samedi 4 août 2012

Josué 24:1-18

Josué 24:1-18

Alliance solennelle à Sichem

Dimanche 26 août 2012

1 Josué rassembla toutes les tribus d'Israël à Sichem ; il convoqua les anciens d'Israël, ses chefs, ses juges et ses secrétaires ; ils se tinrent debout devant Dieu. 2 Josué dit à tout le peuple : Ainsi parle le SEIGNEUR, le Dieu d'Israël : Vos pères, Térah, père d'Abraham et père de Nahor, habitaient autrefois de l'autre côté du Fleuve et ils servaient d'autres dieux. 3 J'ai pris Abraham, votre père, de l'autre côté du Fleuve et je lui ai fait parcourir tout Canaan ; j'ai multiplié sa descendance et je lui ai donné Isaac. 4J'ai donné à Isaac Jacob et Esaü. J'ai donné en possession à Esaü la région montagneuse de Séir, mais Jacob et ses fils sont descendus en Egypte. 5 J'ai envoyé Moïse et Aaron, et j'ai frappé l'Egypte par les fléaux que j'ai produits en son sein ; puis je vous en ai fait sortir. 6 J'ai fait sortir vos pères de l'Egypte, et vous êtes arrivés à la mer. Les Egyptiens ont poursuivi vos pères à la mer des Joncs, avec des chars et leurs attelages. 7 Quand ils ont crié vers le SEIGNEUR, il a mis des ténèbres entre vous et les Egyptiens ; il a ramené sur eux la mer, et elle les a recouverts. Vos yeux ont vu ce que j'ai fait contre l'Egypte. Et vous avez habité longtemps dans le désert. 8 Je vous ai conduits au pays des Amorites qui habitaient en Transjordanie, et ils vous ont fait la guerre. Je vous les ai livrés, vous avez pris possession de leur pays et je les ai détruits devant vous. 9 Balaq, fils de Tsippor, roi de Moab, a fait la guerre à Israël. Il a fait appeler Balaam, fils de Béor, pour vous maudire. 10 Mais je n'ai pas voulu écouter Balaam ; c'est une bénédiction qu'il a prononcée sur vous, et je vous ai délivrés de sa main. 11 Vous avez passé le Jourdain et vous êtes arrivés à Jéricho. Les maîtres de Jéricho vous ont fait la guerre — les Amorites, les Perizzites, les Cananéens, les Hittites, les Guirgashites, les Hivvites et les Jébusites. Je vous les ai livrés 12 et j'ai envoyé en avant de vous les frelons, qui les ont chassés devant vous (ces deux rois des Amorites) . Ce n'était ni par ton épée, ni par ton arc. 13 Je vous ai donné un pays pour lequel vous ne vous étiez pas fatigués, des villes que vous habitez sans les avoir bâties, des vignes et des oliviers dont vous vous nourrissez sans les avoir plantés.

14 Maintenant, craignez le SEIGNEUR et servez-le avec intégrité et loyauté. Supprimez les dieux qu'ont servis vos pères, de l'autre côté du Fleuve et en Egypte, et servez le SEIGNEUR (YHWH) . 15 Mais s'il ne vous plaît pas de servir le SEIGNEUR (YHWH), choisissez aujourd'hui qui vous voulez servir : ou les dieux que vos pères servaient de l'autre côté du Fleuve, ou les dieux des Amorites dont vous habitez le pays. Moi et ma maison, nous servirons le SEIGNEUR (YHWH) !

16 Le peuple répondit : Jamais nous n'abandonnerions le SEIGNEUR (YHWH) pour servir d'autres dieux ! 17 Car le SEIGNEUR (YHWH) est notre Dieu ; c'est lui qui nous a fait monter de l'Egypte, de la maison des esclaves, nous et nos pères ; c'est lui qui a produit sous nos yeux ces grands signes et qui nous a gardés tout au long de la route que nous avons suivie et face à tous les peuples parmi lesquels nous sommes passés. 18 C'est le SEIGNEUR (YHWH) qui a chassé devant nous tous les peuples, les Amorites qui habitaient ce pays. Nous aussi, nous servirons le SEIGNEUR (YHWH), car c'est lui qui est notre Dieu.



Il est utile et même parfois nécessaire de faire le point sur le contenu  de notre  foi et de repenser à ce que signifie notre relation à Dieu. Si on n’y prend garde c’est l’habitude qui risque de prendre le dessus et de vider notre foi de tout son contenu. On prie, on va à l’Eglise, on affirme même des vérités sur Dieu, mais, tout cela risque de devenir de la routine, voire même du confort intellectuel vide de sens. On se coule alors dans le moule de l’apathie qui nous conforte  dans une vie spirituelle que rien ne semble devoir remettre en cause.

C’est alors que la vie se charge de bousculer nos  habitudes. Un incident banal  peut remettre beaucoup de choses en question. Il suffit qu’un de nos proches, fort en arguments, affiche des convictions  qui heurtent les nôtres pour que  nous mettions en cause  nos certitudes.  Il peut arriver qu’un  événement imprévu ravisse à notre affection quelqu’un qui nous est cher et que notre  esprit ne supporte pas le choc et se  mette  à échafauder des théories hostiles à Dieu que nous n’aurions pas imaginées jusqu’alors. Nous voilà tout à coup mal à l’aise face à un Dieu qui nous devient étranger et  dont l’existence  cesse peut être de donner du sens à la nôtre.

La tradition d’Israël connaissait ce danger qui risquait de mettre en cause la foi de ceux qui se croyaient solides dans l’épreuve. C’est  pour cela qu’elle avait instauré des fêtes de renouvellement de l’Alliance ou de pèlerinage pour permettre au peuple entier de faire régulièrement  le point sur sa foi et de se conforter dans ses convictions.

C’est sans doute  dans  une telle fête que le texte que nous avons lu trouve son origine. Nous en évoquerons les détails plus tard, mais déjà nous  constaterons que le culte dominical, tel qu’il est célébré habituellement dans la tradition réformée, nous donne tous les éléments suffisants pour maintenir notre foi en éveil et nous faire réagir quand certains de ses éléments  sont mis en cause.

Tous les éléments de notre foi sont évoqués au cours du culte. Ainsi, l’invocation qui ouvre notre célébration  rappelle que le Dieu que nous révèle Jésus Christ est un Dieu qui rend les hommes libres. Le rappel  de la Loi   ou l’évocation de la  volonté de Dieu sous une forme ou une autre  nous place devant nos responsabilités de la vie quotidienne  en nous redit  que nous ne pouvons pas vivre  chaque jour sans être en accord avec Dieu. C’est sa  présence qui doit  éclairer et motiver nos actions.  La prière qui suit, qu’on appelle confession des péchés, repentances ou prière d’humiliation,   nous replace face à Dieu et nous permet de faire intérieurement le point sur nos actions de la semaine écoulée. Evidemment nous en mesurons les faiblesses, c’est pourquoi il est nécessaire  qu’une fois encore nous entendions les promesses de Dieu qui annonce son pardon et qui effacent le souvenir de toutes  les défaillances que nous avons pu avoir et que nous regrettons.  Nous nous sentons alors  en union d’amour avec lui.

Ayant ainsi refait l’inventaire de tous les éléments de notre foi, nous pouvons  écouter la lecture de la Parole de Dieu et l’interprétation qui en est faite par le prédicateur pour nous permettre d’actualiser notre foi. C’est alors le moment de formuler une fois encore les éléments qui caractérisent notre relation à Dieu. C’est cet élément qui figure dans notre culte sous le terme de confession de foi. Nous nous y associons par la pensée et nous ne nous privons pas de formuler en nous-mêmes   les réserves que nous pourrions faire quitte à en reparler  plus tard  avec qui de droit. C’est ainsi que nous gardons en nous une foi vivante qui résiste à l’usure du temps, parce qu’elle est régulièrement révisée par  notre esprit critique.

L’habitude de fréquenter le culte fait que souvent nous oublions que chacun des éléments de la  liturgie est une proposition qui nous est faite et qu’elle appelle une réaction de notre part. L’expression  « amen » qui  termine chaque élément du culte est une invitation à donner notre approbation intérieure à ce qui vient d’être dit.   Il n’est pas opportun, bien évidemment, d’interrompre le déroulement de la célébration pour exprimer notre désaccord, le cas échéant. Mais il est bon après coup, de pouvoir en parler car c’est ainsi que nous progresserons dans la foi.

Si nous voulons que notre foi demeure vivante, il est important que nous prenions conscience périodiquement des éléments qui la composent et que nous prenions actes de l’évolution de notre pensée, qui peut différer par moments  des opinions  que nous croyions fermement établies. Celui ou celle qui préside le culte formule des propositions et il appartient à chacun des participants de se situer dans la foi par rapport à ce qui est dit. Il est clair que nous sommes nous-mêmes les arbitres et les ministres de ce que nous croyons, car nul ne peut avoir raison contre ce que nous pensons. Chaque fois, alors que nous participons au culte nous devons  en sortir fortifiés et notre foi solidifiée, non pas tellement par ce qui a été dit que par ce que nous avons pensé par rapport à ce qui a été dit.

Nous pouvons maintenant rejoindre le cours normal du texte que nous avons écarté quelques instants pour  envisager comment au cours des semaines nous pouvons progresser dans la foi.  Nous avons découvert qu’il nous est offert chaque dimanche  de faire le bilan sur ce que nous croyons. Cette situation se produisait aussi dans l’Israël antique, c’est dans ce but que l’on célébrait les grandes fêtes  communautaires, et qu’on le fait encore.

Ces fêtes étaient soigneusement préparées, les textes qui étaient proclamés étaient judicieusement rédigés. Ils étaient ensuite  lus à haute voix et la lecture en était ponctuée par  de  grands coups de cymbales sonores et accompagnée par la  sonnerie du schofar. Le but de l’opération n’était pas  tellement de permettre à chaque individu de préciser les éléments de sa propre foi mais de permettre à la communauté entière de retrouver le chemin de la fidélité qui  la liait à son Dieu depuis Abraham  et  les ancêtres fondateurs. Malgré les erreurs commises à chaque génération, on espérait que Dieu consentirait à ce que l’on renouvelle solennellement l’Alliance passée avec lui. Par la même occasion on considérait qu’il  renouvelait son pardon et permettait le retour en grâce de tout le peuple devant lui.

Le texte du Livre de Josué  qui est proposé  à notre méditation aujourd’hui porte les traces de cette  tradition du renouvellement de l’Alliance. Ecrit à une époque beaucoup plus récente que l’événement qu’il évoque,  il restitue les éléments fondateurs de la foi d’Israël. Il les énumère chronologiquement en commençant par Abraham et tous les patriarches mais il oublie intentionnellement de mentionner les moments d’infidélité.

Cette évocation a pour but,  en effet de faire grandir la foi collective de ce peuple et non de la rabaisser. De cette évocation il ressort  que Dieu est un Dieu qui sauve son peuple et qui oublie ses moments de faiblesse et de reniement.

Au cours de la célébration évoquée ici, on ménageait  un moment où le peuple pouvait à nouveau s’engager et redire son  attachement à Dieu. Il confessait sa foi en affirmant que son Dieu n’était  pas comme les dieux païens.  Le Dieu d’Israël est fidèle à son peuple, il le suit dans tous les lieux où il se trouve, et le peuple qui accepte de lui être fidèle en sort grandi. Mais la grâce  qui repose sur cette fidélité a un prix, c’est le prix de sa propre fidélité à laquelle il doit s’engager.

Accepteront-ils d’en payer le prix ? Josué ici, bien entendu émet le doute qui les fait réagir. Ils joignent alors leurs voix à celle de Josué  et ils  répèteront  de génération en génération : «  Moi et ma maison nous servirons le Seigneur »

Il n’y avait alors, plus qu’à écrire dans le Livre, la résolution qui avait été prise et à dresser une pierre pour en garder le souvenir. Ainsi  chaque fois  que l’on célèbrera cet événement on se souviendra de tous les éléments qui le composent. Ils se souviendront qu’ils ont fait alliance avec un  Dieu qui libère et ne punit pas et qu’à leur tour ils ont décidé de lui rester fidèles en agissant comme un peuple sauvé et pardonné.

Il appartient maintenant à chacun  d’entre nous de reprendre à son compte les différents éléments de sa foi  en se souvenant du moment de sa propre histoire où il a réalisé que Dieu était intervenu dans sa vie.  Depuis la venue de  Jésus notre relation à Dieu est devenue une affaire personnelle. Nous sommes seuls à connaître les événements par lesquels Dieu s’est manifesté à nous  dans notre vie, et nous seuls pouvons en faire état devant lui.  C’est pourquoi nous devons périodiquement, en faisant l’historique de tous les éléments de notre foi redire à nouveau : « Moi et ma maison nous servirons l’Eternel »

Illustrations  Max Leehnardt


Une autre proposition de sermon  pour le dimanche 26 août 2018




Le Livre de Josué est un livre de la Bible particulièrement intéressant car il est aujourd’hui beaucoup critiqué par beaucoup de théologiens et d’historiens. Il est  sans doute celui qui a été le plus malmené par les archéologues car les récits qu’il rapporte ne sont pas confirmés par leurs découvertes.  Heureusement qu’il ne fait pas partie des cinq rouleaux de la Tora qui le précèdent et qui sont considérés comme les livres les plus vénérables de la Bible. On peut donc aborder le livre de Josué avec un peu moins  de scrupule que les autres. Il n’empêche qu’il soulève des énigmes qui ne sont  encore qu’imparfaitement résolues aujourd’hui.   Le simple fait de découvrir que les récits de violence qu’il rapporte ne sont pas fondés historiquement nous rassure sur la nature de ce Dieu qui les aurait ordonnés.

C’est en fait  ce Dieu là qui va maintenant retenir notre attention.  Le récit qui nous intéresse se situe au moment où le peuple ayant achevé son long périple dans le désert se trouve en situation de vérité par rapport à lui, et ce passage  nous interroge sur la nature de ce Dieu qui a accompagné ce peuple à travers les périples de la traversée du désert depuis sa sortie d’Egypte. Nous nous demandons s’il est  vraiment le même que celui auquel nous croyons et que Jésus nous a révélé

La lecture habituelle que nous faisons de ces récits nous donne l’impression que c’est un Dieu omniscient qui prend toutes les décisions, qui entraine  les hommes à sa suite et qui  décide de ce qui est bien et bon pour son peuple à qui il indique le bon chemin à suivre.  Par la bouche de Moïse d’abord, puis par  celle de Josué, ensuite Dieu communiquait ses décisions concernant les routes à suivre et les moments de repos. Mais ce peuple au cou raide avait tendance à se rebeller et Dieu devait sévèrement le remettre  dans le droit chemin. Devant ce manque de confiance qu’on lui opposait, Dieu décidait des châtiments à infliger aux coupables. En fait le peuple devait marcher et obéir sans rechigner. C’était là le prix de sa liberté. L’empreinte de ce Dieu qui sait mieux que nous ce qui est bon pour nous, a laissé des traces durables  dans  notre sensibilité et beaucoup considèrent  encore que c’est là un des aspects de Dieu que nous ne devrions pas ignorer.

Bien que notre connaissance de Dieu se soit affinée depuis  cette époque et malgré le message des prophètes, malgré la fantastique révolution spirituelle apportée par Jésus, qui nous a révélé son amour, cette image de Dieu continue à nous habiter. Nous cherchons encore à  repérer en lui ce qu’il a décidé de bon pour nous et comment il souhaite orienter notre vie et  nous continuons à redouter ses colères. Combien de croyants, oubliant la force du pardon apporté par Jésus Christ considèrent que les  échecs de leur vie portent en eux la trace d’un jugement sévère de Dieu à leur égard. « Qu’ai-je fait au bon Dieu pour qu’il m’arrive  ceci ou cela ? »  s‘interroge-t-on.  Le Dieu sévère et omni scient du temps de Josué n’est donc pas complètement oublié.

Malgré le coup fatal que Jésus a porté à cette image d’un Dieu autoritaire qui déciderait de tout à notre sujet,  cette image subsiste encore. C’est pourtant dans  ce chapitre 24 du livre de Josué que le premier coup  a été  porté à ce Dieu qui ne s’impose plus désormais comme un maître absolu, mais qui se laisse choisir par les hommes qu’il se propose de guider sur le chemin de leur vie.

Dans ce passage, la voix de Dieu se confond avec celle de Josué. Il demande  aux hommes de faire un choix à son sujet.  Une nouvelle tranche de vie s’ouvre devant eux et il leur offre la liberté de choisir qui les accompagnera et comment il les accompagnera si  c’est lui qui doit les accompagner. Il leur  offre alors  un portrait de lui-même  qui ne correspond pas à ce que nous en avons dit jusqu’à maintenant. Il n’est plus le Dieu qui décide, mais qui s’offre à eux. En leur proposant ce choix  il se présente lui-même dans un portrait qui fait contraste avec les autres possibilités qui s’offrent à eux.

Il n’est pas comme les dieux de leurs ancêtres que vénéraient les parents d’Abraham. Ils  présentaient un aspect sécurisant lié à la tradition et aux coutumes de la terre. La vénération qu’on leur rendait  établissait comme un pacte rassurant entre eux et le pays où ils habitaient. A l’opposé,   Lui le Dieu qui s’est révélé à Abraham se présente comme celui qui bouscule les traditions et qui fait de l’aventure le mode de vie qu’il propose aux patriarches. Il a accompagné Abraham et sa tribu au travers du désert sans le laisser  se sédentariser sur une terre. Il a supporté avec lui la malédiction que subissait Sarah à cause de sa stérilité. Il a été à leur côté pour affronter avec eux la fatalité de leur destin et assumer avec eux le poids de leurs erreurs. Le Dieu qui maintenant s’offre à eux ne leur invente pas un avenir  mais, comme il le fit pour Abraham il se propose de les accompagner pour construire avec eux un destin qui sera le leur.

Dans ce long résumé que le texte fait de leur passé  il leur est dit que Dieu a toujours été du côté de l’aventure, ce qui n’est pas forcément très rassurant !  Il les a entraîné à travers les déserts sans eau, et leur a fait traverser le Jourdain vers une terre inconnue que l’on disait habitée par des géants. Mais il a toujours été là à leurs côtés quand Jéricho leur opposait des murs infranchissables. Le Dieu qui s’offre à eux maintenant est le Dieu qui fait vivre. Il n’est pas celui qui crée artificiellement des obstacles pour les en délivrer, mais il est celui qui les remplit de force et d’espérance et qui les pousse vers l’avant.

Si  leur espérance vient à faiblir  et qu’ils redoutent l’avenir, il leur enseigne qu’il est déjà dans l’avenir et que l’avenir se réalisera s’ils le suivent dans l’aventure. Certes, j’ai ici moi-même employé un autre ton pour raconter cette même histoire que celui qui était  dans le texte, mais je ne crois pas avoir modifié les traits que  ce récit voulait donner à Dieu. Il ébauchait  déjà les contours du visage de  ce Dieu que Jésus nous précisera beaucoup plus tard, d’une manière plus distincte et moins confuse, mais qui se profilait déjà à l’origine de la révélation.

Le Dieu qui s’offre à leur choix, et qui s’offre au nôtre ne s’impose pas, car il n’a pas qualité de le faire. Il offre simplement le dynamisme nécessaire et  la volonté de vivre qu’il porte en lui. Nous verrons plus tard que ces qualités  se confondent avec l’amour qu’il nous réserve. Dieu en s’offrant à notre choix nous apprend à découvrir que notre vie ne peut s’accomplir que si nous choisissons l’espérance qu’il nous offre.

Sans doute les hommes mettront-ils beaucoup de temps à découvrir le Dieu qui se donne à eux alors que c’est un autre qu’ils cherchent, mais Dieu est patient et se laisse toujours trouver.


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