là, nous sentons bien que Jésus va nous mettre en cause pour une raison que nous ne soupçonnons pas encore. Détrompez-vous et soyez rassurés, ce n’est ni aux richesses de ce personnage ni aux vôtres que Jésus va s’en prendre, l’argent ne joue ici qu’un rôle secondaire. Ce qui est mis en cause c’est la valeur que nous donnons à la vie et de l’usage que nous en faisons.

Jésus ne reproche pas à cet homme d’avoir accumulé de l’argent ! Il l’interroge sur ce qui a motivé son action en amassant une fortune ? Pourquoi a-t-il agi comme il l’a fait, et naturellement c’est à chacun de nous qu’il s’adresse? Qu’est ce qui a motivé son action ? Il a accumulé des biens plus que nécessaire ! Cela ne nous paraît pas moral, mais ce n’est pas le sujet de l’intervention de Jésus qui ne lui laisse même pas le temps de répondre et l’accable immédiatement par l’annonce de sa mort prochaine.

Cependant nous pouvons facilement répondre à la place du riche, parce que sa réponse sera aussi la nôtre. Il amasse des biens pour que ses enfants en profitent après lui, ils seront heureux d’avoir une vie plus facile que la sienne. Surtout par les temps qui courent, nous nous sentons autorisés d'en rajouter. Et puis, on pourrait en dire plus encore, nous pourrions suggérer qu’en amassant des biens, il fournit des emplois à ceux qui travaillent sur son domaine.

Tout  cela est juste, mais c’est quand même lui, et lui seul qui reste au centre de ses préoccupations. Si ses enfants et ses ouvriers doivent lui être reconnaissants un jour, il est en droit de se réjouir à l’avance de cette fonction de bienfaiteur qu’il se reconnaît déjà à lui-même. Quoi qu’il puisse dire c’est son ego qui reste au centre de ses préoccupations ! Mais nous agissons tous ainsi, et moi qui vous tance tout le premier. Quel mal y a-t-il à cela ?

Avec  une telle remarque vous devinez sans doute que mon propos n’est pas de vous reprocher de tirer vanité de vos biens et de vos bonnes intentions. Vous voilà rassurés pour le moment. Il n’y a donc apparemment pas de mal à se mettre soi-même au centre de ses pensées. Ce n’est d’ailleurs pas sur ce point que Jésus exerce sa critique, il l’interpelle sur son âme, ce qui est inhabituel chez Jésus. L’âme est une notion difficile à apprécier, mais il semble qu’elle corresponde à l 'élément vital qui est en nous. C’est ce principe de vie qui intéresse Jésus et c’est sur ce point là que s’appuie son questionnement. Cet élément de vie qui est en nous, fonctionne pour Jésus comme un outil de contrôle. C’est lui qui provoquerait en nous un jugement de valeur sur la manière dont nous agissons.

C’est en nous interrogeant nous-mêmes sur notre âme que nous découvrons vraiment qui nous sommes. Nous semblons ignorer que ce principe de vie est à notre disposition pour orienter notre existence.  Jésus y insiste. En fait, nous nous comportons comme si à la fin des temps, Dieu devait prononcer un jugement sur nous et, en fonction de ce que nous avons dit au début de ce propos, ce jugement sera favorable ou non. Si le jugement est favorable, c’est un supplément de vie qui nous sera alloué, si non ce sera l’oubli éternel. Nous parions cependant que la grâce divine fera pencher la balance en notre faveur. En ce sens, la manière de penser des contemporains de Jésus, et la nôtre ressemble à celle des sociétés païennes de tous les temps selon les quelles, avec toutes les variantes possibles, une récompense finale attendrait les bons et un jugement sévère serait réservé aux autres.

La  pensée de Jésus ne semble pas devoir cautionner cette manière simpliste de voir les choses. Il s’attache à porter son regard sur nos vies alors qu’elles ne sont pas encore terminées. Ce qui importe pour lui c’est le jugement que nous devrions porter sur nous-mêmes avant que Dieu puisse porter un jugement final sur nous à la fin des temps. Il suggère donc, que nous apprécions notre conduite à chaque tournent de notre vie en fonction des décisions que nous avons prises ou que nous devons prendre.

En  effet, nous savons intuitivement ce qu’il est bon ou qu’il est juste de faire. Nous connaissons bien la volonté de Dieu telle qu’elle nous parvient par les Ecritures. Nous sommes donc particulièrement habilités à porter un jugement sur nos actions. Jésus nous renvoie à nous-mêmes et à la façons dont nous savons prendre nos responsabilités pour que les forces de vies qui sont en nous soient mobilisées en fonction d’un plan de Dieu qu’il nous appartient de discerner. Jésus pense que le regard que Dieu porte sur nous s’attache à la manière dont nous savons exercer nos responsabilités en fonction de ce que nous percevons de la volonté de Dieu.

Ainsi  ce qui a le plus de valeur aux yeux de Dieu, c’est le jugement que nous portons sur nous-mêmes, sans tenir compte du jugement que peuvent porter les autres sur nos motivations ou sur nos égoïsmes. Il est tout à fait important que nous sachions apprécier de quelle valeur de vie nos actions sont chargées. Nous sommes, placés dans une situation de responsabilité par rapport à tous ceux que nous côtoyons et que nous appelons nos prochains.
La valeur de notre vie est appréciée par Dieu en fonction de nos capacités à gérer le potentiel de vie qui est en nous. Nous pouvons donc dire que le jugement qui a de la valeur aux yeux de Dieu c’est d’abord celui que nous portons sur nos capacités à stimuler toutes les formes de vie qui nous entourent. C’est elles qui donneront de la valeur à notre existence. Ce jugement que nous portons sur nous-mêmes nous amène donc à réviser à chaque instant notre manière de penser et d’agir.

Quant au reste, il y a fort à parier que le jugement de Dieu sur nous-mêmes sera moins sévère que le nôtre. Mais ce qui est important, c’est le jugement que nous portons sur nous-mêmes quand il nous reste encore du temps pour agir. Tout cela constitue le secret de notre vie et il n’appartient qu’à nous.

Illustrations: les riches heures du Duc de Berry :juillet

lundi 15 juillet 2013

Luc 11:1-13



Luc 11 :1-13 - La prière  - dimanche 28 juillet 2013



1 Il priait un jour en un certain lieu. Lorsqu'il eut achevé, un de ses disciples lui dit : Seigneur, enseigne-nous à prier, comme Jean aussi l'a enseigné à ses disciples. 2 Il leur dit : Quand vous priez, dites :

Père,

que ton nom soit reconnu pour sacré,

que ton règne vienne !

3 Donne-nous, chaque jour, notre pain pour ce jour ;

4 pardonne-nous nos péchés,

car nous aussi, nous remettons sa dette à quiconque nous doit quelque chose ;

et ne nous fais pas entrer dans l'épreuve.

5 Il leur dit encore : Qui d'entre vous aura un ami chez qui il se rendra au milieu de la nuit pour lui dire : « Mon ami, prête-moi trois pains, 6 car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n'ai rien à lui offrir. » 7 Si, de l'intérieur, l'autre lui répond : « Cesse de m'importuner ; la porte est déjà fermée, mes enfants et moi nous sommes au lit, je ne peux me lever pour te donner des pains », 8 — je vous le dis, même s'il ne se lève pas pour les lui donner parce qu'il est son ami, il se lèvera à cause de son insistance effrontée et il lui donnera tout ce dont il a besoin.

9 Eh bien, moi, je vous dis : Demandez, et l'on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l'on vous ouvrira. 10 Car quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, et à qui frappe on ouvrira. 11 Quel père parmi vous, si son fils lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu d'un poisson ? 12 Ou bien, s'il demande un œuf, lui donnera-t-il un scorpion ? 13 Si donc vous, tout mauvais que vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il l'Esprit saint à ceux qui le lui demandent !



Pourquoi prier ? Quand faut-il prier ? Comment prier ? Autant de questions qui se posent à nous et que Jésus nous aide ici à solutionner.  Jésus vivait dans un pays où la présence de Dieu ne se discutait pas. Elle faisait partie des évidences. Dieu était  omni présent. Les religieux se rencontraient à chaque carrefour des villes et des villages et on les repérait à leurs vêtements  caractéristiques qui signifiaient leur attachement à la religion. Les fêtes de pèlerinage qui rythmaient la vie de toute l’année entretenaient ce climat de religiosité permanente. Il est donc normal que les disciples de Jésus lui aient demandé  comment régler leur relation à Dieu alors que Jésus se mettait en retrait de la religion officielle.


Ils attendaient de lui qu’il leur précise la place que devaient prendre les différents rites religieux dans la vie. Ce ne sont ni les  pratiques du jeûne, ni celles du pèlerinage, ni celles des formes multiples de charité, mais c’est  la prière personnelle qui aura sa préférence. Il ne s’agit pas de n’importe quelle prière. Il s’agit de celle qui ne pouvait  être contrôlée par personne et qui ne correspondait à aucune réglementation. En effet, il y avait les prières rituelles qui se faisaient à différents moments de la journée, il y avait celles qui correspondaient à la lecture des psaumes qui se faisaient à la synagogue. Il y avait aussi les prières qui se disaient au moment des repas, et j’en passe.


Pour Jésus, c’est la prière individuelle qu’il pratique lui-même personnellement et très longuement qu’il recommande.  Il leur donne une forme de canevas pour en déterminer le contenu. Il s’agit du Notre Père. C’est une prière qui ne se serait  pas suffi à elle-même si elle s’était  résumée aux quelques phrases qu’elle contient. Mais elle  pouvait se prolonger indéfiniment si celui qui priait s’en servait pour organiser sa prière personnelle qu’il  adressait  à Dieu son Père. 


Elle commence par une louange qui lui est adressée. Celle-ci  se poursuit par l’énoncé des éléments  dont nous avons besoin pour vivre, à commencer par notre nourriture sous forme de pain quotidien. La prière contient ensuite tous les éléments de notre vie quotidienne en n’oubliant pas de mentionner nos manquements vis-à-vis des autres et de Dieu. Nous remarquons qu’elle ne fait pas état de toutes nos doléances vis-à-vis de tout ce qui ne va pas autour de nous. Cette prière est d’abord orientée vers les autres et s’adresse à Dieu dans sa fonction de Père.


Jésus  favorise donc notre relation  personnelle à Dieu qu’il situe non pas dans une relation de dépendance  ou de soumission à un Dieu souverain et tout puissant,  mais dans une relation d’amour semblable à celui que l’on partage avec ses parents. Pour Jésus nous devons entretenir une relation à Dieu qui correspond à celle que nous entretenons avec  les humains qui nous sont les plus proches. Le Père ou la Mère.


Cette prière particulièrement adressée au père a été critiquée par certains théologiens modernes qui ont accusé l’évangéliste Luc  et Jésus lui-même de machisme parce qu’il privilégiait la relation au Père. En fait  dans l’esprit de Jésus, selon moi,  il s’agissait de  la relation affective la plus immédiate et la plus naturelle de son temps. Si on veut bien se donner  la peine de rester dans sa pensée, on admettra facilement qu’il s’agissait d’exprimer notre relation à Dieu dans les mêmes termes que ceux que l’on utilise pour  le  parent pour lequel on a le plus d’affection.  C’est la relation avec celui des humains que l’on aime le plus qui est la bonne référence pour s’adresser à Dieu. Ainsi se trouve exclue de notre référence à Dieu le parent, fut-il notre Père, pour lequel on ne ressent pas une tendresse particulière et qui exerce vis à vis de nous une relation d’autorité et non d’affection.


Jésus privilégie donc  la relation affective pour  caractériser notre relation à Dieu  à l’exclusion de toute autre forme de relation. C’était en cela une nouveauté pour les gens de son temps qui voyaient en Dieu un être tout puissant qui réglait le monde selon sa justice. Pour nous est-ce aussi une nouveauté ?



Pour nos contemporains Dieu est moins présent dans leur vie de tous les jours qu’il l’était jadis. Nous vivons dans une société laïque qui rend suspecte toute référence à Dieu dans la vie ordinaire. A la différence des anciens, l’homme d’aujourd’hui ne reconnaît pas l’intervention de Dieu dans les mouvements de la nature. Avertis des règles naturelles qui gèrent le monde, il n’y reconnaît plus la présence de Dieu. Si d’aventure il prétendait le contraire il serait perçu comme  un individu déphasé par rapport au monde où il vit. Le soleil, le vent, la pluie, n’interviennent pas sur injonction de Dieu  et ne sont pas l’expression d’une intervention divine. Ils  ne sont porteurs ni de malédiction ni de bénédiction. On ne voit plus que l’action bonne ou mauvaise des hommes dans les événements qui marquent la société.

Dieu rejeté de la société des hommes se trouve exilé dans les recoins sensibles de notre âme et nous ne l’y trouvons que si nous voulons le chercher. Pourtant Dieu ne s’enferme pas dans ce refuge que lui concède la société. Au contraire il s’y complet. Il y fait sa demeure  et il s’y rend actif.


N’êtes-vous pas surpris de constater  que beaucoup de gens continuent à accorder leur confiance à Dieu dans un monde où il semble absent. En fait Dieu agit en nous. Il habite notre âme et n’y reste pas en repos. Beaucoup d’humains ressentent sa présence dans leur vie intérieure et cela les pousse  à vouloir le rencontrer et se familiariser avec lui. «  Qui cherche,  trouve » dit alors Jésus. Quiconque est intriguée par cette présence d’une force inconnue en lui qui le pousse à aimer sans espérer de compensation et à faire des actions qui ne lui sont pas naturelles en cherche  l’origine et  la trouve en Dieu.


C’est alors que la prière trouve tout naturellement sa place dans notre recherche. La prière devient une descente approfondie au fond de nous-mêmes  pour rencontrer celui qui nous appelle à vivre autrement que ce que nous le faisons.


Nous prendrons en conclusion la parabole qui constitue la deuxième partie de notre texte et nous la lirons  en fonction de cette interprétation. Il s’agit de l’aventure d’un homme qui a soigneusement fermé la porte de sa maison. Il a mis la barre en travers, il a couché ses enfants et lui-même s’est mis au lit, quand tout à coup il est sollicité par une voix qui vient  de l’extérieure et qui réclame ses services. Il fait la sourde oreille mais le solliciteur insiste. Le dormeur argumente pour ne pas se lever mais  l’autre se fait encore plus pressent au point de devenir importun. Cela pourrait durer longtemps.

Contrairement à son habitude, L’Evangéliste Luc ne donne pas d’explication à la parabole. Ne peut-on pas imaginer pour notre part qu’elle pourrait être une réponse à nos questionnements? Celui qui sollicite  de l’extérieur et qui demande qu’on lui  ouvre sa porte ne serait-il pas Dieu ? Il   insiste pour que nous lui ouvrions notre âme et que nous écoutions l’objet de sa requête.  Le solliciteur a besoin des quelques pains que le dormeur  garde en réserve et  dont il a besoin pour ses amis. Dieu à force d’insister a finalement raison de la porte  de notre  âme qui s’ouvre. Nous  accueillons  Dieu qui deviendra présent dans notre vie et lui donnera du sens, il la rendra utile  en  utilisant  à bon escient tout qui est utile en nous pour autrui.


Quand enfin l’homme qui sommeille loin de Dieu le reconnaît dans ce solliciteur, les événements de sa vie prennent une autre tournure. Si Dieu intervient dans sa vie, c’est du bonheur qu’il lui  donne. Il reconnait  que les scorpions, serpents et autres cailloux qui encombrent sa vie ne viennent pas de Dieu, mais que c’est lui qui l’aide à les combattre et à surmonter les obstacles que les hasards de la vie lui  apportent.

Illustrations : différentes personnes en prière: Rembrandt