jeudi 9 juillet 2020

Matthieu 13/1-23 parabole du semeur dimanche 12 juillet


Matthieu 13/1-23

01 Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer.
02 Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage.
03 Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur sortit pour semer.
04 Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger.
05 D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde.
06 Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché.
07 D’autres sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés.
08 D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.
09 Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »
10 Les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? »
11 Il leur répondit : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là.
12 À celui qui a, on donnera, et il sera dans l’abondance ; à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a.
13 Si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre.
14 Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe : Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.
15 Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai.
16 Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent !
17 Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu.
18 Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur.
19 Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin.
20 Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ;
21 mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt.
22 Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit.
23 Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »





Matthieu 13/1/23

Quand Jésus raconte une parabole, il ne donne pas la clé de l’énigme. Il nous fait cependant confiance pour laisser se taire en nous nos spontanéités et pour laisser nos voix intérieures s’accorder avec ce qu’il veut nous faire comprendre. 

Ainsi nous ne sommes pas dispensés par lui de faire  des efforts pour nous mettre à son écoute. Il ne nous faut pas hésiter au cours de notre méditation à rejeter  nos premières intuitions pour en accepter d’autres qui seraient plus en accord avec ce que son Esprit nous inspire.

 Jésus laisse entende que nous ne sommes pas toujours capables  de comprendre vraiment  ce qu’il a à dire, il sait cependant que son message est suffisamment révolutionnaire pour que nous ne puissions pas l’accepter du premier coup.

Il faudra que  nous y revenions à plusieurs reprises pour le comprendre plus à fond. C’est ce qui va se passer avec cette parabole

En fait, dans chaque parabole Jésus nous alloue un rôle, sans vraiment nous dire dans lequel  nous devons nous retrouver. Il se peut aussi que nous nous retrouvions dans la peau de plusieurs personnages à la fois ou que nous ne comprenions pas vraiment tout de suite quel rôle nous sommes censés tenir. Il se peut aussi que nous ne sachions pas nous reconnaître dans  ce rôle.

Dans cette histoire à quelle place devrait se situer l’interlocuteur de Jésus ? doit-il  se situer dans le rôle du semeur ? Dans celui de la terre ou dans une autre fonction encore ? Nous devrons cependant faire un choix. On cherche aussi quel rôle joue Dieu ? Mais même ce rôle  n’est pas évident. On a l’impression quelque fois qu’il ne joue aucun rôle du tout ou qu’aucun rôle ne lui convient.

A première lecture,  j’ai bien l’impression que dans cette parabole, je n’ai  pas moi-même ma place. Je n’ai pas davantage l’impression que Dieu y joue un rôle bien précis, si non celui de la nature dont la fonction est  de faire pousser les graines en leur temps.

Ici Jésus nous offre une carte postale représentant la campagne palestinienne à l’époque des semailles d’automne. Nous avons la description d’un champ dévasté par la sécheresse de l’été dont les bords se confondent  avec la pierraille du chemin où seules les broussailles poussent à leur aise.

On peut évidemment extrapoler en imaginant qu’il peut représenter notre monde actuel où les terres riches et fécondes côtoient les terres arides et les savanes  incultes. Immédiatement nous sautent aux yeux le sort des populations qui les habitent et  nous repérons les injustices provoquées par les inégalités inhérentes  aux différents  sols.
Ces terres injustement distribuées seraient-elle une image de la création que Jésus nous proposerait ? Dans ce cas il faudrait mettre  Dieu en accusation pour n’avoir pas créé un monde  équilibré où tous pourraient vivre en de la même égalité.

Les hommes qui malmènent la nature, qui déforestent pour créer des pâturages ou des plantations de palmiers à huile et de soja pour nourrir le bétail et donner de meilleurs rendements aux terres agricoles trouveraient-ils leur justification face aux accusations des écologistes ? 

Cette interprétation qui qui met en cause la création ne semble pas cependant devoir servir de support à une interprétation de la parabole.  Si la création n’est pas mise en cause, serait-ce que Dieu lui-même serait le  semeur  qui rend la terre féconde avec  générosité?

En effet, le semeur ne prodigue pas sa semence, il se rit de la sècheresse, il fait fi des broussailles, il ignore la mauvaise terre, tout lieu a  droit à sa générosité. Mais quel sens aurait cette parabole si on doit voir Dieu dans ce semeur qui prodiguerait  sa semence  sans tenir compte de la pauvreté  des paysans locaux en leur proposant un mode  d’exploitation qui contribuerait à les appauvrir en dilapidant de la semence si dure à acquérir.  Ils ont sans doute recours à ce procédé à contre cœur, mais il  les appauvrir  plus qu’il ne  les enrichit ? Dans ce cas, Dieu  jouerait un mauvais rôle. Ce ne peut donc être lui.

En fait si Jésus se sert de leur propre vie de paysans pour illustrer cette parabole c’est parce qu’ils sont concernés par son message.

C’est le texte lui-même qui nous donne une clé pour comprendre. Si on est fidèle à la rigueur du texte grec, il est dit dans les premiers versets que Jésus sortit de la maison  et qu’il alla s’assoir pour enseigner. Et dans son récit il raconte qu’un homme sortit pour semer. L’homme qui sème semble devoir être Jésus lui-même puisqu’il fait les mêmes gestes. La semence serait alors la parole de Dieu et ceux qui écoutent seraient la terre ( Adama en hébreux, le même radical que Adam, l’homme)

C’est la terre, quelle qu’elle soit, dans son état brut, qui reçoit la semence. Pour l’instant qu’elle soit bonne ou mauvaise elle n’a rien à voir avec l’écologie ni la création. Mais cette terre a capacité  de réagir, elle a la possibilité d’accueillir la graine et de réagir selon sa nature.

La pointe du texte ne  serait-elle pas de nous dire que quel qu’il soit l’homme, il a capacité de réagir en fonction de  ce qu’il reçoit de Dieu. Il nous est suggéré que tout un chacun qui reçoit la parole de Dieu a capacité de réagir et de rendre compte de ce qu’il reçoit. Ne pourrait-on pas lire cette parabole de Jésus comme une invitation à améliorer le milieu où nous sommes sous l’injonction de Dieu quand il nous visite. 

Ne pourrait-on pas lire  cette parabole, en tenant compte des moments que nous vivons comme  une possibilité qui nous est donnée d’améliorer la création, quand nous y sommes confrontés.

Il s’agirait  de l’améliorer et de la faire valoir, pour qu’elle devienne l’expression de la volonté de Dieu  en tous les lieux où les hommes reçoivent vocation de la féconder.

Nous serions donc partenaires de la nature pour qu’elle devienne porteuse d’espérance, pour qu’ensemble, hommes et création agissent  pour le mieux-être de l’un et de l’autre.

L’homme habité par la parole de Dieu devient habitant de la création pour qu’elle accomplisse sa vocation au service du projet que Dieu a pour elle. La création encore inachevée serait donc en attente de la perfection que Dieu lui destine sous la conduite de l’homme quand il est rempli  de l’esprit de Dieu.

Si donc le semeur est Jésus, on comprend qu’il ne ménage ni sa peine ni sa semence. Il répand sa graine sans  s’interroger, sur le lieu où elle tombe, par contre, plus précautionneux, sommes-nous. Nous serions comme le semeur palestinien  qui va certainement chercher à économiser, malgré tout sa semence, même s’il ne maitrise pas le lieu elle tombe.

Il fera attention à ce qu’elle ne tombe pas trop sur le chemin ou dans les ronces, même si c’est difficile de les distinguer les uns des autres. 

Nous agissons, comme cela en étant économes de notre semence, nous concentrons notre attention sur  la terre qui est digne de mobiliser nos soins alors Jésus ne le fait pas.
Nous chercherions à savoir vers qui  Dieu nous envoie et qui justifieraient les soins que nous lui apporterions. Nous croyons pouvoir séparer la bonne terre de la mauvaise terre et rejeter celle qui portera  des broussailles.

Sans nous en rendre compte, nous nous basons sur des critères personnels pour déterminer notre action. C’est à notre manière personnelle de penser,  que nous décidons nous-mêmes de notre action.  Jésus n’ose pas user de  cette prudence.

Si nous jugeons qu’une terre n’est pas  digne que nous y jetions notre semence, qui le fera ?

Il est suggéré ici, que si nous endossons le  rôle du semeur, à l’image de Jésus, nous devons prendre  soin de toute terre qui nous est offerte et, ce qui n’est pas dit dans le texte, c’est grâce à nous  qu’elle en tirera avantage.
Matthieu 13/1-23

01 Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer.
02 Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage.
03 Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur sortit pour semer.
04 Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger.
05 D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde.
06 Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché.
07 D’autres sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés.
08 D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.
09 Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »
10 Les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? »
11 Il leur répondit : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là.
12 À celui qui a, on donnera, et il sera dans l’abondance ; à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a.
13 Si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre.
14 Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe : Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.
15 Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai.
16 Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent !
17 Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu.
18 Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur.
19 Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin.
20 Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ;
21 mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt.
22 Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit.
23 Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »


Matthieu 13/1/23
Quand Jésus raconte une parabole, il ne donne pas la clé de l’énigme. Il nous fait cependant confiance pour laisser se taire en nous nos spontanéités et pour laisser nos voix intérieures s’accorder avec ce qu’il veut nous faire comprendre. 
Ainsi nous ne sommes pas dispensés par lui de faire  des efforts pour nous mettre à son écoute. Il ne nous faut pas hésiter au cours de notre méditation à rejeter  nos premières intuitions pour en accepter d’autres qui seraient plus en accord avec ce que son Esprit nous inspire.
 Jésus laisse entende que nous ne sommes pas toujours capables  de comprendre vraiment  ce qu’il a à dire, il sait cependant que son message est suffisamment révolutionnaire pour que nous ne puissions pas l’accepter du premier coup.
Il faudra que  nous y revenions à plusieurs reprises pour le comprendre plus à fond. C’est ce qui va se passer avec cette parabole
En fait, dans chaque parabole Jésus nous alloue un rôle, sans vraiment nous dire dans lequel  nous devons nous retrouver. Il se peut aussi que nous nous retrouvions dans la peau de plusieurs personnages à la fois ou que nous ne comprenions pas vraiment tout de suite quel rôle nous sommes censés tenir. Il se peut aussi que nous ne sachions pas nous reconnaître dans  ce rôle.
Dans cette histoire à quelle place devrait se situer l’interlocuteur de Jésus ? doit-il  se situer dans le rôle du semeur ? Dans celui de la terre ou dans une autre fonction encore ? Nous devrons cependant faire un choix. On cherche aussi quel rôle joue Dieu ? Mais même ce rôle  n’est pas évident. On a l’impression quelque fois qu’il ne joue aucun rôle du tout ou qu’aucun rôle ne lui convient.
A première lecture,  j’ai bien l’impression que dans cette parabole, je n’ai  pas moi-même ma place. Je n’ai pas davantage l’impression que Dieu y joue un rôle bien précis, si non celui de la nature dont la fonction est  de faire pousser les graines en leur temps.
Ici Jésus nous offre une carte postale représentant la campagne palestinienne à l’époque des semailles d’automne. Nous avons la description d’un champ dévasté par la sécheresse de l’été dont les bords se confondent  avec la pierraille du chemin où seules les broussailles poussent à leur aise.
On peut évidemment extrapoler en imaginant qu’il peut représenter notre monde actuel où les terres riches et fécondes côtoient les terres arides et les savanes  incultes. Immédiatement nous sautent aux yeux le sort des populations qui les habitent et  nous repérons les injustices provoquées par les inégalités inhérentes  aux différents  sols.
Ces terres injustement distribuées seraient-elle une image de la création que Jésus nous proposerait ? Dans ce cas il faudrait mettre  Dieu en accusation pour n’avoir pas créé un monde  équilibré où tous pourraient vivre en de la même égalité.
Les hommes qui malmènent la nature, qui déforestent pour créer des pâturages ou des plantations de palmiers à huile et de soja pour nourrir le bétail et donner de meilleurs rendements aux terres agricoles trouveraient-ils leur justification face aux accusations des écologistes ? 
Cette interprétation qui qui met en cause la création ne semble pas cependant devoir servir de support à une interprétation de la parabole.  Si la création n’est pas mise en cause, serait-ce que Dieu lui-même serait le  semeur  qui rend la terre féconde avec  générosité?
En effet, le semeur ne prodigue pas sa semence, il se rit de la sècheresse, il fait fi des broussailles, il ignore la mauvaise terre, tout lieu a  droit à sa générosité. Mais quel sens aurait cette parabole si on doit voir Dieu dans ce semeur qui prodiguerait  sa semence  sans tenir compte de la pauvreté  des paysans locaux en leur proposant un mode  d’exploitation qui contribuerait à les appauvrir en dilapidant de la semence si dure à acquérir.  Ils ont sans doute recours à ce procédé à contre cœur, mais il  les appauvrir  plus qu’il ne  les enrichit ? Dans ce cas, Dieu  jouerait un mauvais rôle. Ce ne peut donc être lui.
En fait si Jésus se sert de leur propre vie de paysans pour illustrer cette parabole c’est parce qu’ils sont concernés par son message.
C’est le texte lui-même qui nous donne une clé pour comprendre. Si on est fidèle à la rigueur du texte grec, il est dit dans les premiers versets que Jésus sortit de la maison  et qu’il alla s’assoir pour enseigner. Et dans son récit il raconte qu’un homme sortit pour semer. L’homme qui sème semble devoir être Jésus lui-même puisqu’il fait les mêmes gestes. La semence serait alors la parole de Dieu et ceux qui écoutent seraient la terre ( Adama en hébreux, le même radical que Adam, l’homme)
C’est la terre, quelle qu’elle soit, dans son état brut, qui reçoit la semence. Pour l’instant qu’elle soit bonne ou mauvaise elle n’a rien à voir avec l’écologie ni la création. Mais cette terre a capacité  de réagir, elle a la possibilité d’accueillir la graine et de réagir selon sa nature.
La pointe du texte ne  serait-elle pas de nous dire que quel qu’il soit l’homme, il a capacité de réagir en fonction de  ce qu’il reçoit de Dieu. Il nous est suggéré que tout un chacun qui reçoit la parole de Dieu a capacité de réagir et de rendre compte de ce qu’il reçoit. Ne pourrait-on pas lire cette parabole de Jésus comme une invitation à améliorer le milieu où nous sommes sous l’injonction de Dieu quand il nous visite. 
Ne pourrait-on pas lire  cette parabole, en tenant compte des moments que nous vivons comme  une possibilité qui nous est donnée d’améliorer la création, quand nous y sommes confrontés.
Il s’agirait  de l’améliorer et de la faire valoir, pour qu’elle devienne l’expression de la volonté de Dieu  en tous les lieux où les hommes reçoivent vocation de la féconder.
Nous serions donc partenaires de la nature pour qu’elle devienne porteuse d’espérance, pour qu’ensemble, hommes et création agissent  pour le mieux-être de l’un et de l’autre.
L’homme habité par la parole de Dieu devient habitant de la création pour qu’elle accomplisse sa vocation au service du projet que Dieu a pour elle. La création encore inachevée serait donc en attente de la perfection que Dieu lui destine sous la conduite de l’homme quand il est rempli  de l’esprit de Dieu.
Si donc le semeur est Jésus, on comprend qu’il ne ménage ni sa peine ni sa semence. Il répand sa graine sans  s’interroger, sur le lieu où elle tombe, par contre, plus précautionneux, sommes-nous. Nous serions comme le semeur palestinien  qui va certainement chercher à économiser, malgré tout sa semence, même s’il ne maitrise pas le lieu elle tombe.
Il fera attention à ce qu’elle ne tombe pas trop sur le chemin ou dans les ronces, même si c’est difficile de les distinguer les uns des autres. 
Nous agissons, comme cela en étant économes de notre semence, nous concentrons notre attention sur  la terre qui est digne de mobiliser nos soins alors Jésus ne le fait pas.
Nous chercherions à savoir vers qui  Dieu nous envoie et qui justifieraient les soins que nous lui apporterions. Nous croyons pouvoir séparer la bonne terre de la mauvaise terre et rejeter celle qui portera  des broussailles.
Sans nous en rendre compte, nous nous basons sur des critères personnels pour déterminer notre action. C’est à notre manière personnelle de penser,  que nous décidons nous-mêmes de notre action.  Jésus n’ose pas user de  cette prudence.
Si nous jugeons qu’une terre n’est pas  digne que nous y jetions notre semence, qui le fera ?
Il est suggéré ici, que si nous endossons le  rôle du semeur, à l’image de Jésus, nous devons prendre  soin de toute terre qui nous est offerte et, ce qui n’est pas dit dans le texte, c’est grâce à nous  qu’elle en tirera avantage.

La création dans laquelle nous vivons et agissons est comme ce champ de Galilée. L’homme  qui le travaille a vocation de le prendre en charge dans sa totalité le champ. Se pose alors à nous le problème  du rôle  que nous confie Dieu quand nous nous investissons en son nom  dans le champ de sa création. 

La création dans laquelle nous vivons et agissons est comme ce champ de Galilée. L’homme  qui le travaille a vocation de le prendre en charge dans sa totalité le champ. Se pose alors à nous le problème  du rôle  que nous confie Dieu quand nous nous investissons en son nom  dans le champ de sa création.

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