Promesse du Saint-Esprit
15 Si vous m'aimez, vous garderez mes commandements, 16 et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur qui soit éternellement avec vous, 17 l'Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu'il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure près de vous et qu'il sera en vous. 18 Je ne vous laisserai pas orphelins, je viens vers vous. 19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez parce que moi je vis, et que, vous aussi, vous vivrez. 20 En ce jour-là, vous connaîtrez que moi, je suis en mon Père, vous en moi, et moi en vous. 21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime. Celui qui m'aime sera aimé de mon Père, moi aussi je l'aimerai et je me manifesterai à lui.22 Jude, non pas l'Iscariot, lui dit : Seigneur, comment se fait-il que tu doives te manifester à nous et non au monde ? 23 Jésus lui répondit : Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera ; nous viendrons vers lui et nous ferons notre demeure chez lui. 24 Celui qui ne m'aime pas, ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n'est pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé. 25 Je vous ai parlé de cela pendant que je demeure auprès de vous. 26 Mais le Consolateur, le Saint-Esprit que le Père enverra en mon nom, c'est lui qui vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que moi je vous ai dit.
Il n’y a pas de honte à avoir des états d’âme, il n’y a pas de honte non plus à éprouver le besoin de sentir une présence à ses côtés, il n’y a pas de honte à sentir un cœur d’enfant battre dans nos poitrines d’adultes. Il n’y a pas de honte non plus à savoir que nous sommes des hommes et des femmes faits de chairs et de sentiments. Les épreuves du temps nous ont appris à nous blinder et à nous protéger d’un masque que nous sauvegardons au mieux pour ne pas laisser transparaître la réalité secrète de notre personnalité. Derrière les murs de l’apparence, nous cultivons des jardins secrets où parfois nous nous sentons bien seuls.
Dieu se propose de nous visiter dans les jardins secrets de notre histoire personnelle. Il se propose par cette visite de produire en nous un effet bénéfique, de provoquer une sérénité nouvelle dont les effets sont inhabituels. «Je me tiens à ta porte et je frappe » dit le Seigneur et pour qu’il entre chez nous il a besoin qu’on lui ouvre la porte. C’est à cette démarche que, sur l’injonction de Jésus je vous propose ce matin. La porte ouverte, Dieu s’approche et nous offre les services de Consolation dont nous avons besoin.
Il n’est sans doute pas difficile d’ouvrir une porte dont on détient la clé, et pourtant à force de rester dans le secret, les mécanismes ont fini par se rouiller et la serrure s’est complètement bloquée tant il est difficile de s’ouvrir, même à Dieu, et surtout à Dieu dirai-je, tant nous redoutons son regard sévère et son jugement. Cinq siècles de Réforme ne nous ont toujours pas libérés de cet aspect redoutable dont les siècles antérieurs ont revêtu Dieu. Sa proximité fait encore peser sur nos consciences un sentiment de culpabilité dont nous avons du mal à nous sentir libérés.
Pour rétablir des chances de dialogue avec lui, Dieu se propose de faire une démarche nouvelle en notre faveur, il irradie vers nous un supplément de sa puissance divine qui nous est présentée ici comme le « Consolateur ». En lui, nous reconnaissons l’action du Saint Esprit que le texte de l’Évangile de Jean appelle le « Paraclet »
Nous avons déjà, bien entendu, repéré l’œuvre du Saint Esprit. C’est par son action, selon les Ecritures que Dieu est intervenu, à l’origine des temps pour créer le monde. Il est présenté comme la puissance créatrice de Dieu et il est sensé présider à la destinée du monde. Il a exploré l’immensité du cahot avant de l’organiser. Il a permis à Abraham de parler cœur à cœur avec Dieu. Il a parlé par les prophètes, il est descendu sur Marie et s’est posé sur la poitrine du Messie. Il est enfin venu sur les apôtres le jour de la Pentecôte. Il continue son action en provoquant le dynamisme de l’Église, il la rend active et missionnaire et la conforte dans sa fidélité. Nous le voyons ainsi à l’œuvre et bien souvent ça nous suffit. Mais pour Jésus, ça ne suffit pas, c’est pourquoi il attire ici notre attention. Il nous demande de considérer que le rôle du Saint Esprit ne s’arrête pas là. Il a pour mission d’établir un lien particulier entre Dieu et nous. Dans ce rôle là Jésus lui donne le titre de Consolateur, de « Paraclet ».
Le Paraclet, ou le Consolateur, c’est donc ce supplément d’Esprit que Dieu nous envoie pour nous convaincre de l’efficacité de I' œuvre de Jésus Christ en nous. C’est grâce à lui que nous croyons que Jésus Christ nous a réconciliés avec Dieu. Il nous a révélé l’immense amour de son Père pour chacun de nous et pour le monde aussi. Nous savons que par sa mort il a vaincu notre mort. Mais ces arguments intellectuels, s’ils sont nécessaires à notre compréhension des choses ne remplacent pas notre conviction intérieure. C’est pour accomplir cette fonction que le Seigneur envoie sur nous ce supplément de son Esprit. C’est par lui que tous les acquis de la foi en Christ deviennent certitude et nous transforment en profondeur.
Il nous faut donc être prêts à accueillir le « Consolateur » en nous. Il nous faut prendre le temps pour travailler sur nous même par la méditation et la prière. C’est ainsi qu’il aura la possibilité de pénétrer en nous et de faire sa demeure en nous. Naturellement, quelques uns parmi-vous vont considérer que je fais peu de cas de la grâce en évoquant cette nécessité de travailler sur nous et de faire des efforts sur nous-mêmes. Ils vont penser que je la renvoie au rayon des accessoires inutiles en préconisant d’une manière subtile le retour au salut par les œuvres.
Qu’on ne se méprenne pas. Le salut nous est acquis par grâce, nous n’y avons aucun mérite. Dieu, par une décision dont le secret n’appartient qu’à lui a décidé de ne pas tenir compte de nos péchés avoués ou pas et de nous ouvrir tout grands ses bras de Père. Cela n’est nullement remis en cause. Ce que je dis simplement, c’est que pour prendre conscience de cette grâce et de l’immense privilège qu’elle révèle et pour vivre pleinement du bonheur de se sentir sauvés, il faut accueillir ce supplément d’Esprit que Dieu nous donne.
Pour l’accueillir, il faut s’y préparer. Pour s’y préparer il faut en faire l’effort. Il faut d’abord désirer qu’il s’installe en nous pour participer à notre vie intérieure. Il se comporte alors comme un baume bienfaisant qui oriente toutes nos pensées pour qu’elles se mettent en harmonie avec celles du Père. C’est alors que les consolations que nous espérons pourront se produire. Un supplément de vie prendra alors place en nous pour alimenter nos désirs car nous avons besoin que nos frustrations soient prises en compte, qu’elles soient dépassées et qu’elles ne fassent plus frein à toutes nos entreprises.
Si on cherche l’étymologie du mot « Paraclet » que l’on traduit par « consolateur » mais aussi par défenseur ou avocat, nous découvrons en nous appuyant sur le mot hébreu qui le désigne qu’il vaudrait mieux traduire par « supplément de vie ». Vous avez sans doute remarqué que c’est sur ce sens particulier que je me suis appuyé tout au cours de mon propos. Si toutes les fois que vous lisez dans la Bible le mot « consoler », vous le remplacer par l’expression « donner un supplément de souffle » vous verrez alors quel dynamisme il y a dans ce mot.
Le supplément de souffle se comporte comme une bouffée d’oxygène que l’on fait respirer au malade pour le ranimer. Nous sommes des êtres en manque de souffle, et Dieu nous envoie gracieusement et généreusement ce souffle qui vient de lui. Il nous appartient maintenant d’utiliser ce supplément d’énergie pour surmonter ce qui entrave nos désirs, c’est ainsi que nous verrons se cicatriser nos plaies intérieures. Ce supplément d’énergie nous permet de sublimer nos frustrations et de nous projeter sereinement dans l’avenir.
Je crois qu’aujourd’hui en 2016 nous ne prenons pas assez de temps de nous laisser habiter par ce supplément d’esprit. Nous sommes avides de connaissances, nous prenons du temps pour nous cultiver, ou pour nous divertir, mais nous ne prenons pas assez de temps pour reprendre souffle comme le coureur sur le bord de la piste. Nous ne prenons pas le temps de descendre en nous-mêmes pour y saluer Dieu qui habite déjà en nous et qui nous attend patiemment. C’est alors que nous pourrons lui dire notre amour et nos inquiétudes. Nous devons nous ouvrir sans crainte à notre Dieu et il fera le reste. C’est en agissant ainsi que nous faciliterons l’accès en nous au Saint esprit. Prenez le temps de vous laisser bercer et cajoler par votre Dieu qui ne demande que cela. En acceptant cela vous découvrirez qu’il vous en donne encore bien davantage.
15 Si vous m'aimez, vous garderez mes commandements, 16 et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur qui soit éternellement avec vous, 17 l'Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu'il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure près de vous et qu'il sera en vous. 18 Je ne vous laisserai pas orphelins, je viens vers vous. 19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez parce que moi je vis, et que, vous aussi, vous vivrez. 20 En ce jour-là, vous connaîtrez que moi, je suis en mon Père, vous en moi, et moi en vous. 21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime. Celui qui m'aime sera aimé de mon Père, moi aussi je l'aimerai et je me manifesterai à lui.22 Jude, non pas l'Iscariot, lui dit : Seigneur, comment se fait-il que tu doives te manifester à nous et non au monde ? 23 Jésus lui répondit : Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera ; nous viendrons vers lui et nous ferons notre demeure chez lui. 24 Celui qui ne m'aime pas, ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n'est pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé. 25 Je vous ai parlé de cela pendant que je demeure auprès de vous. 26 Mais le Consolateur, le Saint-Esprit que le Père enverra en mon nom, c'est lui qui vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que moi je vous ai dit.
Il n’y a pas de honte à avoir des états d’âme, il n’y a pas de honte non plus à éprouver le besoin de sentir une présence à ses côtés, il n’y a pas de honte à sentir un cœur d’enfant battre dans nos poitrines d’adultes. Il n’y a pas de honte non plus à savoir que nous sommes des hommes et des femmes faits de chairs et de sentiments. Les épreuves du temps nous ont appris à nous blinder et à nous protéger d’un masque que nous sauvegardons au mieux pour ne pas laisser transparaître la réalité secrète de notre personnalité. Derrière les murs de l’apparence, nous cultivons des jardins secrets où parfois nous nous sentons bien seuls.
Dieu se propose de nous visiter dans les jardins secrets de notre histoire personnelle. Il se propose par cette visite de produire en nous un effet bénéfique, de provoquer une sérénité nouvelle dont les effets sont inhabituels. «Je me tiens à ta porte et je frappe » dit le Seigneur et pour qu’il entre chez nous il a besoin qu’on lui ouvre la porte. C’est à cette démarche que, sur l’injonction de Jésus je vous propose ce matin. La porte ouverte, Dieu s’approche et nous offre les services de Consolation dont nous avons besoin.
Il n’est sans doute pas difficile d’ouvrir une porte dont on détient la clé, et pourtant à force de rester dans le secret, les mécanismes ont fini par se rouiller et la serrure s’est complètement bloquée tant il est difficile de s’ouvrir, même à Dieu, et surtout à Dieu dirai-je, tant nous redoutons son regard sévère et son jugement. Cinq siècles de Réforme ne nous ont toujours pas libérés de cet aspect redoutable dont les siècles antérieurs ont revêtu Dieu. Sa proximité fait encore peser sur nos consciences un sentiment de culpabilité dont nous avons du mal à nous sentir libérés.
Pour rétablir des chances de dialogue avec lui, Dieu se propose de faire une démarche nouvelle en notre faveur, il irradie vers nous un supplément de sa puissance divine qui nous est présentée ici comme le « Consolateur ». En lui, nous reconnaissons l’action du Saint Esprit que le texte de l’Évangile de Jean appelle le « Paraclet »
Nous avons déjà, bien entendu, repéré l’œuvre du Saint Esprit. C’est par son action, selon les Ecritures que Dieu est intervenu, à l’origine des temps pour créer le monde. Il est présenté comme la puissance créatrice de Dieu et il est sensé présider à la destinée du monde. Il a exploré l’immensité du cahot avant de l’organiser. Il a permis à Abraham de parler cœur à cœur avec Dieu. Il a parlé par les prophètes, il est descendu sur Marie et s’est posé sur la poitrine du Messie. Il est enfin venu sur les apôtres le jour de la Pentecôte. Il continue son action en provoquant le dynamisme de l’Église, il la rend active et missionnaire et la conforte dans sa fidélité. Nous le voyons ainsi à l’œuvre et bien souvent ça nous suffit. Mais pour Jésus, ça ne suffit pas, c’est pourquoi il attire ici notre attention. Il nous demande de considérer que le rôle du Saint Esprit ne s’arrête pas là. Il a pour mission d’établir un lien particulier entre Dieu et nous. Dans ce rôle là Jésus lui donne le titre de Consolateur, de « Paraclet ».
Le Paraclet, ou le Consolateur, c’est donc ce supplément d’Esprit que Dieu nous envoie pour nous convaincre de l’efficacité de I' œuvre de Jésus Christ en nous. C’est grâce à lui que nous croyons que Jésus Christ nous a réconciliés avec Dieu. Il nous a révélé l’immense amour de son Père pour chacun de nous et pour le monde aussi. Nous savons que par sa mort il a vaincu notre mort. Mais ces arguments intellectuels, s’ils sont nécessaires à notre compréhension des choses ne remplacent pas notre conviction intérieure. C’est pour accomplir cette fonction que le Seigneur envoie sur nous ce supplément de son Esprit. C’est par lui que tous les acquis de la foi en Christ deviennent certitude et nous transforment en profondeur.
Il nous faut donc être prêts à accueillir le « Consolateur » en nous. Il nous faut prendre le temps pour travailler sur nous même par la méditation et la prière. C’est ainsi qu’il aura la possibilité de pénétrer en nous et de faire sa demeure en nous. Naturellement, quelques uns parmi-vous vont considérer que je fais peu de cas de la grâce en évoquant cette nécessité de travailler sur nous et de faire des efforts sur nous-mêmes. Ils vont penser que je la renvoie au rayon des accessoires inutiles en préconisant d’une manière subtile le retour au salut par les œuvres.
Qu’on ne se méprenne pas. Le salut nous est acquis par grâce, nous n’y avons aucun mérite. Dieu, par une décision dont le secret n’appartient qu’à lui a décidé de ne pas tenir compte de nos péchés avoués ou pas et de nous ouvrir tout grands ses bras de Père. Cela n’est nullement remis en cause. Ce que je dis simplement, c’est que pour prendre conscience de cette grâce et de l’immense privilège qu’elle révèle et pour vivre pleinement du bonheur de se sentir sauvés, il faut accueillir ce supplément d’Esprit que Dieu nous donne.
Pour l’accueillir, il faut s’y préparer. Pour s’y préparer il faut en faire l’effort. Il faut d’abord désirer qu’il s’installe en nous pour participer à notre vie intérieure. Il se comporte alors comme un baume bienfaisant qui oriente toutes nos pensées pour qu’elles se mettent en harmonie avec celles du Père. C’est alors que les consolations que nous espérons pourront se produire. Un supplément de vie prendra alors place en nous pour alimenter nos désirs car nous avons besoin que nos frustrations soient prises en compte, qu’elles soient dépassées et qu’elles ne fassent plus frein à toutes nos entreprises.
Si on cherche l’étymologie du mot « Paraclet » que l’on traduit par « consolateur » mais aussi par défenseur ou avocat, nous découvrons en nous appuyant sur le mot hébreu qui le désigne qu’il vaudrait mieux traduire par « supplément de vie ». Vous avez sans doute remarqué que c’est sur ce sens particulier que je me suis appuyé tout au cours de mon propos. Si toutes les fois que vous lisez dans la Bible le mot « consoler », vous le remplacer par l’expression « donner un supplément de souffle » vous verrez alors quel dynamisme il y a dans ce mot.
Le supplément de souffle se comporte comme une bouffée d’oxygène que l’on fait respirer au malade pour le ranimer. Nous sommes des êtres en manque de souffle, et Dieu nous envoie gracieusement et généreusement ce souffle qui vient de lui. Il nous appartient maintenant d’utiliser ce supplément d’énergie pour surmonter ce qui entrave nos désirs, c’est ainsi que nous verrons se cicatriser nos plaies intérieures. Ce supplément d’énergie nous permet de sublimer nos frustrations et de nous projeter sereinement dans l’avenir.
Je crois qu’aujourd’hui en 2016 nous ne prenons pas assez de temps de nous laisser habiter par ce supplément d’esprit. Nous sommes avides de connaissances, nous prenons du temps pour nous cultiver, ou pour nous divertir, mais nous ne prenons pas assez de temps pour reprendre souffle comme le coureur sur le bord de la piste. Nous ne prenons pas le temps de descendre en nous-mêmes pour y saluer Dieu qui habite déjà en nous et qui nous attend patiemment. C’est alors que nous pourrons lui dire notre amour et nos inquiétudes. Nous devons nous ouvrir sans crainte à notre Dieu et il fera le reste. C’est en agissant ainsi que nous faciliterons l’accès en nous au Saint esprit. Prenez le temps de vous laisser bercer et cajoler par votre Dieu qui ne demande que cela. En acceptant cela vous découvrirez qu’il vous en donne encore bien davantage.
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