mardi 26 juin 2018

Marc 5/21-43 Jésus rend la vie à trois femmes Dimanche 1 juillet 2018

Marc 5:21-43 Jésus rend la vie à trois femmes – dimanche 1juillet 2018
Marc  5/ 21-43
 21Jésus regagna l’autre rive en bateau, et une grande foule se rassembla auprès de lui. Il était au bord de la mer. 22 Un des chefs de la synagogue, nommé Jaïros, arrive ; le voyant, il tombe à ses pieds 23 et le supplie instamment : Ma fille est sur le point de mourir ; viens, impose-lui les mains, afin qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. 24 Il s’en alla avec lui. Une grande foule le suivait et le pressait de toutes parts.
 25 Or il y avait là une femme atteinte d’une perte de sang depuis douze ans. 26 Elle avait beaucoup souffert du fait de nombreux médecins, et elle avait dépensé tout ce qu’elle possédait sans en tirer aucun avantage ; au contraire, son état avait plutôt empiré. 27 Ayant entendu parler de Jésus, elle vint dans la foule, par-derrière, et toucha son vêtement. 28 Car elle disait : Si je touche ne serait-ce que ses vêtements, je serai sauvée ! 29 Aussitôt sa perte de sang s’arrêta, et elle sut, dans son corps, qu’elle était guérie de son mal.
 30 Jésus sut aussitôt, en lui-même, qu’une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule et se mit à dire : Qui a touché mes vêtements ? 31 Ses disciples lui disaient : Tu vois la foule qui te presse de toutes parts, et tu dis : « Qui m’a touché ? » 32 Mais il regardait autour de lui pour voir celle qui avait fait cela. 33 Sachant ce qui lui était arrivé, la femme, tremblant de peur, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. 34 Mais il lui dit : Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix et sois guérie de ton mal.
 35 Il parlait encore lorsque arrivent de chez le chef de la synagogue des gens qui disent : Ta fille est morte ; pourquoi importuner encore le maître ? 36 Mais Jésus, qui avait surpris ces paroles, dit au chef de la synagogue : N’aie pas peur, crois seulement. 37 Et il ne laissa personne l’accompagner, si ce n’est Pierre, Jacques et Jean, frère de Jacques. 38 Ils arrivent chez le chef de la synagogue ; là il voit de l’agitation, des gens qui pleurent et qui poussent de grands cris. 39 Il entre et leur dit : Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort. 40 Eux se moquaient de lui. Mais lui les chasse tous, prend avec lui le père et la mère de l’enfant, ainsi que ceux qui l’accompagnaient, et il entre là où se trouvait l’enfant. 41 Il saisit l’enfant par la main et lui dit : Talitha koum, ce qui se traduit : Jeune fille, je te le dis, réveille-toi ! 42 Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher — en effet, elle avait douze ans. Ils furent saisis d’une grande stupéfaction. 43 Il leur fit de sévères recommandations pour que personne ne le sache, et il dit de lui donner à manger.


 Deux miracles coup sur coup. Voilà de quoi émerveiller les foules, voilà de quoi alimenter les prédications de beaucoup de pasteurs pour nous inviter à nous émerveiller et à croire que Jésus joue un rôle  vital dans l’existence de ceux  qui sont en manque d’espérance.
 Voilà en quels termes pourrait commencer le sermon que je ne vais pas faire. Je vais chercher ailleurs  que dans le merveilleux, d’autres aspects de ce texte à côté desquels je ne voudrais pas passer. Car  en  lisant attentivement ce récit on y découvre des aspects auxquels on ne s’attend pas.  Aucun des acteurs n’agit comme on aurait pu le supposer. Ils donnent  tous dans le faux, mais malgré tout leur démarche aboutit. Nous avons là l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire en présence de Jésus et pourtant la démarche qu’ils entreprennent donne le résultat espéré.  Ce texte fonctionne  comme si on nous donnait l’exemple de la prière qu’il ne faut pas faire et de constater que malgré tout, elle  est exaucée. Jésus ne tiendrait aucun compte de nos démarches maladroites ni de nos démarches de foi mal fondées  ou de nos  attitudes théologiques bancales pour venir à notre aide et nous  porter  une attention  réconfortante. Telle serait pour lui la règle de la vie.
  Nous pensons en faisant ce constat à toutes ces différences théologiques qui opposent les églises entre elles depuis parfois des millénaires et qui continuent à les diviser  au point de s’interdire tout  geste de communion entre elles alors que  Jésus les considéreraient comme des points de détails qui mériteraient  à peine qu’on s’y arrête.
 Le récit, nous l’avons noté,  est fait de  deux récits imbriqués l’un dans l’autre. Il y est question d’une femme guérie en pleine rue,  aux sus et aux vues de  tout le monde sans même que Jésus s’en mêle vraiment.  Dans l’autre récit, il est question d’une autre femme -  une fillette dit le texte, mais est-elle une fillette ? – qui meurt avant que Jésus intervienne et qu’il rend à la vie  dans le plus grand secret familial.
Pourquoi l’une est-elle guérie en public alors que pour l’autre Jésus, s’enferme avec elle et ses proches pour la réveiller ?  Sans doute  fallait-il, pour que la femme puisse retrouver pleinement  la jouissance de sa vie, que sa guérison  signifie aussi sa réintégration dans la vie sociale puisque sa maladie la rendait inapte à la vie avec les autres à cause de l’impureté qu’elle subissait  du fait des pertes de sang dont elle souffrait. Quant à la jeune femme, son retour à la vie signifiait aussi une guérison de la cellule familiale. Cela relevait alors de l’ordre du privé et n’avait besoin de n’être connu de personne.
 Douze ans séparent ces deux femmes. La maladie de la plus vieille a commencé au moment de la naissance de la plus jeune. C’est comme si  la plus vieille  endossait le rôle de la mère de l’enfant  qui n’occupe aucune place ici et qu’on pourrait considérer comme morte si Jésus, au dernier moment,  ne l’exhumait  du néant où elle semblait être enfermée. La mort plane  sur la vie de ces trois femmes dans un non-dit  qu’il nous faut maintenant décrypter. Au moment où la plus vieille retrouve une vie normale, la plus jeune  renaît à la vie, et la mère est rendue à l’existence.   Jésus se charge ainsi aussi bien des morts secrètes que des morts réelles pour répandre la vie  de partout où il est reconnu.
 Revenons à chacun des personnages de ce texte. Nous l’avons dit, aucun d’ entre eux  ne fait ce qu’il doit faire. Le récit est présenté de telle sorte qu’il suggère que les croyants font rarement ce que Dieu attend d’eux.  Sous couvert d’une démarche de foi, ils agissent, comme la femme  par superstition, où comme le Père  qui espère la réponse de Dieu en manipulant en manipulant Jésus.  Et pourquoi Jésus se laisse-t-il faire ?
 L’attitude de la femme malade correspond au type de la démarche superstitieuse. Elle n’en peut plus. Elle est épuisée physiquement par sa  perte de sang qui affaiblit son organisme et par toutes les vaines tentatives qu’elle a entreprises auprès des médecins et des guérisseurs.  En outre, la culture de son pays lui interdit tout contact  avec les autres à cause de son impureté permanente.  Ne la blâmons pas si elle pense qu’elle peut s’approprier clandestinement  un peu de l’énergie vitale que Dieu a mise en Jésus.  Jésus ne la blâme par pour son geste, mais pour le secret  avec lequel elle a opéré.  «  Pas besoin de se cacher pour espérer » semble-t-il lui dire. La puissance de vie dont dispose Jésus est pour tous. Par Jésus  Dieu donne à tous  la capacité de vivre, même malade  et même mort. Douze ans de vie et de souffrances viennent de voler en éclat par le seul contact discret, avec Jésus et les effets de  cette  puissance de vie vont  rejaillir sur la jeune fille de l’histoire suivante.

 Le Père de la jeune fille ne fait pas à son tour ce qu’il devrait faire.  Françoise Dolto a analysé  son cas avec attention.  Elle a montré qu’il a agi à tort envers Jésus  en lui ordonnant de faire ce qu’il doit faire à cause sans doute d’un complexe de supériorité mal assumé. Mais il a aussi   mal agi envers sa fille depuis sa plus tendre enfance dont il s’est totalement emparé au point que la mère ne joue plus aucun rôle auprès d’elle. Il parle de sa fille comme d’une petite fille alors qu’elle a douze ans. En orient, en ce temps là, elle était  à l’aube de devenir femme et se trouvait  déjà  en état d’être bonne à marier. Françoise Dolto estime que cette enfant est  étouffée et privée de possibilité d’entrer dans sa  vie de femme par un Père abusif et possessif.
6Marc 5:21-43 Jésus rend la vie à trois femmes – dimanche 1juillet 2018
Marc  5/ 21-43
 21Jésus regagna l’autre rive en bateau, et une grande foule se rassembla auprès de lui. Il était au bord de la mer. 22 Un des chefs de la synagogue, nommé Jaïros, arrive ; le voyant, il tombe à ses pieds 23 et le supplie instamment : Ma fille est sur le point de mourir ; viens, impose-lui les mains, afin qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. 24 Il s’en alla avec lui. Une grande foule le suivait et le pressait de toutes parts.
 25 Or il y avait là une femme atteinte d’une perte de sang depuis douze ans. 26 Elle avait beaucoup souffert du fait de nombreux médecins, et elle avait dépensé tout ce qu’elle possédait sans en tirer aucun avantage ; au contraire, son état avait plutôt empiré. 27 Ayant entendu parler de Jésus, elle vint dans la foule, par-derrière, et toucha son vêtement. 28 Car elle disait : Si je touche ne serait-ce que ses vêtements, je serai sauvée ! 29 Aussitôt sa perte de sang s’arrêta, et elle sut, dans son corps, qu’elle était guérie de son mal.
 30 Jésus sut aussitôt, en lui-même, qu’une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule et se mit à dire : Qui a touché mes vêtements ? 31 Ses disciples lui disaient : Tu vois la foule qui te presse de toutes parts, et tu dis : « Qui m’a touché ? » 32 Mais il regardait autour de lui pour voir celle qui avait fait cela. 33 Sachant ce qui lui était arrivé, la femme, tremblant de peur, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. 34 Mais il lui dit : Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix et sois guérie de ton mal.
 35 Il parlait encore lorsque arrivent de chez le chef de la synagogue des gens qui disent : Ta fille est morte ; pourquoi importuner encore le maître ? 36 Mais Jésus, qui avait surpris ces paroles, dit au chef de la synagogue : N’aie pas peur, crois seulement. 37 Et il ne laissa personne l’accompagner, si ce n’est Pierre, Jacques et Jean, frère de Jacques. 38 Ils arrivent chez le chef de la synagogue ; là il voit de l’agitation, des gens qui pleurent et qui poussent de grands cris. 39 Il entre et leur dit : Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort. 40 Eux se moquaient de lui. Mais lui les chasse tous, prend avec lui le père et la mère de l’enfant, ainsi que ceux qui l’accompagnaient, et il entre là où se trouvait l’enfant. 41 Il saisit l’enfant par la main et lui dit : Talitha koum, ce qui se traduit : Jeune fille, je te le dis, réveille-toi ! 42 Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher — en effet, elle avait douze ans. Ils furent saisis d’une grande stupéfaction. 43 Il leur fit de sévères recommandations pour que personne ne le sache, et il dit de lui donner à manger.

 Deux miracles coup sur coup. Voilà de quoi émerveiller les foules, voilà de quoi alimenter les prédications de beaucoup de pasteurs pour nous inviter à nous émerveiller et à croire que Jésus joue un rôle  vital dans l’existence de ceux  qui sont en manque d’espérance.
 Voilà en quels termes pourrait commencer le sermon que je ne vais pas faire. Je vais chercher ailleurs  que dans le merveilleux, d’autres aspects de ce texte à côté desquels je ne voudrais pas passer. Car  en  lisant attentivement ce récit on y découvre des aspects auxquels on ne s’attend pas.  Aucun des acteurs n’agit comme on aurait pu le supposer. Ils donnent  tous dans le faux, mais malgré tout leur démarche aboutit. Nous avons là l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire en présence de Jésus et pourtant la démarche qu’ils entreprennent donne le résultat espéré.  Ce texte fonctionne  comme si on nous donnait l’exemple de la prière qu’il ne faut pas faire et de constater que malgré tout, elle  est exaucée. Jésus ne tiendrait aucun compte de nos démarches maladroites ni de nos démarches de foi mal fondées  ou de nos  attitudes théologiques bancales pour venir à notre aide et nous  porter  une attention  réconfortante. Telle serait pour lui la règle de la vie.
  Nous pensons en faisant ce constat à toutes ces différences théologiques qui opposent les églises entre elles depuis parfois des millénaires et qui continuent à les diviser  au point de s’interdire tout  geste de communion entre elles alors que  Jésus les considéreraient comme des points de détails qui mériteraient  à peine qu’on s’y arrête.
 Le récit, nous l’avons noté,  est fait de  deux récits imbriqués l’un dans l’autre. Il y est question d’une femme guérie en pleine rue,  aux sus et aux vues de  tout le monde sans même que Jésus s’en mêle vraiment.  Dans l’autre récit, il est question d’une autre femme -  une fillette dit le texte, mais est-elle une fillette ? – qui meurt avant que Jésus intervienne et qu’il rend à la vie  dans le plus grand secret familial.
Pourquoi l’une est-elle guérie en public alors que pour l’autre Jésus, s’enferme avec elle et ses proches pour la réveiller ?  Sans doute  fallait-il, pour que la femme puisse retrouver pleinement  la jouissance de sa vie, que sa guérison  signifie aussi sa réintégration dans la vie sociale puisque sa maladie la rendait inapte à la vie avec les autres à cause de l’impureté qu’elle subissait  du fait des pertes de sang dont elle souffrait. Quant à la jeune femme, son retour à la vie signifiait aussi une guérison de la cellule familiale. Cela relevait alors de l’ordre du privé et n’avait besoin de n’être connu de personne.
 Douze ans séparent ces deux femmes. La maladie de la plus vieille a commencé au moment de la naissance de la plus jeune. C’est comme si  la plus vieille  endossait le rôle de la mère de l’enfant  qui n’occupe aucune place ici et qu’on pourrait considérer comme morte si Jésus, au dernier moment,  ne l’exhumait  du néant où elle semblait être enfermée. La mort plane  sur la vie de ces trois femmes dans un non-dit  qu’il nous faut maintenant décrypter. Au moment où la plus vieille retrouve une vie normale, la plus jeune  renaît à la vie, et la mère est rendue à l’existence.   Jésus se charge ainsi aussi bien des morts secrètes que des morts réelles pour répandre la vie  de partout où il est reconnu.
 Revenons à chacun des personnages de ce texte. Nous l’avons dit, aucun d’ entre eux  ne fait ce qu’il doit faire. Le récit est présenté de telle sorte qu’il suggère que les croyants font rarement ce que Dieu attend d’eux.  Sous couvert d’une démarche de foi, ils agissent, comme la femme  par superstition, où comme le Père  qui espère la réponse de Dieu en manipulant en manipulant Jésus.  Et pourquoi Jésus se laisse-t-il faire ?
 L’attitude de la femme malade correspond au type de la démarche superstitieuse. Elle n’en peut plus. Elle est épuisée physiquement par sa  perte de sang qui affaiblit son organisme et par toutes les vaines tentatives qu’elle a entreprises auprès des médecins et des guérisseurs.  En outre, la culture de son pays lui interdit tout contact  avec les autres à cause de son impureté permanente.  Ne la blâmons pas si elle pense qu’elle peut s’approprier clandestinement  un peu de l’énergie vitale que Dieu a mise en Jésus.  Jésus ne la blâme par pour son geste, mais pour le secret  avec lequel elle a opéré.  «  Pas besoin de se cacher pour espérer » semble-t-il lui dire. La puissance de vie dont dispose Jésus est pour tous. Par Jésus  Dieu donne à tous  la capacité de vivre, même malade  et même mort. Douze ans de vie et de souffrances viennent de voler en éclat par le seul contact discret, avec Jésus et les effets de  cette  puissance de vie vont  rejaillir sur la jeune fille de l’histoire suivante.
 Le Père de la jeune fille ne fait pas à son tour ce qu’il devrait faire.  Françoise Dolto a analysé  son cas avec attention.  Elle a montré qu’il a agi à tort envers Jésus  en lui ordonnant de faire ce qu’il doit faire à cause sans doute d’un complexe de supériorité mal assumé. Mais il a aussi   mal agi envers sa fille depuis sa plus tendre enfance dont il s’est totalement emparé au point que la mère ne joue plus aucun rôle auprès d’elle. Il parle de sa fille comme d’une petite fille alors qu’elle a douze ans. En orient, en ce temps là, elle était  à l’aube de devenir femme et se trouvait  déjà  en état d’être bonne à marier. Françoise Dolto estime que cette enfant est  étouffée et privée de possibilité d’entrer dans sa  vie de femme par un Père abusif et possessif.
 Devant le drame de sa fille il somme Jésus d’obtempérer avec condescendance et autorité. Cette attitude pleine de contradictions révèle  le mal être qui est en lui.  Il demande  à Jésus de lui imposer les mains comme s’il voulait régénérer la vie de son enfant en manipulant Jésus et par extension Dieu lui-même. Jésus évidemment ne se soumet pas, mais il reprend l’autorité à son compte. C’est lui, maintenant qui dit ce qu’il faut faire. Il rétablit l’unité familiale totalement rompue par la faute du Père en les réunissant avec lui et avec la mère dans la chambre de l’enfant. La jeune fille devient alors capable de vivre à nouveau et de sortir du sommeil léthargique où l’avait  enfermé l’attitude abusive du Père. La seule chose dont la jeune fille a besoin maintenant c’est de manger et de reprendre des forces. Le retour à la vie de l’enfant montre que Jésus avait vu juste. C’est son entourage qui la rendait inapte à la vie. En remettant chacun à sa place, la vie pouvait renaître.

 Toute action de Jésus est porteuse de vie. Elle relève simplement de l’évidence selon laquelle, notre foi en Dieu consiste avant tout à reconnaître qu’il est pourvoyeur de vie. Le miracle permanent en nous découle simplement de ce que nous reconnaissons cet état de fait. Ici on l’a vu, il s’agit non seulement de guérison de maladie, mais de guérison de la vie sociale. La malade est réintégrée dans la société, la jeune fille est rendue à la vie, mais elle est aussi guérie des abus que son père a pu lui faire subir et la mère  reprend pied dans la vie familiale.
 Devant le drame de sa fille il somme Jésus d’obtempérer avec condescendance et autorité. Cette attitude pleine de contradictions révèle  le mal être qui est en lui.  Il demande  à Jésus de lui imposer les mains comme s’il voulait régénérer la vie de son enfant en manipulant Jésus et par extension Dieu lui-même. Jésus évidemment ne se soumet pas, mais il reprend l’autorité à son compte. C’est lui, maintenant qui dit ce qu’il faut faire. Il rétablit l’unité familiale totalement rompue par la faute du Père en les réunissant avec lui et avec la mère dans la chambre de l’enfant. La jeune fille devient alors capable de vivre à nouveau et de sortir du sommeil léthargique où l’avait  enfermé l’attitude abusive du Père. La seule chose dont la jeune fille a besoin maintenant c’est de manger et de reprendre des forces. Le retour à la vie de l’enfant montre que Jésus avait vu juste. C’est son entourage qui la rendait inapte à la vie. En remettant chacun à sa place, la vie pouvait renaître.
 Toute action de Jésus est porteuse de vie. Elle relève simplement de l’évidence selon laquelle, notre foi en Dieu consiste avant tout à reconnaître qu’il est pourvoyeur de vie. Le miracle permanent en nous découle simplement de ce que nous reconnaissons cet état de fait. Ici on l’a vu, il s’agit non seulement de guérison de maladie, mais de guérison de la vie sociale. La malade est réintégrée dans la société, la jeune fille est rendue à la vie, mais elle est aussi guérie des abus que son père a pu lui faire subir et la mère  reprend pied dans la vie familiale.

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